- Première année du premier cycle d'études médicales
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Première année du premier cycle d'études médicales
Pour consulter un article plus général, voir : Études de médecine en France.La première année du premier cycle des études de médecine en France (en abrégé PCEM 1 ou P1) est essentiellement théorique, et se termine par un concours particulièrement sélectif permettant l’accès à la suite des études (médecine, odontologie, sage-femme, ainsi que kinésithérapie et ergothérapie dans certaines villes). Le nombre d'étudiants admis à poursuivre dans ces filières est fixé par numerus clausus.
Certaines unités de formation et de recherche (UFR) réservent des places complémentaires, dans l'accès à la 2e année, aux étudiants de 1re année titulaires d'un diplôme paramédical et possédant deux années d'expérience professionnelle (arrêté du 25 mars 1993 relatif au nombre d'étudiants admis à la fin de la première année du premier cycle à poursuivre des études médicales).
Sommaire
Numerus clausus
Le gouvernement a décidé de bloquer à partir de 2008 le numerus clausus qui devrait rester inchangé pendant cinq ans. À titre d'exemple, le numerus clausus était de 350 places à l'unité de formation et de recherche de médecine de l'université Paris-VII pour environ 2100 inscrits en 2007.
Reçus-collés
L'entrée en deuxième année (en abrégé PCEM2 ou P2) se faisant sur concours, le numerus clausus implique que certains étudiants ne peuvent être admis en 2e année bien qu'ils aient la moyenne générale (c'est-à-dire supérieure à 10/20) : on les appelle les reçus-collés. Ces étudiants peuvent faire valoir leurs résultats de 1re année pour obtenir une équivalence permettant d'entrer directement en 2e année de biologie.
Seul le métier de kinésithérapeute a été ajouté comme débouché de cette année de sélection, mais le Ministère de la santé remet en cause ce mode de recrutement.
Toutefois, certaines écoles paramédicales privées exigent un classement en 1re année pour leur admission, sans que cela ne soit officiel.
A l'instar des autres filières, les unités de formation et de recherche de médecine pourraient également devoir appliquer la réforme LMD au secteur santé : les kinésithérapeutes et les ergothérapeutes réintégreraient leurs écoles, en revanche la première année de pharmacie serait incluse dans la première année de médecine, laquelle conserverait les futurs étudiants de médecine, odontologie et maïeutique (sage-femmes).
Problématiques
Sélection
Par son rôle de sélection, la 1re année apparaît comme une année extrêmement difficile d'un point de vue psychologique. Dans certaines villes, le nombre d'étudiants d'une même promotion peut atteindre 3000 personnes pour un nombre de places disponibles de 350 uniquement, les chances de réussite étant donc légèrement supérieures à 10%. Dès lors, elle est vécue par la plupart des étudiants en médecine comme une expérience particulière de travail intense pendant huit mois.
Cours en amphi
L'année universitaire 2006-2007 a vu l'unité de formation et de recherche de médecine de Grenoble supprimer les cours en amphithéâtre, remplacés par un enseignement sur DVD ; des séances de questions-réponses (deux heures par semaine, par "petits" groupes de 150 ) permettent aux étudiants de rencontrer leurs enseignants. De même sont organisés des tutorats avec colles chaque semaine, débouchant sur un classement au niveau de toute la promotion. Les étudiants n'ont que 8 heures de présence à l'université chaque semaine, posant des problèmes de solitude, induisant parfois un découragement, voire une dépression. Pour beaucoup, les cours en amphithéâtre restaient une bouffée d'oxygène quotidienne, permettant d'évacuer la pression, et de conserver un semblant de vie sociale.
En effet, celui de Grenoble était réputé pour la bonne ambiance entre redoublants et primants, et la présence très faible de l'esprit concours. Une enquête menée par l'administration dans la promotion 2005-2006 montrait qu'environ 80% de celle-ci était satisfaite des cours en amphithéâtre. La réforme sur ce point rend l'année encore plus pénible. À noter que ce principe inclut des cours pendant les vacances et les jours fériés. Cependant le DVD est présenté comme un moyen pour permettre à chaque étudiant d'être à égalité quant à la qualité de la prise de notes (par opposition aux amphithéâtres qui ont la réputation d'être un lieu ou les primants arrivent difficilement à suivre le cours). La réforme des tutorats quant à elle rend inutiles les « prépas » privées en rendant les mêmes services que celles-ci. D'autres universités s'intéressent à ce système qui remet en cause tout un système éducatif.
Prépas
Depuis plusieurs années, se développent des organismes privés à but lucratif appelés « prépas » (habituellement utilisé pour les classes préparatoires aux grandes écoles) ou « écuries ». Il s'agit d'un soutien scolaire, durant la 1re année, parfaitement indépendant de l'enseignement universitaire et des professeurs, et offrant la possibilité aux étudiants qui s'y inscrivent de s'entraîner à des concours blancs et d'être classés parmi leurs camarades.
Ces « prépas » sont souvent sujettes à controverse quant à leurs prix jugés excessifs et à leur efficacité[1],[2]. L'unité de formation et de recherche de médecine de l'université Lyon-I a décidé de développer un atelier de suivi pédagogique à destination des étudiants de 1re année : des séances d'auto-évaluation avec un logiciel spécialisé, Pédagogic@, leur sont proposées chaque semaine sur un enseignement spécifique (anatomie, biochimie, biologie cellulaire, biologie moléculaire, histologie, physiologie). Un tutorat encadré par des tuteurs d'années supérieures permet ensuite à chaque étudiant de poser ses questions, comme ce qui se fait à l'Université Pierre et Marie Curie ou encore Bordeaux 2.
Notes et références
Catégorie : Études de médecine en France
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