- Armand de Kersaint
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Guy-Armand Simon de Coëtnempren Comte de Kersaint Armand de Kersaint (Album du Centenaire)Naissance 20 juillet 1742
au HavreDécès 4 décembre 1793 (à 51 ans)
à Paris
(guillotiné)Origine Royaume de France
Allégeance Royaume de France
Arme Marine royale française
Grade Vice-amiral Années de service 1755 - 1793 Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-UnisFamille Guy François de Kersaint
(Son père)
Guy Pierre de Kersaint
(Son frère)
Claire de Duras
(Sa fille)modifier Guy-Armand Simon de Coëtnempren de Kersaint, comte de Kersaint, né au Havre le 20 juillet 1742, et guillotiné à Paris le 4 décembre 1793, est un officier de marine, écrivain et conventionnel français du XVIIIe siècle.
Sommaire
Biographie
Débuts dans la Marine royale pendant la guerre de Sept Ans
Garde-marine à Brest en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de Mac Nemara, il est promu enseigne de vaisseau en avril 1757. Il embarque sur L'Intrépide, commandé par son père, Guy François de Kersaint, participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’Améthyste et en 1760 sur l’Opale, il navigua aux Antilles en mission d’escorte
La paix revenur, il repasse dans ces eaux en 1765 sur La Danaé. Commandant La Lunette en 1767, il prit part à la campagne du Maroc. Sur la Belle-Poule en 1768 aux Antilles, il est promu lieutenant de vaisseau en février 1770 et commanda en 1771 le Rossignol à la Martinique.
Guerre d'indépendance américaine
Article détaillé : Guerre d'indépendance des États-Unis.Commandant la Favorite en 1776-1777, puis l’Iphigénie en mars 1778, il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du comte d’Orvilliers puis aux Antilles au cours de laquelle il prit les frégates britanniques Lively et Cérès puis participe aux opérations contre la Dominique. Capitaine de vaisseau en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du comte de Guichen contre l'amiral Rodney et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.
En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’Iphigénie, il attaqua et fit capituler les établissements britanniques d’Essequibo et de Berbice en Guyane. Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques (doublage en cuivre, voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le Réfléchi en 1784, le Léopard en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques. Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présenta vainement à la Constituante un plan de réorganisation de la marine.
Contre-amiral en janvier 1792, administrateur du département de la Seine, il s’inscrivit aux Jacobins puis aux Feuillants après la fusillade du champ de mars (juillet 1791). Il fut élu député de Paris à la Législative (octobre 1791) puis député de Seine-et-Oise à la Convention (septembre 1792). Les conventionnels le désignèrent pour siéger dans trois des huit comités créés par cette nouvelle assemblée, le seul avec Merlino, son collègue de l'Ain, à avoir rallié autant de suffrages, signe de la notoriété qu'il avait acquise. »[1]
Vice-amiral en janvier 1793, il vota la réclusion de Louis XVI et démissionna. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refusa. Candidat malheureux au ministère de la Marine, destitué en juillet 1793, il est arrêté à Ville-d'Avray le 2 octobre, condamné à mort et guillotiné le 4 décembre 1793.
Sa fille était la célèbre écrivaine Claire de Duras, auteur d’Ourika, et son frère Guy Pierre de Kersaint.
Ouvrages littéraires
Armand de Kersaint a laissé un certain nombre d'écrits sur la politique, la marine et a collaboré à plusieurs journaux.
- le Rubicon (1789) ;
- Considérations sur la force publique et l'institution des gardes nationales ;
- Institutions navales ou Premières vues sur les classes et l'administration de la France, considérée dans ses rapports maritimes ;
- Secondes vues de la formation et constitution du corps militaire de la marine (1789, in-8°) ;
- Lettres à Mirabeau sur l'élection du directoire du département de Paris (1791, in-8°) ;
- Discours sur l'organisation de l'artillerie et de l'infanterie de la marine (1792) ;
- Discours sur l'organisation provisoire du service de mer (1792, in-8°) ;
- le Naufrage et la mort du comte de Boulainvilliers (Versailles, an VI), etc.
Articles connexes
Sources
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, éd. maritimes et d'outre-mer.
Notes
- site Sine Dolo Sine Dolo, n° 7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178 ; Sine Dolo est une société généalogique et historique, qui, tous les deux ans, fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux archives de l’Ain, du Rhône, à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et au musée Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après :
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