- Pierre du Soleil
-
Pour l’article homonyme, voir Pierre de soleil.
La Pierre du Soleil, souvent appelée abusivement calendrier aztèque[1] ou au contraire de manière plus exacte cuauhxicalli[2], est une des œuvres les plus célèbres et emblématiques de l'art aztèque[2],[3].
Découverte par hasard le 17 décembre 1790 à Mexico, lors du pavage de la grand place de la capitale de la Nouvelle-Espagne, elle est actuellement conservée au musée national d'anthropologie de Mexico. Ce disque réalisé dans un bloc monolithique de lave basaltique d'olivine, d'un poids de 24 tonnes, de 3,6 m de diamètre et 1,22 m d'épaisseur[2], était probablement un cuauhxicalli (réceptacle et autel de sacrifice) ou un temalácatl (autel de sacrifice gladiatorial)[réf. nécessaire]. Il a été sculpté sous le règne d'Axayácatl pour commémorer la fête du feu nouveau de 1479 (date indiquée en haut, au centre, entre les queues de serpent)[4].
Sommaire
Description
La pierre est composée de 8 cercles concentriques (le huitième étant sur le rebord du cercle, non visible de face) et contient de nombreuses références à la cosmogonie aztèque (dont les calendriers)[5],[6] :
- Le premier cercle contient la tête centrale (combinant les attributs de Tonatiuh (dieu du Soleil) et de Tlaltecuhtli (dieu de la Terre)).
- Le deuxième cercle laisse apparaitre les symboles des dieux Ehecatl, Tezcatlipoca, Tlaloc et Chalchiuhtlicue et évoque la légende des soleils en rappelant la façon dont les 4 soleils (i.e. mondes) précédents ont été détruits (par des jaguars, le vent, le feu, l'eau). Cet ensemble de glyphes forme l'expression « Nahui Ollin Tonatiuh » (« la cinquième ère ») évoquant le monde actuel des hommes.
- Le troisième cercle représente les 20 glyphes des jours du mois.
- Le quatrième cercle représente les 260 jours de l'année sacrée (52 cases de 5 points).
- Les cinquième et sixième cercles sont ornementaux.
- Le septième cercle est composé de 2 serpents, représentant chacun 52 ans.
- Le symbole entre les 2 queues des serpents (tout au-dessus de la pierre) est la date de la fête du Feu nouveau que commémore la pierre : année 13-roseau (1479).
Dans la littérature
Le poète, essayiste et diplomate mexicain, lauréat du prix Nobel de littérature en 1990, Octavio Paz (1914 -1998) a écrit en 1957 un long poème de 584 hendécasyllabes « Piedra de sol[7] » (Pierre de soleil), autour de la pierre du soleil et de sa symbolique [8].
Notes et références
- Présentation du musée national d'anthropologie sur un des sites officiels de l'INAH.
- Hallazgos en el calendario azteca, 10 mars 2009, sur le site de l'INAH.
- Fernando Arellano, La cultura y el arte del México prehispánico, Universidad Catolica Andres, 2002 (ISBN 9789802443383) [lire en ligne], p. 105-106.
- Miguel León-Portilla, La filosofía náhuatl, UNAM, 2006 (ISBN 9789683628541) [lire en ligne], p. 404.
- Aguilar-Moreno 2006 pages 181-82.
- page 90 de Encyclopedic dictionary of archaeology, Barbara Ann Kipfer, Springer, 2000. Voir
- Octavio Paz. Piedra de sol . New Directions Publishing, 1991 google books
- google books Jacques Soubeyroux. Le moi et l'espace: autobiographie et autofiction dans les littératures d'Espagne et d'Amérique latine : actes du colloque international des 26, 27 et 28 septembre 2002. Université de Saint-Etienne, 2003 .
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Vidéo de présentation de la Pierre du Soleil par l'INAH (Institut National d'Anthropologie et d'Histoire du Mexique).
- Historia en piedra : tres monolitos mexicas, INAH. Consulté le 23 mars 2011.
Bibliographie
- Eduardo Matos Moctezuma, La piedra del sol, Calendario azteca, 1992 (ISBN 9686084592).
- Eduardo Matos Moctezuma, El calendario azteca y otros monumentos solares, 2004 (ISBN 9680300005).
- (en) Manuel Aguilar-Moreno, Handbook to Life in the Aztec World, Infobase Publishing, 2006 (ISBN 0816056730) [lire en ligne].
Catégories :- Cuauhxicalli
- Monolithe aztèque
Wikimedia Foundation. 2010.