- Arnegonde de Worms
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Arégonde
Arégonde (Arnegonde, Arnegundis) (° v. 515 — † v.573/579) est une reine des Francs, épouse du roi Clotaire Ier.
Sommaire
Histoire d'après Grégoire de Tours
Si l'on en croit le chroniqueur Grégoire de Tours, la reine franque Ingonde, épouse du Mérovingien Clotaire Ier, ayant demandé à ce dernier de trouver un mari qui soit digne de sa soeur cadette Arégonde, le roi ne trouva meilleur prétendant que lui-même et décida d'épouser sa propre belle-soeur. Ce mariage, certes proscrit par les canons ecclésiastiques, était cependant conforme aux principes polygamiques et endogamiques alors en vigueur dans les familles royales germaniques. Arégonde accéda donc au rang de reine légitime et apparaît d'ailleurs en tant que regina (c'est-à-dire reine, ou princesse au sens large du terme) dans l'oeuvre de Grégoire de Tours, à l'instar des autres femmes de Clotaire.
De cette union naquit Chilpéric, futur roi de Neustrie.
Données des recherches sur sa sépulture
Sa sépulture a été découverte en 1959 en la basilique de Saint-Denis par l'archéologue Michel Fleury. Elle contenait des vêtements préservés et des bijoux, dont son anneau nominatif, aujourd'hui conservés au musée du Louvre. La date de sa mort n'étant pas connue par des textes, l'analyse archéologique du tombeau a d'abord émis deux hypothèses. Ainsi, selon Michel Fleury, qui se base sur une analyse de l'état du squelette, elle serait morte entre 565 et 570 (à l'âge d'environ 50 ans donc). Mais des récentes études (Patrick Périn) du mobilier funéraire et particulièrement des pièces de vêtements incitent désormais à penser que le décès doit être placé entre 572 et 583. En effet, le style de certaines pièces du costume de la reine n'apparaît pas dans le monde mérovingien avant le début du VIIe siècle. Les dernières recherches et en particulier les analyses de ses dents donnent son décès vers 60 ans alors qu'elle était très arthrosique. Elle mesurait 1,60m, présentait des séquelles de poliomyélite de l'enfance au niveau de la jambe droite et des signes de maladie de Forestier.
Elle portait un manteau de soie teint de pourpre, un voile de soie à motif jaunes et rouge, des chaussures de chevreau rouge et des bijoux en or et argent ornée de grenats venus d'Asie[1]
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Archéologia 467, exposition des tombes mérovingiennes de Saint-Denis
Bibliographie
- Les reines de France par Paule Lejeune - éd. Vernal et P. Lebaud, Paris, 1989, ISBN 2-86594-042-X, p. 29-30.
- Pour une révision de la datation de la tombe d'Arégonde, épouse de Clotaire Ier, découverte en 1959 dans la Basilique de Saint-Denis, par Patrick Périn - Archéologie médiévale, tome XXI, (pp. 22-50) CNRS, Paris, 1991, ISBN 2-222-04562-2.
- Bulletin de Liaison de l'AFAM n° 32 de 2008 article Nouvelles propositions pour la reconstitution du costume d'Arégonde.
Articles connexes
Lien externe
- (fr) Arégonde, reine mérovingienne page consacrée à la reine Arégonde.
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