- Pauline von Metternich
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Pauline Clémentine Marie Walburge, comtesse Sándor von Szlavnicza puis princesse de Metternich-Winneburg zu Beilstein, (* 25 février 1836 à Vienne, † 18 septembre 1921 ibid.) était une aristocrate autrichienne célèbre pour son salon dans Paris pendant le Second Empire.
Sommaire
Biographie
Du côté maternel, Pauline von Metternich était la petite-fille du chancelier d'État autrichien, le prince Klemens Wenzel von Metternich (1773-1859). Ses parents étaient la princesse Léontine de Metternich (1811-1861) et le comte Moric Sándor de Szlavnicza (1805-1878).
En 1856, elle se mariait à son oncle Richard Klemens prince de Metternich (1829-1895), autrefois envoyé autrichien à Dresde chargé de la représentation diplomatique chez toutes les cours saxonnes de l'époque. Par ce mariage, l'ancien chancelier devenait aussi le beau-père de la princesse. À partir de 1859, Richard représentait l'Autriche comme ambassadeur à Paris, où son épouse commençait bientôt à ménager un salon littéraire, qui dans peu de temps devenait fameux et dont le style, qui était typique pour le Second Empire, fut imité par l'entière société aristocratique de l'Europe.
En 1871, Richard fut rappelé à Vienne où Pauline continuait à rassembler autour d'elle un cercle exquis de hôtes. Elle parlait le français comme sa langue maternelle et était d'un être vif, joyeux et communicatif, toujours prête à s'engager pour le beau et pour l'esprit. Paradoxalement, c'était précisément une dame autrichienne d'origine hongrois-allemande qui devait élever la culture salonnière du Second Empire français à son plus haut rang et lui donner quelques traits de caractère ineffaçables.
Vie mondaine
Engagement pour Richard Wagner
Étant "ambassadrice" et grande dame à Paris, Pauline entretenait des relations amicales avec l'empereur Napoléon III autant qu'avec l'impératrice Eugénie qui l'appréciaient beaucoup et lui confiaient même des secrets politiques. L'empereur galant aimait faire la cour à la jeune et belle princesse, qui était en outre bien intéressée aux beaux arts et elle-même jouait le piano d'un niveau remarquable. C'est par son intervention résolue que Napoléon ordonnait enfin la première du Tannhäuser de Richard Wagner, dont elle était la protectrice acharnée et inébranlable, à l' opéra de Paris en 1861[1] - décision à laquelle on sentait beaucoup d'opposition dans la haute société de Paris, surtout au Faubourg Saint-Germain traditionnellement ennemi à des influences allemandes en France. Or, Wagner fut inspiré par cette admiratrice passionnée au bon-mot célèbre que
« c'étaient au fait deux dames de monde qui l'avaient protégé chez leurs souverains et, par cela, généré son plus grand succès: la princesse Pauline chez Napoléon III, et la comtesse Schleinitz chez l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne[2]. »
Engagement philanthrope
Bien qu'elle eût été principalement salonnière, Pauline s'engageait aussi dans des affaires de philanthropie, par exemple l'entretien de la polyclinique générale à Vienne. De même, elle initiait le corso fleuri dans le Prater. À cause de ses efforts civiques, elle devenait bien populaire chez les pauvres gens. Dû à son penchant au commérage, elle fut ironiquement appelée « Mauline Petternich » (par allusion au mot allemand pour « gueule » : Maul). Réputée pour son esprit capricieux et sa beauté rayonnante, elle incitait beaucoup d’artistes, tels Edgar Degas et Eugène Boudin, à faire son portrait. Après l’assassinat de l’impératrice Elisabeth en 1898, elle avançait au rang de doyenne à la cour de Vienne.
À Vienne, elle logeait au Palais Metternich-Sándor au troisième quartier qui fut complètement démonté après la Deuxième guerre mondiale.
Descendance
Avec Richard, Pauline de Metternich avait trois filles:
- Sophie, princesse de Metternich-Winneburg (1857-1941)
- Antoinette Pascaline, comtesse Metternich Sándor-von Winneburg (1862-1890)
- Clementine Marie, comtesse Metternich Sándor-von Winneburg (*/† 1870)
Mémoires
- Eclairs du passé (1859-1870), Vienne 1922.
- Erinnerungen, Vienne 1988 (en allemand).
Littérature
- en français:
- Octave Aubry, L'Impératrice Eugénie, Paris 1937.
- Jules Gesztesi, Pauline Metternich. Ambassadrice aux Tuileries, Paris 1947.
- en allemand:
- Theophila Wassilko, Fürstin Pauline Metternich, Munich 1959.
- Brigitte Hamann, Elisabeth. Kaiserin wider Willen, Vienne 1982.
Sources
- Neue Deutsche Biographie, vol. 17, p. 233 article familial, 236*, 243 suiv.
- Article dans la Deutsche Biographische Enzyklopädie (en allemand)
Liens externes
- Article dans l'encyclopédie aeiou en ligne (en allemand)
- Musée de district Landstraße - Fürstin Pauline Metternich-Sandor
- Archiv für die Geschichte der Soziologie in Österreich - Pauline Fürstin Metternich
Citations
- Cf. Carl Friedrich Glasenapp, Das Leben Richard Wagners, Leipzig 41905, vol. 3, p. 250.
- Cosima Wagner, Die Tagebücher, Munich 1976 suiv., vol. 2, p. 347 (10 mai 1879). Traduit de l'original allemand. Cf.
Catégories :- Naissance en 1836
- Naissance à Vienne (Autriche)
- Décès en 1921
- Maison Metternich
- Personnalité autrichienne du XIXe siècle
- Personnalité autrichienne du XXe siècle
- Noblesse autrichienne
- Noblesse hongroise
- Personnalité féminine autrichienne
- Personnalité féminine hongroise
- Salonnière
- Personnalité du Second Empire
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