- Peritonite infectieuse feline
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PIFY
La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie infectieuse des félidés due à un coronavirus félin, dont le pronostic est presque toujours fatal.
Son origine est peu claire. Elle serait due à une mutation suspectée, mais non prouvée, du coronavirus entérique félin (FECV/FeCoV, bénin) en virus de la péritonite infectieuse féline (FIPV). Le virus muté est alors capable d’envahir et de se reproduire dans les globules blancs macrophages. La réponse immunitaire cause une réaction fortement inflammatoire dans les tissus environnants. L’incidence de la maladie est de 1 pour 5 000 ménages où vivent un ou deux chats.
Sommaire
Transmission et infection
Article détaillé : coronavirus félin.La prévalence du FECV est très courante, en particulier lorsque de nombreux chats cohabitent. La contamination se fait par ingestion (transmission oro-fécale) ou inhalation. Les fèces constituent la source la plus fréquente ; des surfaces contaminées telles que la vaisselle et les tissus peuvent également être incriminés.
La plupart des chats infectés par le FECV ne développent aucun signe clinique, si ce n’est une diarrhée légère. Ils peuvent cependant le transmettre à leurs congénères, avec un risque de mutation du FECV en FIPV qui est la forme du coronavirus félin responsable de la PIF. Le risque est accru chez les chats très jeunes ou très vieux, ou encore chez les sujets immunodéprimés (atteints de leucose par exemple).
Signes cliniques
La maladie peut prendre deux formes différentes : sèche ou effusive. Cette dernière, représentant 60 à 70 % des cas, est d’évolution plus rapide.
Forme sèche
La PIF sèche se manifeste par un manque d’appétit accompagné de fièvre et d’un ictère. Le chat présente généralement des signes oculaires ou neurologiques. Il peut par exemple montrer des difficultés à marcher et se tenir debout, ou encore devenir aveugle.
Forme effusive
La PIF effusive est caractérisée par l’accumulation de liquide dans l’abdomen ou le thorax : de l'ascite. L'accumulation de liquide peut causer des difficultés respiratoires par hyperpression sur la cavité pulmonaire, ainsi qu’une diarrhée fonctionnelle. Comme pour la forme sèche, le sujet perd l’appétit et développe fièvre et ictère.
Diagnostic
Les symptômes de la PIF ne sont pas circonscrits à cette maladie, ce qui peut rendre le diagnostic malaisé, d’autant qu’il n’existe aucun test sanguin permettant de détecter l’agent infectieux. On combinera donc une forte suspicion clinique, l’examen général, la présence de fluide abdominal et l’examen de tissus pouvant être affectés par le virus. Le liquide abdominal caractéristique de la forme effusive est généralement de couleur jaune et présente une forte teneur en protéines. Le diagnostic franc est confirmé post-mortem par une analyse histologique des tissus bilogiques.
Traitement
Il n’existe aucun traitement de la PIF, les soins sont essentiellement symptomatiques et palliatifs, du moins tant qu’une certaine qualité de vie peut être assurée. Le vétérinaire peut prescrire de la prednisone ou d’autres médicaments immunosuppresseurs, sauf en cas d’infections concomitantes. La forme effusive est généralement d’évolution trop rapide pour envisager la moindre thérapie.
Quelques cas de guérisons par interféron oméga félin ont été rapportés.
L’isolement n’est pas nécessaire car la forme mutée du coronavirus ne se trouve que dans les globules blancs et n’est pas extrudée.
Annexes
Articles connexes
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