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Pontpierre (Moselle)
Pour les articles homonymes, voir Pontpierre.Pontpierre Administration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Boulay-Moselle Canton Faulquemont Code Insee abr. 57549 Code postal 57380 Maire
Mandat en coursChristian Hauser
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du District de Faulquemont Démographie Population 795 hab. (2006) Densité 94 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 243 m — maxi. 345 m Superficie 8,48 km² Pontpierre est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est.
Sommaire
Géographie
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1965 decembre 1991 Paul Albert janvier 1992 mars 1995 Marc Filser mars 1995 Christian Hauser Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 552 590 569 579 661 725 795 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Chapelle de Pontpierre
Ce bien est intégré aux patrimoines de la paroisse et de la municipalité. Tout comme l’église de Pontpierre, la chapelle est assurée par la commune et les messes sont à l’initiative de la paroisse. Il n’est pas surprenant d'y croiser des promeneurs, des marcheurs, des VTTistes, des chasseurs, des bucherons ou des personnes venant s’y recueillir. Plus de quarante personnes sont en possession d’une clé et Philippe Albert, président de l’association « les Amis de la Chapelle », met à disposition des clés pour ceux souhaitant profiter de ce lieu de recueillement. L’association poursuit son travail d’entretien. Des dons sont collectés par le trésorier, Antoine Becker.
Une chapelle légendaire
Le choix de son emplacement dans la forêt communale, aux limites des bans de Pontpierre, de Téting-sur-Nied, de Laudrefang et de Tritteling, est dû à une étrange circonstance ayant bouleversé la vie de la paroisse de Pontpierre en 1733. Cette année-là des bûcherons se rendant à leur travail à l'aube, y découvrirent un jour, dans une clairière, des plaquettes de couleur blanche qu'ils reconnurent être des hosties. Alors que leur plus jeune compagnon arrivait au village où il fut dépêché en vue de prévenir le curé, le sonneur sortait hébété de l'église qu'il avait trouvée ouverte et dans laquelle le tabernacle avait été fracturé et vidé. Une procession expiatoire immédiatement mise sur pied se rendit alors sur les lieux, curé en tête, en vue de récupérer les hosties et peu de jours plus tard on y érigea une croix en bois, Remplacée en 1803 par une croix de pierre, Qu'on abrita en 1830 dans une chapelle en l'honneur du dieu des Saints Sacrements que le peuple dédia au « Bon Dieu abandonné », connue aussi, sous le nom de « La croix perdue ». Cette chapelle fut solennellement bénie en 1835 avec l'accord de l'évêque de Metz, par l'intermédiaire de Monsieur le curé Jacquemin de la paroisse de Bambiderstroff.
Le calvaire des officiers prussiens
Le site inspire le maréchal prussien Von Haeseler, commandant le XVIe Corps d'armée à Metz. Il impose des perverses missions à de jeunes officiers qui lui paraissent désoeuvrés. Il se complait à leur ordonner de se rendre à cheval, de préférence au cours d'une tempête de neige, au calvaire de la chapelle de Pontpierre et d'y déposer à un endroit précis le pli qu'il leur a confié. Aussi les habitants du village ne sont pas démesurément surpris lorsqu'un cavalier prussien frappe à leurs volets au milieu de la nuit pour s'enquérir de son chemin vers la chapelle. Et généralement, il arrive que deux heures plus tard, un autre cavalier soit à la recherche de la chapelle afin de prendre en charge un pli important qui s'y trouve déposé.
1908
La messe y est célébrée à la fête de Saint Marc, un des trois jours des rogations et une fois par mois, lorsque le curé en décide l'instant et que le chemin cahoteux est praticable. Les croyants de Pontpierre ont une grande dévotion à ce « Bon Dieu abandonné », comme ils le nomment, et y vont souvent au printemps et en été prier pour la guérison de leurs malades, et pour la bénédiction de leurs champs. L'état intérieur et extérieur de la chapelle est convenable, mais sans luxe, car, durant l'hiver, ce sanctuaire n'est presque pas visité. Un simple autel en bois décoré de laiton et d'or, une croix entourée de quatre grands chandeliers, de part et d'autre de l'autel des portraits de Saint Rock et de Saint Sébastien, une statue de Marie en plaqué or, quelques bancs et des gravures en font son aménagement. Aucun objet de valeur n'est laissé dans la chapelle. Chaque fois que la sainte messe y est célébrée, le calice et la chasuble de l'église paroissiale y sont apportés. Trois à quatre fois par année, elle est nettoyée, époussetée et aérée. La chapelle n'a aucun revenu hormis les dons des croyants.
Réquisitionnée et transformée en une infirmerie militaire de campagne
Au terme de la première guerre mondiale, des villageois sont mobilisés pour ériger la ligne Maginot. Cette ligne de fortifications et de défense passe par la chapelle. De ce fait, elle est réquisitionnée, fortifiée par un talus de terre pour être transformée en une infirmerie militaire. Cette époque de l’histoire lui sera fatale. La toiture, les boiseries, les parois … tout est détruit. Seuls un petit muret d’une hauteur moyenne de 50 cm, un dallage posé sur du sable et un pas de porte recouvert par des gravats permettent de marquer son emplacement. Son histoire et sa place dans la vie du village ont marqué les esprits. Plus tard, pendant des décennies les habitants aiment en parler avec nostalgie.
La renaissance
En mars 1993, un jeune villageois, soutenu par un groupe d'anciens, décida de créer une association pour la reconstruire. Avant d’obtenir le permis de construire, durant 3 années l’association devra démontrer sa réelle motivation à diverses instances et administrations :
- demande d’autorisation de fouille au service régional de l’archéologie ;
- avis de l’architecte des bâtiments de France ;
- avis de la commission épiscopale de l’art sacré ;
- avis de l’Office national des forêts ;
- avis de la Direction départementale de l'équipement ;
- avis de la mairie.
1996, pose de la première pierre par le député André Berthol, le conseiller général François Lavergne, le maire Marc Filser, le curé René Schneider et le président de l’association Philippe Albert. « Année de la renaissance pour la chapelle, en effet, celle-ci renaît de ses cendres » (extrait du bulletin communal de Pontpierre).
La mobilisation de la population pour participer à cette reconstruction fut telle, qu’aucune demande de subvention ne fut nécessaire. Un grand nombre de personnes extérieures au village a apporté sa contribution. Les motifs étaient multiples : religieux, réhabilitation du patrimoine, actes de bénévolat, ect. Plus de 400 membres composaient l’association, dont des donateurs très généreux.
Juin 1998, au terme de deux années de travail, Monseigneur Pierre Raffin, évêque de Metz, bénit l’édifice.
Quelques points remarquables
- La marche dans le cœur symbolise l’état d’origine avant la reconstruction (muret et dallage d’époque) ;
- Initialement, l’auvent était un simple pan et le plafond était plat.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Liens externes
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