- Protévangile de saint Jacques
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Protévangile de Jacques
Le Protévangile de Jacques est un évangile de l'enfance placé sous l'autorité de Jacques, soit Jacques le Majeur, soit, le plus souvent, Jacques le Mineur.
Protévangile signifie « qui se situe au commencement de » ou « qui est immédiatement antérieur à » l'Évangile ; ce nom a été donné par l'érudit français Guillaume Postel qui en a fait une traduction latine, car il porte sur des événements antérieurs à ceux qui sont relatés dans les Évangiles canoniques. Le titre original était Nativité de Marie.
Il en existe des versions en grec, syriaque, arménien, géorgien, vieux slave. Sa forme initiale est datée du IIe siècle et a été composée en Égypte ou, plutôt, en Palestine. Le texte reçu laisse entendre qu'il a été composé ou, plutôt, revisé par un païen assez peu au fait des coutumes juives, avec de fortes tendances gnostiques.
Clément d'Alexandrie et Origène y font allusion, mais probablement sous une forme différente (notamment en ce qui concerne le martyre de Zacharie (père de Jean le Baptiste), à la fin du récit) que le texte connu ultérieurement. Le décret de Gélase le condamne comme apocryphe, mais il est resté en faveur dans la chrétienté orientale et il a eu une grande influence sur l'iconographie. Il sert à fonder la doctrine orthodoxe concernant les « frères » de Jésus cités dans le Nouveau Testament, qui seraient ainsi des demi-frères nés d'un premier mariage de Joseph, et celle de la virginité perpétuelle de Marie dont il témoigne qu'il s'agit d'une croyance du IIème siècle de l'ère commune.
Une version modifiée est connue sous le nom d'Évangile du Pseudo-Matthieu.
Le texte raconte que Marie est l'enfant d'Anne et Joachim dont il est d'ailleurs le seul à nommer les parents. Ces noms sont popularisés par la Légende Dorée de Jacques de Voragine, qui dit que Marie est consacrée au Seigneur par un vœu de sa mère, puis que Joseph, déjà vieux, veuf et ayant des fils, est choisi pour prendre la jeune fille sous sa garde. Il raconte comment celle-ci tombe enceinte sans qu'elle ait perdu sa virginité et mit au monde Jésus. Il tend, en fait, à réfuter les attaques qui, à son époque, visaient à discréditer la foi chrétienne, en particulier que Jésus était le fils de Joseph et Marie ; il insiste de façon naïve sur la virginité de Marie qui aurait été constatée par la sage-femme et Salomé, même après la mise au monde de Jésus.
Bibliographie
Écrits apocryphes chrétiens, tome I, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1998.
Articles connexes
- Apocryphes (Bible)
- Proches de Jésus
- Jésus de Nazareth
- Marie de Nazareth
- Mariologie
- Virginité perpétuelle de Marie
Liens externes
- Texte français en ligne sur le site Catholicus.
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