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Opération Lune
Opération Lune est un documentaire réalisé par William Karel en 2002. Il a fait l'objet d'une émission spéciale avec la chaîne de télévision Arte pour le 1er avril 2004.
Sommaire
Présentation
La présentation officielle de ce film est la suivante :
- « Un documentaire d'intrigue, subtil mélange de faits réels, de fiction et d'hypothèses autour d'un événement qui marqua le XXe siècle : la course à la Lune. Richard Nixon était-il prêt à tout pour assurer la suprématie des États-Unis dans la conquête de l'espace ? Y a-t-il vraiment eu des « retransmissions en direct » de la Lune ? Quels liens Stanley Kubrick entretenait-il avec la Nasa ? Construit autour de réelles interviews d'Henry Kissinger, Donald Rumsfeld ou Buzz Aldrin, ce film jette le trouble et nous rappelle le pouvoir des images et leur possible manipulation. »
Avec, sur la jaquette du DVD 2007, ce commentaire concernant le film Hollywood (52') - également sur le DVD :
- « Parti à la recherche du passé prestigieux de Hollywood, William Karel compose un film délirant en hommage à l'usine à rêves. Il nous emmène dans l'envers du décor... Un premier « documenteur » qui préfigure le travail de détournement d'images d'Opération Lune. »
En toile de fond de l'intrigue montée par William Karel ; comment couvrir un éventuel échec de la mission Apollo 11 ? Pour parer à toute éventualité, l'administration américaine aurait demandé à Stanley Kubrick de mettre en scène les premiers pas de l'Homme sur la Lune en studio.
Lors de sa diffusion sur Arte dans l'émission Les mercredis de l'histoire, il fut suivi d'un commentaire d'Alexandre Adler qui précisa que ce documentaire « prend soudain une teinte plus mélancolique et sombre après le 11 septembre car les islamistes radicaux nient, eux, tout à fait réellement que les Américains aient mis le pied sur la lune en raison d'un célèbre hadith qui prétend que l'Islam demeurera aussi longtemps qu'un homme n'aura pas mis le pied sur le principal satellite de la Terre, c'est-à-dire toujours pour le conteur traditionnel qui ne croyait guère en l'évolution de la technologie. ».
William Karel indique avoir choisi ce sujet parce que ; « Le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images. Godard le premier est passé au journal de TF1 en disant : « Ce direct est un faux ». Et ces doutes sont étayés par des faits réels : Aldrin est devenu alcoolique, Nixon n’a pas assisté au lancement de la fusée, les astronautes ont fait des dizaines de milliers de kilomètres pour rester seulement trois heures sur la Lune… Nous trouvions donc que c’était un sujet assez drôle. »[1]
- « L’idée était de détourner des entretiens, et nous n’avons mis aucun des témoins dans la confidence, ni les gens de la NASA, ni Aldrin, ni la femme de Kubrick, ni le frère de celle-ci. […] En détournant leurs témoignages, il suffisait d’avoir un « faux » témoin, en l’occurrence la secrétaire de Nixon, pour faire le lien et rendre l’histoire crédible. Aux « vrais » témoins, nous disions que nous faisions un film sur Kubrick, sur son film, sur la Lune ou sur la NASA, et nous leur posions des questions un peu vagues… » — William Karel[1]
Secrets du film
Ce documentaire polémique est parsemé d'anecdotes proposant au spectateur plusieurs niveaux de lecture balisées de références historiques, cinématographiques et culturelles.
- Témoignage d'Ambrose Chapel (en référence à L'Homme qui en savait trop de Hitchcock), ancien agent de la CIA ; selon ce témoin, le preneur de son du bidonnage, Andy Rogers, est mort brûlé vif dans un accident de voiture. Les images présentées à l'appui de son propos sont celles d'une bande de pères Noël entourant un homme étendu sur le sol. L'assistant Jim Crow est annoncé noyé dans sa piscine et, à la suite de l'annonce en voix « off », un chien est lancé dans un lac, comme s'il s'agissait de reproduire la scène avec de petits moyens, etc.
- La vie et la mort du décorateur Bob Stein - qui « ne croyait pas en Dieu et avait du mal à croire en sa propre existence » (sic)- racontées par le rabbin W.A. Koenigsberg (référence au véritable patronyme de Woody Allen) qui l'aurait protégé , dans une yeshiva de Brooklyn, pendant dix ans. Bob Stein « ne travaillait plus. Il pointait aux Hassidiques. » (on y verra un jeu de mots savoureux avec le mouvement du même nom).
- Le nom de George Kaplan personnage principal de La Mort aux trousses de Hitchcock est mentionné, on peut également entendre la musique de ce film. Les autres noms « empruntés » à des personnages de films sont : - Jack Torrance - Shining (1980) - David Bowman - 2001 : l'odyssée de l'espace (1968) - Dimitri Muffley - Docteur Folamour (1964) - Eve Kendall - La Mort aux trousses (1959) - Maria Vargas - La Comtesse aux pieds nus (1954)- W.A. Koenigsberg - une « construction » entre les initiales de Woody Allen (W.A.) et son nom réel ; Allen Stuart Koenigsberg.
Notes et références
- ↑ a et b interview de W. Karel sur ce documentaire mensonger diffusé sur Arte le 22 avril 2004
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Fiche du film sur IMDb
- (fr) Site interactif du documentaire créé par Arte, avec en particulier un jeu interactif explorant les coulisses du documentaire
- (fr) Vidéo du débat avec William Karel sur son film Opération Lune - 56 minutes, enregistré le 1er juin 2004
- (fr) Opération Lune sur Dailymotion
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