- Promenade Samuel-De Champlain
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Promenade Samuel-De Champlain
Station des QuaisGéographie Pays Canada Ville Québec Superficie 20 ha Cours d'eau Fleuve Saint-Laurent Caractéristiques Création 24 juin 2008 Type Promenade Coordonnées modifier La promenade Samuel-De Champlain se situe à Québec sur la berge du Saint-Laurent entre la côte Ross et la côte de Sillery. Elle constitue le principal legs du gouvernement du Québec à sa capitale nationale pour son 400e anniversaire en 2008. Elle doit son nom à Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec.
Lancés le 12 juin 2006, les travaux d’aménagement de la promenade ont été pilotés par la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ). Ils redonnent au public un important accès au fleuve tout en léguant un projet exemplaire destiné à enrichir le patrimoine riverain. Longeant le fleuve sur près de 2,5 km, la promenade offre aux promeneurs, aux cyclistes, aux amateurs de patin à roulettes et aux automobilistes de nouvelles perspectives sur les rives du fleuve.
Conçu à l'origine comme une voie optionnelle et de desserte industrielle, le « nouveau » boulevard Champlain propose des expériences distinctes sur un site magnifique : la station des Cageux et son quai, les terrains de soccer de la station des Sports, les quatre jardins thématiques de la station des Quais, le boisé de Tequenonday et les sentiers pédestres et cyclables séparés, le tout dans un environnement rythmé de végétaux typiques des berges fluviales et d'œuvres d'art contemporain. L’inauguration officielle de la promenade Samuel-De Champlain a lieu le 24 juin 2008, jour de la fête nationale du Québec.
Sommaire
Historique
Le 3 septembre 1998, les travaux de reconfiguration du boulevard Champlain, qui borde le fleuve Saint-Laurent sur le territoire de la ville de Québec (alors dans le secteur de Sillery), sont annoncés par Paul Shoiry, maire de Sillery, Pierre Boucher, président de la CCNQ et le Ministère des transports du Québec[1]. D'autoroute, celui-ci devrait devenir un boulevard urbain et serait accompagné d'un parc longeant le fleuve; le schéma d'aménagement de la ville de Sillery présenté le 16 décembre 1999 confirme l'intention d'y aménager un parc linéaire[1].
Le 7 juin 2000, le ministre québécois responsable de la Capitale-Nationale, Paul Bégin, annonce la décision du conseil des ministres du gouvernement du Québec de bloquer la spéculation sur les terrains riverains du fleuve afin de permettre leur acquisition[1]. Le 24 octobre 2000, les maires de la région de Québec dénoncent cependant la CCNQ, arguant que l'aménagement du territoire est de la responsabilité des municipalités et non de la commission; le ministère des transports y va également de sa critique le 28 novembre 2000 quant à l'aménagement proposé du boulevard Champlain, qui ne serait pas sécuritaire[1].
L'annonce par la CCNQ du projet de "Promenade Samuel-de-Champlain" est effectuée le 26 juin 2002[1]. Le projet s'étend à cette époque sur 12 kilomètres, de la rivière Montmorency à la rivière du Cap-rouge, le long du Saint-Laurent[1]. Le coût du projet est évalué à 175 millions de dollars canadiens et l'aménagement prendrait 10 ans[1]. Le projet est approuvé par le premier ministre du Québec, Bernard Landry qui le qualifie de "chef-d'oeuvre de grande envergure"[1]. C'est le 3 mai 2005 que la mise en branle du projet est confirmé, avec une longueur et un budget réduits respectivement à 2,5 km et 70 millions de dollars[1].
La promenade est ouverte au début de l'été 2008, et inaugurée officiellement le 24 juin 2008, jour de la fête nationale du Québec, en présence du premier ministre du Québec Jean Charest[2].
Le concept
Les aménagements contemporains de la promenade puisent leur inspiration dans l’histoire des lieux, témoins tour à tour d’une occupation amérindienne, de missions d’évangélisation et de l’implantation de chantiers navals ou de réservoirs pétroliers.
L’œil averti saura déceler sur le site de nombreuses traces du passé, comme autant de clins d’œil aux activités qui l’ont marqué au fil du temps, alors que le nouveau venu pourra compter sur des éléments d’interprétation intégrés au décor pour en apprendre plus.
La promenade en quatre temps
Station des Cageux
Vaste lieu de rassemblement populaire, ce secteur gravite autour d’un quai industriel réhabilité regroupant des services d’interprétation et de restauration. Un marais contrôlé met à l’honneur la flore indigène littorale alors qu’une tour d’observation et une descente à l’eau permettent d’admirer le fleuve sous tous ses angles.
Les cageux étaient les conducteurs des cages, assemblage de radeaux de bois (ou trains de bois) pour le transport de celui-ci sur le Saint-Laurent et les rivières durant tout le XIXe siècle.
Station des Sports
Deux terrains de soccer à la fine pointe, de grands espaces et une piste multifonctionnelle font bouger les athlètes amateurs de tous âges.
Station des Quais
Véritable pôle culturel, ce secteur regroupe quatre jardins thématiques inspirés des humeurs du fleuve – le Quai-des-Brumes, le Quai-des-Flots, le Quai-des-Hommes et le Quai-des-Vents – de même que plusieurs œuvres d'art contemporain.-
Jean-Pierre Morin, Convergence, sculpture en aluminium, 1997
Boisé de Tequenonday
Du haut de son cran rocheux, ce boisé unique renferme des vestiges archéologiques amérindiens préhistoriques et des arbres centenaires dont des pins de près de 30 mètres de haut. Il est relié à la promenade, dans la station des Cageux, par un escalier offrant des points de vue variés.Le sentier des Grèves
La Commission de la capitale nationale du Québec pilote les travaux visant le prolongement de la promenade vers l'ouest[3]. Doté d'un budget de 6 M$, le projet sera livré en deux temps, dont le premier à l'automne 2011. Les travaux ont débuté au futur sentier des Grèves en juin 2011.
D'une longueur de 3,1 kilomètres, le projet nommé « le sentier des Grèves » sera un lien piétonnier qui longera le fleuve ou surplombera la falaise, reliant le quai des Cageux au parc de la plage Jacques-Cartier.
En lien avec ce projet, le ministère des Transports modifiera le tracé du boulevard Champlain entre le quai des Cageux et la bretelle d'accès aux ponts de Québec et Pierre-Laporte, à l'ouest, sur 1,7 km. La largeur des voies de circulation sera réduite pour permettre l'aménagement d'un sentier piétonnier et d'une piste cyclable asphaltée.
La falaise faisant partie intégrante du sentier, des escaliers seront construits à plusieurs endroits afin d'établir de nouveaux liens entre le haut et le bas du promontoire menant à Cap-Rouge.
Dans un second volet, la Commission enclenchera le prolongement vers l'est de la promenade, depuis la côte de Sillery jusqu'à la côte Gilmour.
La réalisation de cette future station du Foulon se fera dans le cadre d'une entente avec la Ville de Québec. La Commission amorcera les études préliminaires nécessaires, l'élaboration du concept et la préparation du programme fonctionnel et technique.
Prix et distinctions
Coordonnée par le designer urbain et urbaniste Réal Lestage, la réalisation de la promenade a été confiée à un consortium formé des firmes Daoust Lestage inc. , Williams Asselin Ackaoui et Option aménagement, auquel s'est greffé le consortium Genivar/SNC-Lavalin pour l'ingénierie et Pomerleau pour la construction[4].
Depuis son inauguration, la promenade Samuel-De Champlain cumule de nombreuses distinctions locales, nationales et internationales. En 2011, elle a reçu un certificat d’excellence dans la catégorie Architecture de paysage, design urbain et design urbain de Mission Design. En 2010, elle a reçu la médaille du Gouverneur général du Canada en architecture pour la réalisation de la promenade.
En 2009, elle a obtenu le Prix spécial du jury remis dans le cadre des Prix Brownie 2009 par l'Institut urbain du Canada. Elle a aussi remporté le Prix international d'architecture décerné par le Chicago Athenaeum: Museum of Architecture and Design, en collaboration avec The European Centre for Architecture Art Design and Urban Studies et Arts Metropolitan Press. La promenade a également gagné deux prix de l'Ordre des architectes du Québec : le Prix d'excellence en architecture, catégorie Architecture institutionnelle, pour le Quai des Cageux, et le Prix d'excellence en architecture, catégorie Architecture urbaine.
Toujours en 2009, la promenade a aussi obtenu un Certificat d'honneur, catégorie Projet remarquable, attribué par le Conseil des monuments et sites du Québec, le Prix du leadership urbain, catégorie Renouveau urbain, remis par l'Institut urbain du Canada, le Prix d'excellence national de l'Association des architectes paysagistes du Canada, le Prix au Mérite de l’American Concrete Institute, le Prix du Mérite du Wood Design & Building Awards, ainsi qu'une mention spéciale du jury au quatrième gala ELIXIR organisé par le PMI-Montréal.
En 2008, la promenade s'est illustrée en remportant trois prix majeurs (premier prix, catégorie Architecture commerciale; premier prix, catégorie Design urbain; prix d’excellence, catégorie Architecture du paysage) lors de la 18e édition du concours canadien Design Exchange Awards, présentée à Toronto. La promenade a de plus été sélectionnée parmi 224 projets finalistes dévoilés par le jury du World Architecture Festival qui s'est tenu à Barcelone et, enfin, elle a reçu un prix spécial du jury lors de la soirée gala du concours Les Mérites d’architecture de la Ville de Québec.
Articles connexes
- 400e anniversaire de Québec
- Commission de la capitale nationale du Québec
- Parcs et jardins de Québec
Liens externes
Notes et références
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