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Pierre de Massot
Pierre de Massot, né en 1900 et mort en 1969, était un écrivain français, lié aux mouvements artistiques de l'avant-garde, notamment le dadaïsme et le surréalisme.
Biographie
Sixième enfant du comte et de la comtesse de Massot de Lafond, Pierre de Massot fait ses classes à l'Externat Saint-Joseph de Lyon, l'actuel Lycée Saint-Marc.
Il a perpétué dans plusieurs de ses ouvrages le souvenir d'Erik Satie, qu'il avait connu par l'entremise de son ami peintre dadaïste Francis Picabia, auquel il a par ailleurs consacré une monographie, publié sur le tard de sa vie, aux Éditions Seghers.
Proche de Jean Cocteau, André Gide et Max Jacob, il fut également lié avec le peintre Marcel Duchamp et Tristan Tzara.
Le 6 juillet 1923, une soirée Dada organisée par Tristan Tzara, au théâtre Michel, est chahutée par les surréalistes André Breton, Robert Desnos, Paul Éluard et Benjamin Péret. Pierre de Massot en aura le bras cassé d'un coup de canne de Breton, tandis que Tzara en appelle à la police. Cette soirée, dite du "Cœur à barbe" pour la postérité, marque la rupture définitive entre dadaïstes et surréalistes.[1]
Partageant les idées révolutionnaires, il signe le manifeste La Révolution d'abord (1925). Il écrit des études sur Saint-Just et Étienne Marcel qui révèlent ses affinités de fond avec la pensée surréaliste. Puis il quitte le mouvement lors de son adhésion au Parti communiste français en 1936.
Il a caché durant la guerre André Suarès, le faisant passer pour son père, et entretenu des liens féconds avec André Breton, jusqu'à la mort de ce dernier.
Pierre de Massot est l'un des signataires du Manifeste des 121, sous-titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », paru en septembre 1960.
Œuvres
- Le Déserteur. Œuvre poétique 1923-1969, textes rassemblés et présentés par Gérard Pfister, avec des portraits de l'auteur par Pablo Picasso, Francis Picabia, Max Ernst, Malkine, Éditions Arfuyen
- De Mallarmé à 391, 1922
- Essai de critique théâtrale, avec un portrait de l'auteur par Pablo Picasso, 1922
- Saint-Just ou le divin bourreau, 1925
- Portrait d'un bull-dog, avec des photographies de Berenice Abbott, 1926
- Soliloque de Nausicaa, avec des dessins de Jean Cocteau, 1928
- Mon corps, ce doux-démon, (avec un portrait de l'auteur par Jacques Villon et une lettre-préface d'André Gide), 1959
- Oui, notules sur Erik Satie et lettres du compositeur à l'auteur, avec un dessin de Georges Braque, 1960
- Marcel Duchamp,1965
- Francis Picabia,1966
- André Breton ou le Septembriseur, 1967
Notes et références
- ↑ Michel Sanouillet « Dada à Paris », éd CNRS 1965-2005, page 333
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