- Parti communiste de Grèce
-
Parti communiste grec Présentation Secrétaire national Aleka Papariga Fondation 1918 Siège 2, Athènes Porte-parole Porte-parole Idéologie Communisme,
marxisme,
écologie politique,
féminismeAffiliation internationale Conférence internationale des partis communistes et ouvriers Affiliation européenne Parti de la gauche européenne Couleurs Rouge Site web www.kke.gr Représentation du parti Députés Députés européens Le Parti communiste de Grèce (KKE, en grec Κομμουνιστικό Κομμα Ελλάδας) est un parti politique grec fondé en 1918.
Sommaire
Histoire
De la fondation à l'interdiction
Fondé le 4 novembre 1918 en tant que SEKE (Σοσιαλιστικό Εργατικό Κόμμα Ελλάδας) par Abraham Benaroya. Le premier Comité central était composé de N. Dimitratos, D. Ligdopoulos, M. Sideris, A. Arvanitis et S. Kokkinos. Lors de son deuxième Congrès, le SEKE décida de rejoindre la Troisième Internationale et devint le SEKE-K. Son nouveau Comité Central était composé de N. et P. Dimitratos, Y. Kordatos, G. Doumas and M. Sideris. Lors du Troisième Congrès extraordinaire de 1924, le SEKE-K devint KKE et adopta le marxisme-léninisme ainsi que le centralisme démocratique.
Le Parti communiste de Grèce fut interdit, sauf durant de rares et courtes périodes, jusqu'en 1974. La dictature de Metaxas après août 1936 fit que le KKE était déjà dans la clandestinité lorsque commença la Seconde Guerre mondiale.
Seconde guerre mondiale et guerre civile
La résistance
Article détaillé : Résistance grecque.Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le principal mouvement de résistance, l'EAM était contrôlée par le KKE. De très vastes régions n'étaient plus occupées par les Allemands ou les Italiens, mais directement administrées par l'EAM. Là, malgré le poids des communistes, les idées socialistes ne furent pas imposées. Il n'y eut pas de réforme agraire ni d'appropriation collective des moyens de production. Une même circonspection quant à la socialisation des biens se retrouva lors de la guerre civile. Seule une sorte d'auto-administration fut mise en place, mais celle-ci fait partie de la tradition grecque depuis la période ottomane jusqu'aux époques les plus récentes où l'on se méfie toujours du pouvoir central. Cette auto-administration locale qui trouva donc un terreau fertile se justifiait dans le cadre du conflit, où le pouvoir central appartenait à l'occupant, mais allait à l'encontre de la centralisation communiste. Le KKE était donc dans une situation relativement ambigüe au cours de la seconde guerre mondiale[1].
La guerre civile
Article détaillé : Guerre civile grecque.Très important dans la résistance au fascisme et au nazisme, le KKE ne pouvait pas accepter le retour d'un régime autoritaire protégé par les Britanniques et les Américains. D'autant plus que ce gouvernement monarchique avait passé toute la guerre en exil, coupé des réalités grecques. De même, les Occidentaux ne pouvaient accepter une prise du pouvoir communiste en Grèce. On pense, par ailleurs, que lors de la Conférence de Téhéran, Churchill et Staline auraient échangé la Pologne contre la Grèce : l'une pour le bloc soviétique, l'autre pour le bloc de l'Ouest. Cela ne pouvait déboucher que sur la Guerre civile grecque. De nombreux communistes se réfugièrent alors dans les « pays frères » du bloc de l'Est.
La répression contre le KKE ne s'arrêta pas avec la fin de la Guerre civile grecque. Des milliers de ses membres et cadres furent torturés ou, tout simplement, assassinés, ainsi, Nicos Beloyannis, un de ses leaders arrêté et exécuté en 1952.Scission
Lors de la Dictature des colonels, le KKE se scinda en deux. Certains communistes jugèrent la répression du Printemps de Prague trop violente. Ils se rapprochèrent de la ligne Eurocommuniste préconisée par exemple par les communistes italiens. Ils prirent le nom de KKE de l'intérieur ("ΚΚΕ εσωτερικού") et par dérision appelèrent ceux qui continuaient à obéir à Moscou le KKE de l'extérieur.
En 1974, Constantin Caramanlis légalisa le Parti communiste grec. Il se joignit alors à l'EDA (Ενιαία Δημοκρατική Αριστερά), Union Démocratique de la Gauche qu'il avait déjà soutenue lors de son interdiction. Le KKE eut alors, et jusque 1989 un score législatif tournant autour de 10 %. Après être tombé en 1993 à moins de 5%, le KKE est remonté et ses scores (voir chapitre ci après) évoluent entre 7% et près de 10% suivant les scrutins. Le KKE est le troisième parti au Parlemement grec.
Positionnement politique
Le KKE est contre l'appartenance de la Grèce à la Communauté européenne et a aussi appelé à voter contre le Traité de Maastricht ou l'élargissement de l'Union.
Le KKE au Parlement grec
Aux élections législatives de septembre 2007, le KKE a dépassé les 8% de voix et compte actuellement 22 députés, confirmant ainsi sa place de troisième parti de Grèce.
Deux ans plus tard, il perd un siège aux élections anticipées mais reste la troisième force du pays.
Résultats électoraux
Résultats depuis 1926 année Type d'élection Voix % Sièges 1926 Parlement 41,982 4.37% 10 1928 Parlement 1.4% 0 1929 Sénat dans un front uni 1.7% 0 1932 Parlement 58,223 4.97% 10 1932 Sénat dans un front uni 3.91 0 1933 Parlement 4.5% 0 1935 Parlement 9.59%[2] 0 1936 Parlement 5.8%[2] 15 1951 Parlement Union de la gauche démocratique
vitrine légale du KKE10.57% 10 1952 Parlement Union de la gauche démocratique
vitrine légale du KKE9.55% 29 1958 Parlement Union de la gauche démocratique
vitrine légale du KKE24.42% 60 1974 Parlement 464,787[2] 9.47% 8 1977 Parlement 480,272 9.36% 11 1981 Parlement 620,302 10.93% 13 1981 Parlement européen 729,052 12.84 3 1984 Parlement Européen 693,304 11.64 3 1985 Parlement 629,525 9.1% 12 1989 Euroéennes 936,175[2] 14.30% 4 Juin 1989 Parlement 855,944[2] 13.1% 28 Novembre 1989 Parlement 734,611[2] 11.0% 21 1990 Parlement 677,059[2] 10.3% 19 1993 Parliament 313,087 4.5% 9 1994 Européennes 410,741 6.29% 2 1996 Parlement 380,167 5.61% 11 1999 Européennes 557,365 8.67% 3 2000 Parlement 379,517 5.53% 11 2004 Parlement 436,573 5.9% 12 2004 Parlement Européen 580,396 9.48% 3 2007 Parlement 583,815 8.15% 22 2009 Parlement Européen 425,963 8.35% 2 2009 Parlement 517,154 7.54% 21 Voir aussi
Lien externe
Bibliographie
- (en) Richard Clogg, A Concise History of Greece., Cambridge U.P., 1992. (ISBN 0-521-37830-3)
- Georges Contogeorgis, Histoire de la Grèce, Coll. Nations d’Europe, Hatier, 1992. (ISBN 2-218-03-841-2)
- Apostolos Vacalopoulos, Histoire de la Grèce moderne., Horvath, 1975. (ISBN 2-7171-0057-1)
Notes et références
- G. Contogeorgis, op. cit., p. 409-410.
- Coalition
Catégories :- Parti politique grec
- Parti communiste en Europe
- Parti politique fondé en 1918
- Histoire politique de la Grèce
Wikimedia Foundation. 2010.