Place Andre Allegre

Place Andre Allegre

La Londe-les-Maures

La Londe-les-Maures
Photographie représentant symboliquement la Commune
Hôtel de Ville de La Londe sur la place André-Allègre.
Carte de localisation de La Londe-les-Maures
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Arrondissement de Toulon
Canton La Crau
Code Insee 83071
Code postal 83250
Maire
Mandat en cours
François De Canson
2008-2020
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 08′ 17″ Nord
       6° 14′ 04″ Est
/ 43.1380555556, 6.23444444444
Altitude 0 (mini) – 601 (maxi)
Superficie 79,29 km²
Population sans
doubles comptes
10 034 hab.
(2006)
Densité 126 hab./km²

La Londe-les-Maures est une ville du département du Var, en France. Elle est située sur la Côte d'Azur dans la baie d'Hyères.

Sommaire

Géographie

Le territoire de la commune s’étend sur 7 826 hectares au pied du massif des Maures. Environ 75 % de cet espace est constitué de forêt, 22 % est consacré à l’agriculture (dont 1 170 hectares de vignobles) et 3 % sont occupés par les habitations.

La ville possède un port de plaisance : « Miramar » qui se situe parmi les plus grands en capacité d’accueil du département du Var avec plus de 1 000 places à quai ou sur ponton. Situé en face des Îles d’Or, il est le point de départ fréquent pour les touristes qui effectuent la traversée.

Héraldique

Blason de La Londe-les-Maures.

Blasonnement : « De gueules au croissant contourné d'or senestré d'une étoile du même, au chef cousu d'azur chargé de trois croisettes d'argent. »

On ne connaît pas avec précision la date exacte de sa création. En revanche, on sait qu’il a été créé sous le ministère d’Albert Roux, second maire de La Londe entre 1904 et 1912.

Le blason est orné d’un croissant de lune et d’une étoile. Le croissant de lune et l’étoile sont surmontés de trois croisettes, symbole de chrétienté, qui trouve leur explication dans une légende Londaise. Au retour de sa septième croisade, Saint Louis débarqua à Hyères et trois de ses chevaliers seraient venus trouver repos et guérison dans un hôpital situé aux Bormettes. Ayant retrouvé leur vaillance, chacun d’entre eux auraient offert à leurs hospitaliers une croix détachée de leur insigne en gage de reconnaissance.

Article connexe : Les Bormettes.

Histoire

La première occupation humaine du territoire semble remonter à 2500 av. J.-C. comme en témoigne le dolmen de Gaoutabry, découvert en 1876 et situé au nord de la commune. D’après les fouilles effectuées sur le site, il daterait de la fin du néolithique. De nombreux fragments de poteries et d’outils en pierre taillée retrouvés sur le site attestent de la présence humaine bien qu’aucun vestige d’habitation n’ait encore été découvert. En 1988, le site du dolmen a été classé aux Monuments Historiques.

Dans les siècles qui suivirent, le site a probablement été occupé par d’autres peuples : Ligures, Bormani, Phocéens, etc., mais il reste peu de traces matérielles qui permettraient d’attester ces mouvements de population avec certitude.

L’Antiquité

En revanche, des traces incontestables révèlent qu’entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle ap. J.-C., le peuple gallo-romain[réf. souhaitée] s’installent sur le territoire. De nombreux vestiges de villas, des domaines viticoles, des sépultures, des poteries, et des pièces de monnaie attestent leur présence. L’activité économique de ces nouveaux arrivants est principalement agricole. Les cultures de l’olivier, de la vigne et des céréales se répandent dans la région grâce au climat favorable. Les Romains établissent un port à l’Argentière et commencent très probablement l’exploitation de la mine toute proche qui se poursuivra à l’époque médiévale.

Le Moyen-Âge

À partir du XIe siècle, le territoire de la commune est désigné sous le nom de Bormette. Plusieurs moines de Saint Victor de Marseille puis des Chartreux de Montrieux et surtout de La Verne acquièrent d’importantes propriétés par donations. Ils construisent les premiers châteaux à vocation agricole comme celui des Bormettes (bâti sur le Pic Saint Martin au XIIIe) et celui du Bastidon bâti entre les XVIe et XVIIIe siècles.

Les temps modernes

En 1678, Antoine Lemonnier, sieur de La Londe – d'origine normande comme son nom l'indique – acquiert de vastes parcelles de terres sur l’actuel territoire de la commune et se fait construire une maison nommée « Château de La Londe », qui va transmettre son nom au futur village. Curieusement, le terme de Londe convient très bien à ce village entouré de forêts, londe signifiant "forêt, bois" en ancien dialecte normand, du scandinave lund. En 1788, le hameau naissant acquiert le statut de paroisse tout en demeurant sous la dépendance de la ville d’Hyères. En 1791, le village compte 132 habitants et apparaît sur le cadastre en tant que quartier d'Hyères.

L’époque contemporaine

Plage de l'Argentière (le Pellegrin se trouve derrière le premier cap)

Après La Révolution, les Chartreux sont totalement dépossédés de leurs biens. Progressivement une nouvelle bourgeoisie arrive et s’implante sur le site au cours du XIXe. Les nouveaux arrivants bâtissent de nombreuses demeures, rachètent les domaines agricoles et les agrandissent. L’un de ces aristocrates Horace Vernet (1789-1863), peintre officiel de Louis-Philippe, achète le domaine situé au lieu-dit Les Bormettes en 1855 et se fait construire un château d’inspiration classique et mauresque. Grâce aux dons en terrains de certaines familles bourgeoises le village se développe. L’église est édifiée en 1847 et une école communale voit le jour en 1884 sur la place Allègre.

L’exploitation minière

Vers 1875, Victor Roux, riche financier marseillais et nouveau propriétaire du Domaine des Bormettes, redécouvre et développe la mine de l'Argentière laissé à l’abandon depuis des siècles. En 1881, il fonde la Société des Mines des Bormettes et relance l’exploitation de la mine, riche en zinc, dès 1885. À partir de 1890, d’autres filons, plombifère et zincifère, sont découverts sur le territoire. La prospérité de ces mines impose alors la création d’un chemin de fer en 1899 pour le transport des mineurs et l’acheminement du minerai jusqu’à l’Argentière où s’effectuait son expédition par voie maritime. La prospérité de la mine dynamise toute l’économie de la région. Dans le village, un bureau de poste et télégraphe est créé, ainsi que des écoles et une gendarmerie.

A partir de 1890, le village s’ouvre vers l’extérieur avec la mise en service de la ligne de chemin de fer du littoral qui effectue le trajet Toulon-Saint-Raphaël. En 1897, une fonderie de plomb est construite. La plus longue cheminée-tunnel d’Europe est bâtie sur près d'un kilomètre de colline. Cependant, la fonderie est un échec économique, étant peu fonctionnelle et mal adaptée au minerai extrait. Elle ferme donc rapidement.

En 1901, le chemin de fer minier est relié à celui du littoral qui passait par le village. La Londe demande alors son détachement de la ville d’Hyères. Finalement, le 11 janvier 1901, le statut de commune lui est octroyé. La commune prend alors le nom officiel de « La Londe Les Maures ». Le mot « maures » venant du latin « mauros » qui signifie « brun foncé », évoquant la couleur du massif du même nom.

Alors que le village poursuit son expansion, à partir de 1901, l’exploitation des mines décline. L’épuisement du filon de l’Argentière et la chute des cours des métaux à partir de 1904 vont générer une baisse de productivité jusqu’à l'abandon de l’exploitation qui cesse définitivement toute activité en 1929.

De 1945 à aujourd'hui

Après le mandat de André Barbier, de 1946 à 1947, le nouveau maire, le comte François de Leusse (le collège de La Londe porte son nom) demeure aux affaires pendant 24 ans, jusqu'en 1971. Après cette date, c'est le neveu du baron, Philippe de La Lombardière de Canson qui devient maire, pour une période de 24 ans, comme son prédécesseur. En 1995, la liste divers gauche de René Benedetto l'emporte pour être finalement battue après deux mandats, en 2008 par celle UMP de François de Canson[1].

Centres d’intérêt et Monuments

Les Bormettes, la place et le théâtre.

Le principal attrait de La Londe reste le tourisme estival. Le nombre et l’étendue des plages de la commune ainsi que sa situation privilégiée, favorisée par un microclimat, en fait une station balnéaire qui offre près de 300 jours de soleil par an.

Les Bormettes: construit par le propriétaire de l'usine des Bormettes pour ses employés, ce quartier est un village à part entière, groupé autour de la place Belot, typiquement provençale, où se trouve par ailleurs le Théâtre des Bormettes, non loin du port et donc des plages.

Le dolmen de Gaoutabry: superbe monument mégalithique perché au milieu d'une colline des Maures, dominant un panorama sur les îles d'Or.

Les plages : le long du littoral de la commune se trouvent quatre plages qui totalisent près de 3 km de sable naturel : Miramar, Tamaris, L'Argentière (primées par le label "Pavillon bleu d'Europe") et le Pellegrin.

Le sentier sous-marin de l'Argentière : c'est une réserve naturelle protégée située à la pointe de l'Argentière abritant une faune et une flore unique, grâce aux herbiers de posidonies, par ailleurs tout à fait accessible au public.

Le Musée de l'école publique: il reconstitue une classe d'école en 1903, avec accessoires, ateliers, jeux...

Les îles d'Or: Port-Cros, Porquerolles et l'île du Levant sont situées juste en face de la baie où se trouve La Londe les Maures, d'où une liaison aisée avec celles-ci. Le Fort de Brégançon est lui aussi tout proche.

Le jardin d'oiseaux tropicaux

Le jardin ornithologique et botanique de La Londe classé Jardin Remarquable présente sur 6 hectares une collection d'oiseaux exotiques et de plantes rares. Au total, le jardin compte 450 oiseaux répartis en 80 espèces originaires d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud. Une partie du parc, le « Jardin d'oiseaux » contribue à la sauvegarde et à la reproduction d'espèces en voie d'extinction en participant à plusieurs programmes internationaux d'élevage. C’est ainsi que certains oiseaux nés en captivité sont ensuite expédiés pour des projets de réintroduction dans leurs pays d’origine.

Place André Allègre

Vue du numéro 6 de la place Allègre.

Cœur de la ville, ombragée par des nombreux platanes, la place, au croisement des principales artères de la ville, est bordée de bâtiments anciens, comme l'Hôtel de Ville et de grands immeubles provençaux.

Elle est bordée à l'ouest par l'axe formé par les rues Joseph-Laure et Maréchal-Foch, à l'est par la rue Aristide-Perrin, au nord par la rue Dixmude et enfin au sud par le boulevard Azan .

La place est formée d’un premier plateau en hauteur, en face de l’Hôtel de Ville, relié par des escaliers à un second niveau damé lui-même joint à la rue Joseph-Laure par une nouvelle série d’escaliers.

Le premier niveau est articulé autour de la fontaine de la place, puis de façon concentrique, des bancs et des grandes jardinières sont disposées, rendant le lieu particulièrement agréable.

Fontaine de la place Allègre.

Le deuxième niveau est une vaste esplanade au motif de damier bordée par des platanes. Sur le côté sud, des bancs et des jardinières sont également disposées.

Personnalités londaises

  • Georges-Jean Arnaud, écrivain,
  • Horace Vernet, peintre officiel de Louis-Philippe,
  • Emmanuel Vitria, premier opéré du cœur français.
  • Camelia-Jordana, chanteuse ayant participé à la Nouvelle Star
  • Richard Virenque coureur cycliste professionnel
  • Kevin Sireau, champion cycliste Olympique aux J.O.de Pékin.

Communes voisines

Notes et références

  1. "La Londo lei Mauro" de Anne Cantele


Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Place Andre Allegre de Wikipédia en français (auteurs)

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