Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire

Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire
Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire
DHKP-C, Silahlı Propaganda Birlikleri, Unités de Propagande Armée
Image illustrative de l'article Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire

Idéologie marxiste-léniniste
Objectifs Création d'une Turquie indépendante, démocratique et socialiste
Statut Actif
Fondation
Date de formation 1994 considéré comme le continuateur de THKP-C, Devrimci Sol
Pays d'origine Drapeau de Turquie Turquie
Actions
Victimes (morts, blessés) 350[réf. nécessaire]
Zone d'opération Drapeau de Turquie Turquie
Période d'activité 1994-aujourd'hui
Organisation
Chefs principaux Dursun Karataş
Membres environ 800 (selon le contre-terrorisme turc)
Branche politique Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire
Groupe relié Organisations révolutionnaires et progressistes diverses, Parti des Travailleurs du Kurdistan
Répression
Considéré comme terroriste par Etats-Unis d'Amérique, Union européenne, Turquie, Royaume-Uni, Canada

Organisation d'extrême gauche turque, le Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C) a une idéologie marxiste-léniniste radicale[réf. nécessaire]. Elle dispose d’une branche armée : les Unités Révolutionnaires Armées (Silahli Devrimci Birlikleri) rebaptisées en 1994 en Unités de Propagande Armée (Silahli Propaganda Birlikleri).

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des Etats-Unis d'Amérique[1], de l'Union européenne[2], du Canada[3], de la Turquie[4] et du Royaume-Uni[5].

Sommaire

Historique

Cette organisation est l'héritière d'une continuité de mouvements :

  • TIP (1961 - Parti Ouvrier de Turquie)
  • FKF (1965 - Fédération des Clubs de Réflexion)
  • DEVRIMCI-GENÇLIK (1969 - Jeunesse Révolutionnaire)
  • THKP-C (1970-1972, Parti-Front de Libération Populaire de Turquie)
  • DEV-GENÇLIK (1974-76)
  • DEVRIMCI YOL (1976-78-80, Chemin Révolutionnaire)
  • DEVRIMCI SOL (1978-1994, Gauche Révolutionnaire)
  • DHKP-C (1994)

Le mouvement communiste incarné par le Parti révolutionnaire de libération du peuple (DHKP) et son Front (DHKC), se bat depuis trente-cinq ans, officiellement pour la libération sociale des peuples turc, kurde, arabe, laze, circassien, bosniaque, géorgien, abkhaze, grec, rom, arménien, chaldéen, assyrien et autres, qui cohabitent en Turquie.

Le DHKP-C est issu d’un long processus politico-militaire interrompu par deux coups d’État militaires (en 1971 et en 1980). Le mouvement apparaît en 1970 sous le nom de THKP-C (Parti-Front Révolutionnaire de Libération de la Turquie) et en 1978, refait surface sous l’appellation « Devrimci Sol » (Gauche révolutionnaire).

Depuis 1988, le mouvement, sous ses différentes appellations, collabore avec le PKK. Jusqu'en 1992, ses hommes, qui ont été jusqu'à 5 000, s'entraînaient au Liban, sous la protection de la Syrie.

Le 1er novembre 1991, s'est clos le procès de 1 243 membres du mouvement. 582 ont été acquittés, soixante-six ont bénéficié d'un non-lieu, 553 ont été condamnés à une peine de prison à temps, quarante-et-un à la réclusion à perpétuité, un à mort[6] (non exécuté).

Le chef du DHKP-C, Dursun Karatas, évadé d'une prison turque en 1980 et figurant au registre rouge d'Interpol dans 174 pays, a été arrêté en France en 1994, puis libéré par les autorités françaises (février 1995).

Le 20 octobre 2000, le DHKP-C lance un mouvement de grève de la faim contre la réforme des prisons, laquelle vise à transférer les prisonniers politiques vers des établissements pénitentiaires de haute sécurité (prisons de type F) inspirés du modèle US et répondant officiellement aux normes européennes. Les prisonniers du DHKP-C entrent en "jeûne jusqu'à la mort" pour protester contre leur mise en isolement dans des cellules individuelles où il se plaignent des mauvais traitements. Le 19 décembre 2000, 20 prisons-dortoirs (prisons de type E) sont prises d'assaut par les militaires. Au cours du programme de déportation de plus de 3000 prisonniers politiques insurgés qui s'ensuivit, 28 détenus périront criblés de balles, torturés, asphyxiés par les gaz lacrymogène ou carbonisés par les lance-flammes. Cette résistance s'achève le 22 janvier 2007 et aboutit à une solution négociée avec le ministère de la justice sous forme de circulaire permettant aux détenus isolés de se rencontrer par groupe de dix à raison de 10 heures par semaine. Mais durant ces sept années de résistance passive, pas moins de 122 militants dont plus de 100 membres du DHKP-C perdent la vie.

Au printemps 2004, une opération conjointe des polices turque, belge, allemande, néerlandaise et italienne, fondée sur 56 000 heures d'écoutes téléphoniques, aboutit à l'arrestation d'une quarantaine de personnes, suspectées de cinq attentats commis en Turquie pendant l'année 2003[7].

En Belgique, procès du DHKP-C

Article principal : Bahar Kimyongür.

En 2006-2010, une série de jugements, en première instance puis trois en appel après deux arrêts de cassation, ont eu lieu à l'encontre de membres présumés du DHKP-C dont Fehriye Erdal et le Belge Bahar Kimyongür[8],[9].

Notes et références

  1. http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
  2. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  3. http://www.canlii.org/fr/ca/legis/regl/dors-2001-360/derniere/dors-2001-360.html
  4. http://www.egm.gov.tr/temuh/terorgrup1.html
  5. http://security.homeoffice.gov.uk/legislation/current-legislation/terrorism-act-2000/proscribed-groups
  6. Le Monde, 3 novembre 1991
  7. « L'Italie démantèle une cellule de l'organisation terroriste d'extrême gauche turque DHKP-C », Le Monde, 3 avril 2004
  8. "Révélations essentielles... mais sans intérêt", sur l'affaire DHKP-C en Belgique, par le journaliste du journal Le Soir Marc Metdepenningen, Politique, revue de débats, Bruxelles, n°59, avril 2009.
  9. "Bahar Kimyongür, prisonnier d’opinion", par François Schreuer, Politique, revue de débats, Bruxelles, n°47, décembre 2006.

Voir aussi

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire de Wikipédia en français (auteurs)

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