- Pierre Ti-Basse Saint-Onge
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Pierre Ti-Basse Saint-Onge
Pierre Ti-Basse Saint-Onge (1854 - 26 septembre 1943 à Shelter Bay, Port-Cartier) est un montagnais (Innu-aimun) de culture innue décédé à l'âge vénérable de 89 ans. Il a été inhumé dans le cimetière amérindien de Sept-Îles.
Sommaire
Biographie
De 1922 à 1925, lors de son voyage sur la Côte Nord, l'anthropologue américain Franck G. Speck relevait la présence de trois groupes : Les Innus, les gens de la Rivière-au-Portage Moussus et les Wesakwopetanwilnuts(en langue montagnaise) qui n'étaient autres que la famille Saint-Onge.(extrait d'un mémoire présenté en 2005 par Léo Saint-Onge au bureau d'audience publique sur l'environnement(BAPE).«Shetush» signifie Saint-Onge en montagnais. De plus, la nation montagnaise fait partie de la grande nation algonquienne.(Trudel,Legault p.21)
Pierre Ti-Basse Saint-Onge était le fils de Dominique Ti-Basse Saint-Onge un montagnais décédé à l'âge de 110 ans à Shelter Bay (Port-Cartier).«Dominique Saint-Onge utilisait la Rivière-aux-Rochers pour monter dans le bois à la fin du mois d'août où il séjournait jusqu'au mois de juin.»(Trudel,Legault,1991,p.25). Le 16 octobre 1915, le colonel Robert Rutherford Mc Cormick (né à Chicago en 1880) accompagné de sa femme rencontrèrent Ti-Basse Saint-Onge et son épouse sur leur territoire de chasse et de pêche de la Rivière-aux-Rochers. Le colonel Mc Cormick avait entrepris une tournée d'exploration sur la Côte-Nord en compagnie du guide Roméo Parent. À un moment donné, les deux hommes ne purent retrouver le chemin du retour. Les choses se compliquèrent lorsqu'une pluie torrentielle rendit l'orientation impossible. Pour comble de malheur, ils étaient à la limite de leurs provisions. En désespoir de cause, ils tirèrent des coups de carabine. Et par bonheur, un être humain entendit ces coups de feu. Ce fut Ti-Basse Saint-Onge, un montagnais qui vivait de chasse et de pêche. Il logeait dans une hutte depuis fort longtemps. De temps à autre, Ti-Basse allait vendre le produit de ses chasses à certains postes de traite. Ce soir là, toujours solitaire dans sa cambuse, il fumait sa pipe. Et malgré l'orage, il entendit les coups de feu des deux hommes en détresse. Résolu et curieux de voir ce qui se passait, Ti-Basse partit à la recherche de la provenance de ce bruit. En peu de temps, Ti-Basse découvrit deux hommes épuisés qui attendaient plus ou moins la mort. Ti-Basse les entraîna jusqu'à sa cabane où il les soigna avec des remèdes de sa composition. Ensuite, il leur donna à manger du gibier accompagné de thé,et ce,pour les remettre sur pied. Lorsque ses invités furent rassasies et reposés, Ti-Basse leur montra le chemin qu'ils devraient emprunter pour retrouver le chemin du retour. À ce moment là, le colonel Mc Cormick avoua que lors de cette aventure périlleuse, il eut la peur de sa vie. Pour remercier Ti-Basse Saint-Onge de lui avoir sauvé la vie, le colonel Mc Cormick s'arrangeait(à la demande de Ti-Basse) pour lui faire parvenir des provisions et des munitions. Lors de la construction de la ville de Shelter Bay, Ti-Basse qui connaissait les bois comme sa poche, guidait les ingénieurs forestiers tout en leur donnant de précieux conseils. En 1916, la concession forestière de la Rivière-aux-Rochers est achetée par la compagnie Ontario Papers. La concession de la Rivière-aux-Rochers est un territoire de 312 milles carrés (rapport Curtis).De plus, cette région a un potentiel forestier supérieur à un million de cordes de bois de pulpe. En 1923, les montagnais Ti-Basse Saint-Onge et Joseph Savard, (Uapistan fut son nom d'indien), guideront l'ingénieur forestier Paul Provencher pour son travail d'inventaire de la concession forestière de la Rivière-aux-Rochers.«Ti-Basse détenteur d'observations millénaires possède une connaissance pointue de la forêt et de ses habitants, ce qui impressionne fortement Paul Provencher, engagé par la compagnie du colonel Mc Cormick.»(extrait du mémoire déposé au BAPE par Léo Saint-Onge, 3 juin 2005)
«Aujourd'hui, les petits enfants de Pierre Ti-Basse Saint-Onge résident pour la plupart à Sept-Iles dans les communautés de Uashat Mak Mani-Utenam. Ces derniers continuent d'exploiter de façon traditionnelle leur territoire ancestral.» (Ibid: Léo Saint-Onge, 3 juin 2005)
Voir aussi
Bibliographie
- http://www.ptitsbasses.com/pageswebdusite/ti-basss.htm
- http://leportcartois.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=83969&id=1680&classif=Nouvelles
- http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/moisie-et-lacs/documents/DM22.pdf
Liens externes
- http://www.villeport-cartier.com/upload/villeport-cartier/editor/asset/janvier%202009%20-%20couleur.pdf
- http://www.villeport-cartier.com/site.asp?page=element&nIDElement=2206
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