- Pierre Carette
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Pierre Carette, né à Charleroi en 1952, militant marxiste-léniniste a été le principal dirigeant des Cellules communistes combattantes (CCC) qui dans les années 1984 et 1985, ont perpétré 28 attentats sur le territoire belge.
Sommaire
Jeunesse
Fils d’un fonctionnaire et d’une psychologue scolaire, Pierre Carette est issu d'une famille de la bourgeoisie moyenne de la Belgique populaire ; il suit une formation technique en gravure à l’académie des Beaux-arts, puis s’installe comme imprimeur.
Engagement politique
Son engagement politique commence dans les années 1970, durant lesquelles il milite au sein de différentes petites organisations d'extrême gauche en Belgique, imprimant différentes publications. Son rôle est marginal, mais il parvient à entrer en contact avec les membres de la Fraction armée rouge allemande, alors emprisonnés, dont il imprime des textes ainsi que des tracts et affiches de soutien. Il entre ensuite en contact plus direct avec les membres de cette organisation, ainsi qu’avec ceux du groupe français Action directe, rencontrant à plusieurs reprises Nathalie Ménigon.
Il fonde ensuite avec d’autres les CCC, persuadé que dans le contexte agité de ces années, crise économique du début des années 1980, opposition à l’implantation en Belgique de missiles de l’OTAN qui réunissent de nombreux manifestants, terreur et déstabilisation politique créées par les tueries du Brabant, agissement attribués par certains [Qui ?]à des groupuscules d'extrême droite, il ne faudra plus grand-chose pour provoquer la réaction des masses.
Le terrorisme
Leur première action, réalisée avec des membres d’Action directe, est le vol dans une carrière, non gardée, d’un stock de 800 kilos d’explosifs, qui seront ensuite répartis entre différentes organisations européennes. Ils s’en servent pour faire sauter des pipe-lines de l’Otan, dont les chambres de visites, isolées en pleine campagne, ne sont à cette époque protégée que par de simples cadenas.
Carette participe encore à de nombreux larcins contre des institutions politiques et militaires qui, volontairement ou non, ne font que des dégâts matériels. Le 1er mai 1985, un véhicule piégé est placé rue des Sols devant le siège de la Fédération des entreprises de Belgique à Bruxelles. C'est là que sa trajectoire dérape. Probablement dépassé par la soudaine responsabilité de son acte, Carette soutiendra que des tracts d’avertissement avaient été laissés aux abords du lieu, et que la police avait été avertie de l’explosion par téléphone afin qu’elle interdise l’accès à l’endroit. L’explosion tuera deux pompiers. Carette refusera toujours la culpabilité du drame, accusant la police et l'extrême droite d’en être responsable.
Le 16 décembre 1985, Pierre Carette est facilement repéré et arrêté en compagnie de trois autres membres du groupe à Namur. Leur procès, auquel il refuse de collaborer, a lieu en 1988, Carette, Bertrand Sassoye, Didier Chevolet et Pascale Vandegeerde sont tous les quatre condamnés à perpétuité, malgré le déni pourtant avéré des deux derniers sur leur participation à l’attentat mortel de la rue des Sols.
Détention
Soumis à l’isolement, Carette et Sassoye, effectueront plusieurs grèves de la faim, réclamant un statut de prisonniers politiques, inexistant en Belgique. Durant son incarcération, Pierre Carette écrit des pamphlets politiques, dont un programme intitulé « La flèche et la cible », il y préconise entre autres, la suppression de la monarchie et le contrôle de l’information par le parti. Il ne reniera jamais ses actions passées.
Trois des membres du groupe seront libérés en 2000. Pierre Carette, restera en prison jusqu’en 2003, purgeant 17 années d’emprisonnement, une durée exceptionnelle en Belgique.
Libération
Des sympathisants communistes l'attendaient, au sortir de prison, ils s'étaient fixé rendez-vous devant la Maison communale à Saint-Gilles, s'ensuit une manifestation de solidarité. Anne Morelli, professeur à l'Université libre de Bruxelles était également présente et déclare « Je ne le connais pas personnellement. Je n'ai pas l'intention de mettre des bombes quelque part. Mais je considère que c'est une question de principe »[1].
Peu de temps après sa libération, il a été confronté lors d’une émission télévisée de la chaîne néerlandophone belge VRT, à l’ancien premier ministre des années 1980, Wilfried Martens, refusant de répondre au salut adressé par ce dernier. Il y a déclaré être toujours un militant communiste et considérer que la lutte continue.
Pierre Carette a été interpelé le 5 juin 2008 ; il n'aurait pas respecté des règles de sa libération conditionnelle[2], à savoir l'interdiction d'évoquer l'affaire publiquement.
Il fut libéré le 18 juin, le tribunal d'application des peines a déclaré non fondée la demande du ministère public de révoquer sa liberté conditionnelle.
Sources
- Dossier RTBF : "La croisade des C.C.C.", un "Dossier Noir" réalisé par Emmanuel Allaer et Daniel Remi
Liens externes
- Article paru dans Le Soir au sujet de l'émission "La croisade des C.C.C.", un "Dossier Noir"
- Annonce de la libération de Carette Pierre Carette, libre et toujours militant - RTBF
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