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Armand Bernardini
Armand Bernardini ou professeur Bernardini (de son vrai nom : Armand Bernardini-Sjoestedt) (19..?-1972), journaliste, collaborateur et doctrinaire antisémite français.
Sommaire
Biographie
Auteur d’ouvrages antisémites et ésotériques et directeur de la Revue du siècle avec Pierre Thirion, Bernardini est également journaliste à L’Ethnie française (« revue mensuelle de doctrine ethnoraciale et de vulgarisation scientifique ») de George Montandon (où écrivent aussi Gérard Mauger, Jean Héritier, Charles Laville et Georges Mauco). L’Ethnie française soutenait ouvertement la politique collaborationniste du Maréchal Pétain. À la même époque, Bernardini est aussi secrétaire général de la Société des Océanistes (alors précoccupée par des questions « ethno-raciales »).
Bernardini donnera ensuite des cours d’« onomastique » (juive) à l'Institut d'étude des Questions juives et ethno-raciales (I.E.Q.J.E.R.) - qui succède à l'Institut d'étude des questions juives (I.E.Q.J.) - dirigé par son confrère Georges Montandon qui donne lui-même des cours d’ethno-racisme.
Le cours d’« onomastique » de Bernardini devait être publié chez Denoël en 1944 sous le titre : Répertoire et filiation des noms juifs, avec une preface de Louis-Ferdinand Céline (qui s'intéressait alors aux théories « ethno-raciales » dont il s'inspire dans ses pamphlets antisémites). Le livre ne fut jamais édité, mais la préface sera publiée dans les Cahiers Céline 7 (1986) et rééditée dans les Cahiers de la NRF (2003).
À la Libération, Armand Bernardini sera arrêté par les troupes françaises à Feldkirch, près de la frontière entre l'Autriche et la Suisse. Son procès aura lieu le 27 novembre 1946 devant la Cour de justice de la Seine. Il sera condamné à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens. Il fait appel de ce jugement et, le 6 juin 1947 il obtiendra une réduction de peine avant d'être amnistié le 28 février 1949, la cour le jugeant atteint de troubles mentaux.
Bernardini se retire ensuite en Touraine et publie notamment des ouvrages « révisionnistes » sur Christophe Colomb aux éditions Sept couleurs, dirigée par Maurice Bardèche. Il finira ses jours en Belgique à Uccle, ville natale de sa femme, Henriette Crabbe. Il meurt le 18 août 1972.
Publications
- Le Juif Marat, Paris, Éditions Études et documents, 1944.
- Répertoire et filiation des noms juifs. Inédit. Devait paraître à Paris chez Denoël en 1944 avec une préface de Céline.
- Contributions à l'étude des origines de Christophe Colomb, Ajaccio, Archives départementales de la Corse, 1953.
- Christophe Colomb, Paris, Sept couleurs, 1961.
- Le Grand septenaire, Paris, Le Prieuré, 1969.
Notes et références
Voir aussi
Catégories : Décès en 1972 | Personnalité de la Troisième République | Journaliste français | Personnalité de l'extrême droite française | Collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale | Antisémitisme en France
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