- Oreille d'âne
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Consoude officinale
Consoude officinaleSymphytum officinale Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Lamiales Famille Boraginaceae Genre Symphytum Nom binominal Symphytum officinale
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Non déterminé (Euasteridae I) Famille Boraginaceae Fleurs de consoude
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La consoude officinale (Symphytum officinale), ou grande consoude, est l'espèce caractéristique du genre Symphytum. Elle présente de nombreuses variétés et s'hybride facilement, cette dernière caractéristique ayant été utilisée en agronomie comme en horticulture. Les limites de définition de l'espèce ne sont d'ailleurs pas fixées de manière définitive (voir l'article sur les consoudes). C'est une plante utile et utilisée depuis longtemps, à la fois pour la production agricole, pour ses vertus thérapeutiques et pour l'agrément des jardins.
Elle est le seul exemple connu dans le règne végétal de production (en tant que métabolite secondaire) de vitamine B12[réf. nécessaire].
Synonymes : oreille d'âne, langue de vache, confée.
Sommaire
Description
La consoude est une grande plante vivace de 30 à 130 cm, en grandes colonies.
Ses grandes feuilles (jusqu'à 40 cm de long sur 15cm de large) sont alternes, pointues, couvertes de poils raides, se prolongeant sur la tige.
Ses fleurs rosées à pourpre clair, groupées en cyme scorpioïque unipare au sommet des rameaux, fleurissent à la mi-mai.
Ses fruits sont composés de 4 akènes lisses et brillants.
Attention avant la floraison, les feuilles de digitale, très toxiques, pourraient être confondues avec celles de consoude mais au toucher la digitale est laineuse et douce alors que la consoude est rêche.
Utilisation
Alimentation
Attention, il est déconseillé de manger quotidiennement de la consoude. En effet, cette plante contient un alcaloïde toxique pour le foie à haute dose. À titre occasionnel, on peut donc consommer :
- Les très jeunes feuilles, encore tendres, coupées finement et ajoutées aux salades, ce qui préserve leur richesse en vitamine B12.
- Les feuilles peuvent être cuites dans des soupes, en légumes, en beignets.
- Les feuilles, riches en protéines et minéraux peuvent parfaitement remplacer l'usage d'épinards dans une variété de préparations culinaires, de plus la consoude n'a pas le défaut des épinards de devenir toxique sous l'influence prolongée de l'air.
Grâce au contenu élevé de protéines qu'elle contient, la consoude peut, comme en Australie, être un très bon complément alimentaire pour le bétail. Sa culture est facile et très bon marché puisque elle n'a pas besoin de soins particuliers pour prospérer.
Engrais vert
La consoude est utilisée comme engrais vert en agriculture biologique[1]. Un petit coin de jardin réservé à la Consoude de Russie peut être récolté plusieurs fois par an, procurant une quantité appréciable de matériaux verts riches en matières minérales utilisables de diverses manières (purin, mulch, compost) pour accroître la fertilité du sol et la croissance des plantes.
Comme plante mellifère
Les consoudes sont des plantes à haut potentiel nectarifère. Les fleurs sont systématiquement visitées par les bourdons en raison de leur haute attractivité. Ceux-ci percent généralement un trou à la base de la corolle afin d'accéder plus rapidement au nectar. Les abeilles peuvent ensuite en profiter. Sans ce trou, leur langue est trop courte et ne permet pas d'accéder au nectar.
Propriétés médicinales
Propriétés hémostatiques, anti-inflammatoires, astringentes, béchiques, cicatrisantes, émollientes et expectorantes.
Son alcaloïde n'est pas toxique aux doses qu'il est possible de consommer.
En usage externe, elle est cicatrisante.
En application intérieure et extérieure, la consoude accélère, grâce à sa teneur en allantoïne, la formation de nouvelles cellules, aussi bien dans la peau que dans des masses osseuses. Des études [2] ont prouvé que des fractures guérissaient beaucoup plus vite en appliquant de la consoude.
Elle était également utilisée contre la dysenterie et le catarrhe.
Notes et références
- ↑ Joseph Pousset, Engrais verts et fertilité des sols. 2ème édition, France Agricole Editions, 2002, (ISBN 2912199115), (ISBN 9782912199119), p. 192, [lire en ligne]
- ↑ M.Pahlow - Das grosse Buch der Heilpflanzen - 1979 - Gräfe & Unzer Verlag - München - ISBN 90-252-6945-1 - Version originale en Allemand mais existe aussi en plusieurs traductions
- Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan Eva Styner, Les guides du naturaliste,Dealachaux et Niestlé (ISBN 2603009524)
Liens externes
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