- Prêle des champs
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Prêles des champs Tiges stériles d'Equisetum arvense Classification classique Règne Plantae Division Equisetophyta Classe Equisetopsida Ordre Equisetales Famille Equisetaceae Genre Equisetum Nom binominal Equisetum arvense
L., 1753Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLa prêle des champs (Equisetum arvense), parfois appelée Queue de rat, Queue de Renard ou Queue de Cheval, est une espèce végétale de la famille des Equisetaceae.
Sommaire
Description
Cette plante vivace de 20 à 50 cm de haut présente deux types de tiges : les tiges fertiles et les tiges stériles. Dans les deux cas, les feuilles sont réduites à des simples collerettes situées au niveau des nœuds des tiges et rameaux, sous forme d'une courte gaine dentée. Chez cette espèce, cette gaine porte de 6 à 12 dents[1], de couleur sombre (voir photo ci-contre).
Appareil végétatif
Les tiges stériles, vertes, se forment à partir d'avril - mai à partir d'un rhizome souterrain qui se multiplie rapidement. Ces tiges sont grêles, à petite lacune centrale. Elles portent au niveau de leurs nœuds des verticilles de rameaux grêles, à section quadrangulaire ayant la forme d'une étoile à quatre branches.
Appareil reproducteur
Les tiges fertiles ne sont pas ramifiées et ne portent donc pas de verticilles de rameaux. Elles portent par contre un épi terminal oblong constitué de sporangiophores (structure portant des sporanges) disposés en verticilles et pédonculés, ils produisent des spores vertes.
Répartition et habitat
Il s'agit d'une plante vivant dans les lieux humides.
Composant
La prêle contient jusqu'à 8% de silice[réf. nécessaire]. Elle contient aussi du chlorure de potassium et d'aluminium, de la vitamine C, des tanins, de l'équisétonine et de l'équisétogénine, de l'oxyde de fer, de la nicotine et une thiaminase[1].
Utilisation
La Vielleuse Habile par Jean-François Bouin 1761[réf. incomplète] "La prêle est une espèce de petit jonc à polir dont se servent les Ebénistes pour polir leurs ouvrages, et qui se vend communément chez les Epiciers et chez les Luthiers. Pour s’en servir, il faut ôter toutes les cordes de dessus la roue, ainsi que les chanterelles que l’on soulève légèrement pour ensuite les poser sur les deux sautereaux de la dernière touche du clavier. On prend quatre à cinq brins de cette prêle que l’on appuie fort sur la roue, en faisant tourner rapidement la roue sur plusieurs tours ; ensuite on prend un peu de coton pour essuyer la roue qui continue à tourner : une fois cela étant fait, on remet les cordes sur la roue, puis de la colophane de la manière décrite ci-dessus. Il faut cependant prendre garde de ne pas trop en mettre, parce que le trop fait crier l’Instrument."
Toxicité
La Prêle des champs a été responsable d'empoisonnement de bétail, notamment de chevaux. Elle contient en effet de la thiaminase, toxique car elle détruit la thiamine[réf. nécessaire] ou vitamine B1[1].
Pharmacopée
Les tiges stériles ont été utilisées en jus, poudre, décoction ou teinture mère.
De par sa richesse en éléments minéraux surtout en silice, mais aussi en potassium, et en calcium, elle a un effet reminéralisant et diurétique[1]. Le manuel d'herboristerie[réf. incomplète], étudié pour l'examen national jusqu'en 1942 la prescrivait pour ses minéraux afin de soigner la peau, les tissus conjonctifs en cas de fragilité des cartilage, des tendons et des os et dans l'acné.
La consommation de silice sous forme végétale est importante pour l'organisme humain car c'est un facteur limitant de la densité osseuse. (Caloc'h, Le Corps est notre meilleur médecin, ISBN 978-2-9530274-0-2).
Autres utilisations
Les jeunes pousses de prêle sont consommées en salade comme des asperges, à titre d'aliment comme à titre de nutriment.
En raison de sa forte teneur en silice (10 %), elle était autrefois utilisée pour décaper, nettoyer ou même polir le laiton, le cuivre et les métaux précieux[1].
Elle donne un colorant jaune[réf. nécessaire].
Elle possède des propriétés fongicides : le purin de prêle (décoction) pulvérisé sur le feuillage d'autres plantes est un traitement préventif contre les maladies cryptogamiques sans doute par renforcement des défenses de la plante grâce à la silice[2],[3],[4].
Aspect économique
En France, bien qu'utilisée depuis des siècles à des fins médicinales (déjà citée par Galien), cette plante est interdite à la vente libre, notamment en raison des risques de confusion avec les autres espèces de prêle qui présentent une certaine toxicité. Étant donné qu'elle fait partie de la pharmacopée française mais pas des 145 plantes - de cette pharmacopée - autorisées à la vente libre, seuls les pharmaciens et praticiens ont le droit de la commercialiser[5].
La prêle fait l'objet de quelques brevets pour des indications spécifiques (traitement de la peau) et se trouve commercialisée sous diverses formes, crèmes fermeté[6], crème à raser[7].
Notes et références
- R. Auger, J. Laporte-Cru, Flore du domaine atlantique du Sud-ouest de la France et des régions des plaines, CNDP, 1982, 516 p. (ISBN 2 86617 225 6), p. 41
- Guide natura bio
- biomaca
- au jardin info
- [1] pour la liste des 145 voir
- [2]
- [3]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Référence Flora of North America : Equisetum arvense (en)
- Référence Flora of Missouri : Equisetum arvense (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Equisetum arvense L., 1753 (fr)
- Référence ITIS : Equisetum arvense L. (fr) ( (en))
- Référence GRIN : espèce Equisetum arvense L. (en)
- La Prêle des champs, une plante médicinale
- Une entreprise en procès pour avoir commercialisé de la prêle
Catégories :- Flore (nom vernaculaire)
- Plante médicinale
- Equisetaceae
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