- Raymond Delaporte
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Raymond Delaporte, de son nom breton Remon Ar Porzh est un linguiste et nationaliste breton.
Sommaire
Bleun-Brug
Docteur en droit, originaire de Châteaulin, c'est un celtisant érudit, président en 1938 de l'association catholique Bleun Brug. Il a appartenu au Parti national breton dont il démissionne à la fin de 1937, afin de se consacrer à l'administration du Bleun-Brug. Il est aussi président de Breuriez ar Brezhoneg er Skoliou (la Fraternité du breton à l'école), association complémentaire du Bleun-Brug.
Le Parti National Breton
En décembre 1940, Olier Mordrel démissionne de la direction du Parti national breton et est remplacé par Raymond Delaporte (assisté de ses frères Yves et Hervé) qui restera à ce poste jusqu’à la fin de la guerre. Le Parti national breton dirigé par les frères Delaporte tente une politique de non-engagement entre les Allemands et Pétain. Raymond Delaporte cherche à apparaître comme un homme affable, prêt à envisager une politique conciliante avec Vichy, et en chrétien sincère, résolu à intervenir auprès de l'épiscopat breton pour lever les mesures d'excommunication de 1940 des nationalistes bretons. Il est aussi sous l'influence de son frère Yves Delaporte, éminence grise du parti. Le troisième frère, Hervé Delaporte, médecin (auteur d'un ouvrage médical sur la Syphilis) et militant du PNB, soigna de nombreux résistants du maquis de Châteauneuf-du-Faou, blessés dans les combats ou malades.
1941
Les scandales du ravitaillement, dénoncés par L'Heure Bretonne, enveniment les rapports avec l'administration de Vichy, et notamment le préfet Ripert, que Delaporte avait souhaités conciliants. Un changement d'attitude se produit au fur et à mesure de 1941 dans les attaques contre Vichy.
Il écrit dans ce journal le 26 avril 1941 : « Ce que Vichy nous a offert jusqu'ici, c'était une soumission complète à ses volontés , à ses caprices...Ce que nous voulons nous c'est que le peuple breton collabore avec tous les autres peuples de l'Europe à une reconstruction économique, sociale, spirituelle et diplomatique du continent ». , le 22 juin 1941, à l'occasion de l'entrée des troupes allemandes en Russie : « Il est certain que si un gouvernement breton avait existé à Rennes, il eut été dès le premier jour aux côtés des défenseurs de l'Idéal Nouveau et des constructeurs du Nouvel Ordre Européen. Ce gouvernement n'aurait pas attendu neuf jours le temps de voir clair pour prendre position ».
Exil
Il se cache à Paris à la fin de la guerre puis se réfugie en Irlande où il enseigna à Cork. Son frère, Yves Delaporte, se cache en Écosse. Tous les deux sont condamnés, par contumace, à 20 ans de travaux forcés, puis acquittés en appel. Il revint se constituer prisonnier pour exposer au tribunal militaire pour défendre comment le Parti national breton (que les Allemands, n'avaient jamais selon lui, reconnu mais seulement toléré), s'en était tenu à une stricte neutralité sur le plan de la politique internationale. Il déclara catégoriquement à ses juges qu'il soupçonnait que certains d'entre eux pensaient en secret ce jour-là, ce qu'il avait eu l'audace ou l'imprudence d'exprimer publiquement quelques années auparavant.
Publications
- War Du ar Pal, revue créée en 1938 par les frères Delaporte, déclinaison catholique de la politique de Breiz Atao
- Geriadur bihan brezhoneg-saozneg ha saozneg-brezhoneg (breton-anglais-breton). Lesneven : Mouladurioù Hor Yezh : 1985 (augmenté par Divi Kervella et Kristian Brisson ; avec supplément grammatical et phonétique)
- Geriadur brezhoneg-saozneg gant skouerioù (breton-anglais). Lesneven : Mouladurioù Hor Yezh, 3 tomes: 1986, 1989, 1993
Archives et fonds
- Les archives de Raymond Delaporte ont été déposées en 1997 à la Bibliothèque Yves-Le Gallo[1] du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l'Université de Bretagne occidentale.
Références
Catégories :- Nationalisme breton
- Personnalité du Parti national breton
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