Psycho-phénoménologie

Psycho-phénoménologie

La psycho-phénoménologie est une sous-discipline de la psychologie, élaborée par le psychologue Pierre Vermersch (CNRS, GREX), qui étudie les actes cognitifs du point de vue de lapparaître. Sa distinction de la méthode expérimentale classique provient de sa prise en compte du point de vue en première personne, en sinformant auprès du sujet de ce quil a lui-même vécu, de ce qui lui apparaît. Il ne sagit pas dune approche alternative, mais de la visée dune psychologie complète, abordant son objet sous ses différentes faces : publique et privée, comportementale et subjective. En tant que modèle conceptuel, elle se trouve fortement inspirée de la phénoménologie de Husserl, tout en conservant une visée empiriste.

Sommaire

Historique

Lacte de naissance de la psycho-phénoménologie se trouve dans le n° 13[1] de la revue du Groupe de Recherche sur lEXplicitation (GREX), Expliciter, datant de février 1996. Dans cet article, intitulé Pour une psycho-phénoménologie, Pierre Vermersch relate sa décision dinvestir le champ de la recherche sur la subjectivité selon un angle particulier. Il fait alors le constat dune nécessité théorique qui na pas encore trouvé sa voie : létude rigoureuse de la pensée privée. Depuis son travail de thèse, en 1976, Pierre Vermersch sétait consacré à lélargissement du champ des observables en élaborant une méthode dentretien, lEntretien d'explicitation. Cette technique permet à un interviewer de sinformer des vécus de linterviewé en amenant ce dernier à une position de parole spécifique. Dans cette position de parole incarnée, le sujet est accompagné dans sa verbalisation de manière à livrer les faits vécus, sans jugements ni constructions imaginaires. Dans le vocabulaire de Piaget, cette activité du sujet porte le nom de « réfléchissement », qui qualifie le passage du niveau pré-réfléchi au niveau conscient. Par ailleurs, sa pratique thérapeutique la sensibilisé à la nécessité de relier la théorie aux champs dapplications. Cette double visée, théorique et pragmatique, lincitera à remarquer linsuffisance conceptuelle des pratiques efficaces de la PNL, ainsi quà critiquer la stérilité de la psychologie positiviste. Depuis 1993, il a trouvé dans lœuvre phénoménologique de Husserl une démarche et un ensemble de concepts propres à former un cadre théorique de la conscience. Néanmoins, sa démarche sest affirmée dans son caractère psychologique, conservant la distance critique dont Piaget avait déjà fait preuve vis-à-vis de la philosophie, notamment à propos du problème méthodologique de la validation des données.

Le point de vue phénoménal

Lidée de base de la psycho-phénoménologie est présente dès les débuts de la psychologie scientifique, chez William James ou chez Alfred Binet : la psychologie sintéresse à la subjectivité et cherche à sen informer de la seule façon possible, en demandant au sujet de décrire lui-même le contenu de son expérience. De fait, le psychisme est à double face, lune publique comportementale observable et lautre privée non observable. Classiquement, la psychologie se propose de comprendre le psychisme en instituant des expériences permettant de varier les observations. Confrontés aux limites de ces observations, les chercheurs rencontrent une alternative. Soit, tout en recoupant les données, procéder à des inférences jusquà former un modèle partiel, soit enrichir les données en repoussant les limites de lobservable. Or, en ce qui concerne le thème de la conscience, une expression circule depuis une décennie dans les sciences cognitives pour qualifier les résultats de la première option : le déficit dexplication. Selon Jean-Michel Roy, « Le problème central de la conscience est aujourd'hui principalement celui posé par l'argument dit du déficit d'explication, que l'on peut caractériser a minima dans les termes suivants : les théories matérialistes contemporaines de la cognition ne fournissent pas d'explication de la dimension consciente des phénomènes cognitifs. »[2] Toutefois, si lon envisage la seconde option qui consiste à repousser la limite de lobservable, un recueil de données concernant la face privée de la conscience implique lintégration de lintrospection au sein de la méthodologie. Se pose alors la question de la valeur heuristique de lintrospection.

Lapproche scientifique de lintrospection

Dans son article intitulé Lintrospection, une histoire difficile[3], Pierre Vermersch revient sur les critiques qui se sont exercées, au sein de la psychologie, sur les démarches de recherche souhaitant mobiliser lintrospection. Au début du XXe siècle, il recense au moins trois initiatives : celle de Binet, en France, celle dun groupe de chercheurs connu sous le nom décole de Würzburg (Messer, Watt, Külpe, Ach…) en Allemagne et celle de Titchener aux États-Unis. Ces recherches ont donné lieu à des publications mettant en évidence une rigueur méthodologique et une grande richesse de données encore pertinentes aujourdhui. Pourtant, les aléas de lhistoire ajoutés aux critiques virulentes nont pas permis à ces initiatives de se développer scientifiquement. En effet, depuis le XIXe siècle, il existe deux familles darguments contre la possibilité de fonder une méthode de recherche sur lintrospection. La première nie tout simplement lacte introspectif lui-même (Auguste Comte, 1830[réfnécessaire], Nisbett & Wilson, 1971[réfnécessaire], Lyon, 1986[réfnécessaire]). La seconde nie la possibilité délaborer une connaissance à caractère scientifique à partir de données recueillies par ce moyen (cf. la critique générale du Béhaviourisme depuis 1920, celle de Watson en 1920[réfnécessaire], celle de Piéron en 1927[réfnécessaire], celle de Boring en 1955[réfnécessaire], celle de Lieury en 1985[réfnécessaire]). Pierre Vermersch remarque pourtant que lensemble de ces critiques sest opéré a priori, cherchant à discréditer davance une démarche. Or, dans le domaine empirique, lhistoire des inventions a souvent montré linanité de cette attitude. Cest dailleurs dans un domaine de recherche en prise avec les besoins dune pratique, la pédagogie, que le fil de lintrospection sest maintenu grâce aux travaux dAntoine de la Garanderie, élève d'Albert Burloud, lui-même élève d'Alfred Binet. Dautre part, aux États-Unis, les pratiques de Virginia Satir, Gregory Bateson et Milton Erickson se sont trouvées synthétisées par Richard Bandler et John Grinder sous le titre de Programmation Neuro Linguistique, se donnant comme « structure de lexpérience subjective ». Ces exemples sont dailleurs paradigmatiques du développement, dans la seconde moitié du XXe siècle, des activités rencontrant la nécessité pratique de connaître le fonctionnement subjectif : enseignants, formateurs, éducateurs, orthophonistes, entraîneurs, psychothérapeutesToutefois, lobservation pratique dans une activité donnée, si elle permet délaborer une modélisation, demeure dans les limites structurelles de son propre domaine. Afin délaborer le modèle universel de lexpérience subjective, seule une démarche scientifique est en mesure de dépasser les spécificités locales. Cest en se proposant ce programme de recherche que Pierre Vermersch a rencontré la phénoménologie.

Relations avec la phénoménologie de Husserl

Si lon se borne à remarquer que lœuvre de Husserl aborde magistralement les thèmes, entre autres, de la mémoire, de lattention, de la perception, de la genèse du sens et tout cela par une méthode de profil introspectif, on conçoit lintérêt quelle a pu motiver chez Pierre Vermersch : « La phénoménologie pure, en tant quelle étudie et clarifie les actes psychiques, en tant quelle place au centre de son intérêt la conscience, la vie intentionnelle, fait peut-être le travail quauraient faire les psychologues pour fonder leur discipline sur des distinctions conceptuelles saines. »[4] À partir de 1995, par létude et la mise en place dun séminaire de lecture et de pratique phénoménologique, au cours duquel les descriptions husserliennes sont comparées aux expériences du groupe de co-chercheurs, le psychologue scientifique sapproprie, intègre et transmet une pensée philosophique difficile daccès, ne répondant pas entièrement à ses critères. Cest que pour Husserl lui-même, il nétait pas question de confondre phénoménologie et psychologie, même lorsque des psychologues comme Messer se sont approchés de lui avec pertinence[5]. Il est donc important de remarquer que la relation entre la psycho-phénoménologie et la phénoménologie husserlienne nest pas une continuité, mais plutôt de lordre de linterprétation dune démarche philosophique dans un but psychologique. Dans la critique que Pierre Vermersch a proposée de certains textes husserliens[6], on retrouve lopposition classique entre une science qui souhaite partir de lobservation des faits, sans présupposé, principe hérité de Newton, et une philosophie idéaliste laissant une place éminente à la métaphysique au sens de Kant : construction a priori invérifiable en fait, mais relevant dune nécessité logique. Dans les faits, ces deux attitudes se traduisent par une divergence méthodologique essentielle quant à lutilisation des exemples, des états de fait auxquels les analyses pourront se référer. On se permettra de résumer ici la méthode phénoménologique husserlienne en deux points. Le premier point est connu sous le terme dépochè, autrement qualifiée de suspension du jugement. Il sagit en fait de suspendre la croyance naturelle que nous partageons habituellement, dans le fait que le monde existe tel quil nous apparaît. Ce pas en arrière dans notre relation aux objets et à tout ce qui constitue notre quotidien vise à porter notre attention sur notre propre activité de constitution de ce monde. Lexistence du monde est mise entre parenthèses, cest lactivité de la conscience qui devient seul objet dobservation. Ce point est partagé par la psycho-phénoménologie. Le second point consiste en une activité de variation éidétique, qui vise à dégager lessence, la loi générale dun x par comparaison. Par exemple, je peux saisir les traits essentiels dun verre en comparant plusieurs verres et en ne retenant que les traits nécessaires pour quun objet puisse être compris comme verre. Sur ce point, la psycho-phénoménologie ne peut se contenter dune variation dun seul sujet. La raison en est que celle-ci vise une psychologie, cest-à-dire la description de tous types de vécus, quand le programme de recherche de Husserl visait à établir le fondement de la légalité mathématique. La conséquence de cette divergence est radicale, puisque Husserl considérait que lintuition donatrice originaire pouvait être source de droit pour la connaissance[7], sinscrivant dans une tradition idéaliste qui situe nos capacités logiques dans une indépendance vis-à-vis de notre expérience. Quant à elle, de par sa tradition sceptique, la psychologie empirique ne peut vérifier, valider une connaissance que par le recoupement de données recueillies auprès dun certain nombre de sujets. Sur ce dernier point, la maxime de la psycho-phénoménologie est qu’ « Il faut espérer être surpris par la réalité. »

Modèle théorique

Malgré cette divergence fondamentale, Pierre Vermersch n'a cessé de se référer aux concepts de la phénoménologie pour élaborer une théorie de l'explicitation, mais aussi de la conscience. Plus précisément, c'est dans la seconde partie de l'œuvre de Husserl, postérieure à son tournant génétique des années 1920, que la psycho-phénoménologie trouve le concept de passivité[8]. La passivité est ici le nom du domaine de notre intentionnalité qui échappe à notre conscience, le niveau élémentaire de la constitution du sens. Notre attitude naturelle est de croire que le sens des objets du monde leur appartient intrinsèquement, notre sens commun nous fait oublier que seule notre conscience peut attribuer un sens à quelque chose. Le concept de synthèse passive qualifie cette genèse perpétuelle et inconsciente (pas au sens de Freud, il n'y a pas ici de censure) du sens de tout ce qui nous environne. Je suis capable de saisir immédiatement que cet objet, par exemple, est une chaise. J'ai , pour cela, opérer la synthèse entre ma perception présente (des bâtons assemblés perpendiculairement, un plateau de paille tissée...) et le souvenir d'expériences antérieures durant lesquelles j'ai su que je me trouvais en présence d'une chaise. Cette synthèse est une association qui me permet de qualifier cet objet-, présent devant moi, de chaise. Or, cette synthèse est opérée à l'occasion de tous nos vécus quotidiens, à propos de tout ce que nous connaissons, ou reconnaissons. Par contre, nous n'avons pas à nous occuper de cette synthèse perpétuelle, elle n'est pas de l'ordre d'une activité, mais de l'ordre de la passivité, elle ne nous apparaît même quasiment jamais. Je n'ai pas non-plus à porter maintenant mon attention à la chaise elle-même pour pouvoir me souvenir d'elle plus tard. Cependant, pour que cette chaise apparaisse à ma conscience, dans l'après-coup, il faudra parvenir à éveiller ce souvenir primaire. L'exemple le plus célèbre de ce type d'éveil est la "madeleine de Proust". Le modèle de la passivité permet alors de redéfinir la démarche d'explicitation comme "intention éveillante", comme moyen de faire apparaître au sujet ce qui était, non-pas oublié, mais tombé au degré zéro d'éveil. Théoriquement, nous pouvons retrouver absolument tous nos vécus en créant les justes conditions d'une "intention éveillante"[9].

Méthodologie

Au sein de la psychologie, le caractère particulier de la psycho-phénoménologie réside donc dans lutilisation de lintrospection comme outil de recueil de données. Mais puisque, malgré sa longue histoire au sein de la philosophie puis aux débuts de la psychologie, lintrospection navait encore fait lobjet daucune étude scientifique rigoureuse, descriptive, méthodologique ou didactique, celle-ci sest posée comme objet de recherche prioritaire. En sappuyant sur les acquis de lEntretien_d'explicitation, mais aussi sur des travaux phénoménologiques autour de la synthèse passive (Husserl[8], Richir[réfnécessaire]), Pierre Vermersch sest appliqué à déterminer les principales difficultés que rencontre tout sujet dans lacte de se référer à ses propres vécus. Sa recherche lui permet aujourdhui détablir des distinctions entre différents actes habituellement confondus sous le terme général dintrospection, et de formuler une méthode de lexplicitation, qui se décline en démarche dentretien si lon souhaite sinformer du vécu dune seconde personne, et en démarche dauto-explicitation, dont les bases sont décrites dans les numéros 69 et 73 de la revue Expliciter, qui permet lobservation par le sujet de ses propres vécus, présents ou passés, et ceci de manière autonome. Sa mise en œuvre demande un apprentissage, dont le sens fondamental peut être résumé par le principe de simplicité : accéder aux vécus réels tels quils se sont effectivement déroulés. Sur le plan de la recherche, lutilisation de lintrospection nest pas sans contraindre les modalités dune expérience. Dans ce cadre, une dimension de contrôle de lobjet par le chercheur se trouve radicalement déplacée : laccès rigoureux du sujet à ses propres vécus demande le dépassement dun certain nombre dobstacles : « vivre lexpérience subjective est spontané, sans préalable ni conditions ; décrire, analyser lexpérience subjective est une expertise. »[10] La première conquête consiste à dépasser limpression de vide à laquelle donne lieu une visée introspective : le sujet sait quil a vécu tel moment dans sa vie, mais lorsquil voudrait le décrire concrètement, il ne retrouve rien. Sur ce point, lexpertise à acquérir consiste dabord en un geste daccueil non volontariste. Il ne faut surtout pas défier la mémoire, mais laisser se préciser le moindre membre de vécu répondant à nos critères de localisation temporelle. Il sagit dapprendre à saccompagner soi-même dans cette attente. Dans ce but, et il sagit dune seconde expertise, le chercheur se sera formé à lemploi de catégories descriptives spécifiques, adaptées aux objets multidimensionnels que sont les vécus encore à létat indéterminé. Ces outils sémantiques lui permettront de dépasser ce problème si décourageant : le sujet retrouve bien son vécu, mais il ne sait pas quoi décrire, quoi prendre en compte. Dans le premier cas, il sagit dun geste mental que lon peut qualifier danti-naturel, dans le second cas, il faut mobiliser des catégories absentes de notre fonds culturel commun. Sans lidentification de ces obstacles, suivie dune proposition méthodologique réglée et transmissible, lintrospection ne pouvait espérer figurer parmi les outils de recherche.

Rupture épistémologique pour une prise en compte de la phénoménalité

Par cette élaboration méthodologique, la psycho-phénoménologie montre une première singularité : « En matière dexpérience subjective, la rupture épistémologique (au sens de Bachelard) qui distingue le réalisme naïf préscientifique et lélaboration de connaissances scientifiques passe par la prise de conscience, contre intuitive, que laccès, la description, lanalyse de lexpérience subjective sont le produit dune démarche experte, médiate, élaborée, sapprenant non sans difficultés, sexerçant et se perfectionnant sur plusieurs années. »[11] Dautre part, si la visée empiriste de la psycho-phénoménologie lengage à recourir in fine à une vérification statistique, et la rend plus proche de sa famille scientifique que de la phénoménologie transcendantale, il est en revanche un second problème sur lequel elle présente un point de singularité : toute recherche de type psycho-phénoménologique produit des données sous forme de verbalisations se rapportant à un vécu. Il est donc nécessaire de questionner la possibilité de validation de ce genre de verbalisations. « Le point fondamental dont il nous faut partir est celui de « lautorité de lexpérience » : je nai pas dautre besoin de validation pour fonder la valeur de ce que je dis avoir vécu selon moi, que daffirmer que je lai vécu. En ce sens, le témoignage du sujet sur son vécu « selon lui » est incorrigible. Incorrigible dans le sens personne ne peut affirmer comme nétant pas vrai ou nayant pas existé ce quun autre décrit comme étant son vécu. (…) Ce principe dincorrigibilité peut paraître à certains une déficience insurmontable pour élaborer une science de la subjectivité, mais nous navons pas dautre accès à la subjectivité que ce que le sujet peut en dire et il nous faudra apprendre à en tirer le meilleur parti. »[12] Il est donc crucial de procéder dune part à un recueil suffisant de données afin de pouvoir les recouper, ainsi que de trianguler les verbalisations avec les traces observables impliquées dans ces vécus (grâce à la vidéo, par exemple) avant d'établir des généralités. Mais surtout, il est important de reconnaître la perfectibilité de ces verbalisations par un accompagnement expert, tel que le permettent les techniques dexplicitation. Ainsi, les conditions se trouvent réunies pour mener à bien létape de « recherche des déterminations »[13] , par approche du singulier, quil sagit de distinguer de létape, postérieure, délaboration des généralités, pour laquelle une compatibilité avec les données de la psychologie expérimentale sera requise.

La recherche psycho-phénoménologique

À ce jour, les travaux de recherche et délaboration de cette méthodologie par Pierre Vermersch ont abordé et renouvelé les thèmes de lintrospection, de lattention, de la mémoire, et inauguré celui des effets perlocutoires. Mais cest certainement sur le thème de la genèse du sens inspiré des études de Marc Richir[14], que la méthode psycho-phénoménologique sest déployée dans toute son exigence, attribuant une valeur telle à la "recherche des déterminations" qu'elle propose une nouvelle échelle pour l'investigation scientifique. Dans une série de trois articles[15],[16],<refnec/>, Pierre Vermersch choisit une opportunité expérimentale parmi ses propres vécus, un moment durant lequel un nouveau sens s'est donné à lui, et tâche d'en retracer méthodiquement la genèse. On assiste alors au déploiement d'un bref instant de vie quotidienne sur plusieurs mois d'écriture. Simultanément, l'auteur s'attache à observer le déroulement de cette recherche, afin d'en thématiser les gestes, les événements caractéristiques, les avancées et reculs. Le lecteur peut y constater ce qu'un "retour aux choses mêmes" réclame de patience. On peut consulter lintégralité de ces articles sur le site du GREX[1].

Notes et références

  1. Pierre Vermersch, Pour une psycho-phénoménologie, Expliciter n° 13, Février 1996, p. 1-6
  2. Jean-Michel Roy, Argument du déficit d'explication et revendication phénoménologique, Intellectica n° 31, 2000, p. 35-83.
  3. Pierre Vermersch, L'introspection, une histoire difficile, Expliciter n° 20, mai 1997, p. 1-4
  4. Pierre Vermersch, Pour une psycho-phénoménologie, Expliciter n° 13, Février 1996, p. 4
  5. Alain Flajoliet, Husserl et Messer, Expliciter n°66, octobre 2006, p. 1- 32
  6. Pierre Vermersch, Husserl et lattention, Expliciter n° 24, mars 1998, p. 7-23
  7. Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie, Tel Gallimard, Paris, 1950, p. 78-79, (ISBN à sourcer)
  8. a et b Edmund Husserl, De la synthèse passive, Millon, Grenoble, 1998, (ISBN 2841370682)
  9. Pierre Vermersch, Rétention, passivité, visée à vide, intention éveillante. Phénoménologie et pratique de l'explicitation, Expliciter n° 65, juin 2006, p. 14- 28
  10. Pierre Vermersch, Pour une psycho-phénoménologie, Expliciter n° 13, Février 1996, p. 1
  11. Ibid., p. 2
  12. Pierre Vermersch, Prendre en compte la phénoménalité, Expliciter n° 57, décembre 2004, p. 43
  13. Pierre Vermersch, Approche du singulier, Expliciter n° 30, mai 1999, p. 1
  14. Marc Richir, L'expérience du penser, Millon, Grenoble, 1996, (ISBN 2841370445)
  15. Pierre Vermersch, Tentative d'approche expérientielle du sens se faisant, Expliciter n° 60, 2005, p. 48-55
  16. Approche psycho-phénoménologique d'un « sens se faisant ». II Analyse du processus en référence à Marc Richirn° 61, 2005, p. 26-47

Bibliographie

  • Expliciter, revue du GREX (Groupe de recherche pour l'explicitation)
  • Alain Flajoliet, Husserl et Messer, Expliciter n°66, octobre 2006, p. 1- 32
  • Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie, Tel Gallimard, Paris, 1950, p. 78-79, (ISBN à sourcer)
  • Edmund Husserl, De la synthèse passive, Millon, Grenoble, 1998, (ISBN 2841370682)
  • Marc Richir, L'Expérience du penser, Millon, Grenoble, 1996, (ISBN 2841370445)
  • Jean-Michel Roy, Argument du déficit d'explication et revendication phénoménologique, Intellectica, n° 31, 2000
  • Pierre Vermersch, Pour une psycho-phénoménologie, Expliciter n° 13, février 1996, p. 1-6
  • Pierre Vermersch, L'introspection, une histoire difficile, Expliciter n° 20, mai 1997, p. 1-4
  • Pierre Vermersch, Husserl et lattention, Expliciter n° 24, mars 1998, p. 7-23
  • Pierre Vermersch, Approche du singulier, Expliciter n° 30, mai 1999, p. 1-8
  • Pierre Vermersch, Prendre en compte la phénoménalité, Expliciter n° 57, décembre 2004, p. 35- 46
  • Pierre Vermersch, Rétention, passivité, visée à vide, intention éveillante. Phénoménologie et pratique de l'explicitation, Expliciter n° 65, juin 2006, p. 14- 28

Voir aussi

Articles connexes

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