- Pierre-Isaac Poissonnier
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Pierre-Isaac Poissonnier, né à Dijon le 5 juillet 1720 et mort à Paris le 15 septembre 1798, est un médecin français, membre de l'Académie des sciences et professeur au Collège royal.
Reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1743, il occupe à partir de 1745 la chaire de médecine laissée vacante par Jean-Baptiste Dubois au Collège royal. En 1756, il supplée Helvétius comme inspecteur des hôpitaux militaires du royaume, puis, un an plus tard, est nommé premier médecin de l'armée d'Allemagne. Chargé par Choiseul d'une mission diplomatique confidentielle auprès d'Élisabeth de Russie, il passe trois ans à la cour de l'impératrice et revient en 1761 à Paris, où il est nommé médecin consultant et conseiller d'État du roi. C'est pendant cette période qu'il invente un moyen de dessaler l'eau de mer pour la rendre potable, procédé dont se servira Bougainville lors de son voyage autour du monde[1]. En 1764, il est nommé inspecteur général de la médecine, chirurgie et pharmacie de la Marine et des Colonies et entre l'année suivante à l'Académie des sciences comme associé libre[2].
Ses travaux écrits sont relativement peu nombreux. Il publie entre autres un Mémoire pour servir d'instruction sur les moyens de conserver la santé des troupes pendant les quartiers d'hiver en 1757 et un Abrégé d'anatomie, à l'usage des élèves en chirurgie, dans les écoles de la marine en 1783. Il complète le Cours de chirurgie dicté aux écoles de médecine de Paris commencé par Élie Col de Villars et paru en cinq volumes entre 1738 et 1749. Avec Jussieu et Mauduyt de La Varenne, il est l'un des rédacteurs du Rapport des commissaires de la Société royale de Médecine, nommés par le roi pour faire l'examen du magnétisme animal en 1784.
Notes
- « Ce procédé, précise Panckoucke, consistait à soumettre à la distillation l'eau de mer, dans un alambic construit de manière à résister aux mouvements du vaisseau. On ajoutait six onces de carbonate de soude par barrique d'eau. Le feu de la cuisine servait seul pour cette opération, ce qui était fort économique. »
- Brest, Dijon, Lyon, Madrid, Stockholm et Saint-Pétersbourg. Poissonnier fut également membre des académies de
Sources
- Charles-Joseph Panckoucke, Encyclopédie méthodique. Médecine, vol. XII, 1827, p. 198
- Pierre Vallery-Radot, « La Vie ardente de Pierre-Isaac Poissonnier, médecin diplomate (1720-1798) » in Bulletin de la Société française d'histoire de la médecine, n° 32, 1938, p. 44-54 Texte en ligne
Catégories :- Médecin français
- Médecin du XVIIIe siècle
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède
- Professeur au Collège de France
- Conseiller d'État français
- Naissance à Dijon
- Naissance en 1720
- Décès en 1798
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