- Pillage des tombeaux égyptiens
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De l'Ancien Empire à la Basse Époque, des grecs aux Ottomans, les mastabas, les pyramides et les hypogées ont fait l'objet de pillages incessants. Et au XIXe siècle, lors des redécouvertes, les exactions s'amplifient, Français, Anglais, Allemands rivalisant pour récupérer les trésors artistiques de l'Égypte antique. Les pillages profitent surtout aux collections des grands musées, le Louvre, le British Museum, les musées de Turin ou Berlin. Ces collections sont récoltées par les consuls installés en Égypte à la fin de la domination mamelouke, Drovetti pour la France et l'Italie, Salt pour l'Angleterre puis la France.
Louis XVIII refuse d'acheter la première collection Drovetti, aujourd'hui exposée au musée de Turin, mais Charles X acquiert celle de Salt, plus de 4 000 pièces, constituant ainsi le premier fonds des collections du musée du Louvre.
Les premiers pillages
Il semble que dès la décadence de l'Ancien Empire, les pilleurs profitent de l'affaiblissement du pouvoir central pour violer les tombeaux et s'emparer des richesses inouïes qui y sont enfouies. Aucune pyramide d'Égypte n'est restée inviolée.
Au Moyen Empire, des papyri relatent les procès faits aux voleurs : oreilles coupées, nez tranché, voire la mort.
Au Nouvel Empire, les chroniques de Mérikarê reviennent sur le pillage des sépultures royales, et il devient de plus en plus difficile de surveiller les nécropoles disséminées autour de la montagne thébaine. L'impossibilité d'enrayer le fléau conduit le clergé d'Amon à réunir les momies royales dans une anfractuosité de la falaise, cachette sûre connue des seuls prêtres jusqu'à ce que de nouveaux pilleurs la découvrent à la fin du XIXe siècle, mais stoppés dans leur entreprise par Gaston Maspero.
Les pillages modernes
Au XIXe siècle, les pillages profitent surtout aux collections en formation des grands musées européens, les premières d'entre elles étant celles du Louvre, du British Museum, des musées de Berlin et de Turin. Les fonds magnifiques de ces collections sont récoltés en quelques dizaines d'années par les consuls installés en Égypte au début du XIXe siècle, à la fin de la domination mamelouke. Giovanni Anastasi pour la Suède, Bernardino Drovetti pour la France et l'Italie, Henry Salt pour l'Angleterre, entreprennent une forme de pillage organisé qui vide l'Égypte de ses trésors. Louis XVIII refuse d'acheter la première collection Drovetti, aujourd'hui exposée à Turin, mais Charles X acquiert celle du britannique Salt qui constitue le premier fond des collections du Louvre : plus de 4 000 pièces dont un certain nombre fut acquis auprès de pilleurs.
Bibliographie
- Odile Weulersse, Les pilleurs de sarcophages, Hachette, Livre de poche no 191, 1989, (ISBN 2-010-14541-0)
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