La radiotoxicité d'un radionucléide est la toxicité de nature radioactive que peut subir un organisme qui est exposé, notamment par ingestion ou inhalation.

Une substance est dite radiotoxique quand elle émet de la radioactivité et produit des effets toxiques dans la biocénose, sur les êtres humains ou dans l'environnement. C'est notamment le cas des noyaux lourds tels que l'uranium, le plutonium et particulièrement le polonium.

Effet biologique

Ce sont les particules alpha (des noyaux d'hélium ou hélions) qui sont les plus cancérigènes ; elles sont vingt fois plus toxiques que les rayons X ou les rayons gamma). Ces particules étant très peu pénétrantes (elles sont arrêtées par une feuille de papier), la radiotoxicité se manifeste essentiellement pour des substances ingérées.

Ces radioéléments deviennent toxiques pour l'homme au contact de l'organisme, soit par inhalation soit par ingestion. Ils peuvent provoquer des maladies, par inflammation des alvéoles pulmonaires par exemple, ou suite à la formation de tumeurs dans les organes sensibles (yeux, organes génitaux, reins, foie, muscles, os, etc.).

Le facteur de dose d'un élément (qui indique l'impact biologique d'une ingestion) est exprimé en sievert par becquerel. Ces facteurs de dose vont typiquement de 10 ^{− 6}Sv / Bq pour les éléments fortement radiotoxiques, jusqu'à des taux de l'ordre de 10 ^{− 15}Sv / Bq pour des éléments faiblement radiotoxiques (comme le tritium gazeux).

Réglementation

D'un point de vue éthique, plus aucun état démocratique n'accepte l'usage de substances radiotoxiques (ni même radioactive ou simplement toxique) dans l'armement ou l'équipement militaire. L'ONU, à travers le droit international humanitaire (Droits de l'homme) ainsi que plusieurs gouvernements tentent actuellement de banir ces substances de l'arsenal militaire.

Les radionucléides sont classés en quatre groupes en fonction de leur radiotoxicité : très forte (1), forte (2), modérée (3) et faible (4). En France, ces groupes sont définis en annexe II du décret n° 66.450 du 20 juin 1966.

Lien externe

• Arrêté du 1er septembre 2003 définissant les modalités de calcul des doses efficaces et des doses équivalentes résultant de l'exposition des personnes aux rayonnements ionisants. JORF n°262 du 13 novembre 2003 page 58003.

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