Office français universitaire de presse

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Office universitaire de presse

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Logo de Office universitaire de presse
Création 1972
Personnages clés Pascal Blache (président), Claude Dinael (directeur général)
Siège social 3 rue Henri Rol Tanguy
France 93100 Montreuil
Site Web ofup.com

L'Office universitaire de presse (plus connu sous l'acronyme OFUP) est une société créee en 1972. Cette filiale du groupe ADL partner vend des abonnements et des magazines à un public essentiellement étudiant dans plusieurs pays européens[1].

Sommaire

Histoire

Ancien logo
  • En juillet 1972 par Jacques Stril et Alain Stoll[2] créent l'ESM (European Student Marketing).
  • En 1975, l'ESM devient l'OFUP (OFfice universitaire de presse).
  • Au début des années 1990, l'OFUP vend plus de 400 000 abonnements chaque année (soit 20 millions d'euros de chiffre d'affaires).
  • En 2000, l'OFUP est revendue à Firstream (société de Jean-Christophe Chopin) pour 35 millions d’euros. Firstream est un groupe transnational basé à Genève qui souhaite utiliser le réseau de vente de l'OFUP pour vendre dans les universités et les lycées des produits de banque, d'assurance ou de téléphonie. Plusieurs dizaines de millions d'euros sont investis pour monter ces opérations (notamment l'argent du milliardaire américain Lou Gonda).
  • En 2003, Firstream utilise l'OFUP pour vendre des abonnement pour son service internet sans fil Wifirst sans l'autorisation des universités où la société exerce.
  • A partir de 2004 la nouvelle stratégie commerciale entraîne l'effondrement de l'activité.
  • En 2005, le siège nantais est revendu par Firstream. Les salariés permanents sont licenciés : l'OFUP perd son savoir-faire historique. Les syndicats étudiants rendent public le "scandale OFUP-FIRSTREAM"[3]: un nombre croissant d'établissements exclut l'OFUP de leurs locaux.
  • En 2006, la CAMIF dénonce son partenariat avec l'OFUP. Firstream vend une partie de l'OFUP (la vente sur le terrain) via la filiale OFUP Education au groupe Cartaix tout en gardant l'activité principale. L'OFUP est devenue un gouffre financier et a perdu 80% de son chiffre d'affaire.
  • En 2008, Cartaix vend l'OFUP au groupe ADL Partner[4], évitant ainsi la faillite de l'OFUP.
  • En 2009[5], l'OFUP a annoncé un changement de contrat pour ses démarcheurs avec la création d'environ 1000 CDD étudiants encadrés par une centaine de responsables de sites et 7 responsables de zones académiques recrutés en CDI[6].

Fonctionnement

L'OFUP fonctionne principalement par démarchage au sein des lycées et des universités. La société emploie chaque année des étudiants à cette fin, à qui elle offre une formation de base. Pour sa campagne en 2009, elle propose 800 CDD[7].

Pendant 35 ans, contrairement aux pratiques usuelles, les étudiants qui travaillent pour l'OFUP n'ont pas eu le statut de salarié, mais celui de mandataire libre et indépendant. Ils étaient payés à la commission et non à l'heure, ce qui ne leur garantissait pas le SMIC (ni même de rembourser les frais occasionnés pour démarcher). Cette méthode de rémunération conduit les démarcheurs à exercer une forte pression sur leurs clients potentiels en leur disant (parfois de façon abusive) que telle ou telle revue est indispensable pour obtenir leur diplôme. Ce n'est plus le cas pour la rentrée 2009, puisque les conseillers sont sous contrat à durée déterminée.


La relation entre les universités et l'OFUP reste ambigüe. En se donnant le nom de service universitaire de presse et en étant très présents dans l'accueil des nouveaux étudiants, l'OFUP cherche à donner l'impression d'être un service public de l'université.

Outre les organes de presse, lors d'une campagne l'OFUP a profité de son accès privilégié auprès des étudiants pour vendre d'autres services tels qu'abonnements téléphoniques (universal music mobile en 2001) et Internet, assurances et offres bancaires (Covefi, BNP, AXA), sans avoir d'accord explicite des universités, ce qui lui a valu un scandale suivi par d'interdictions par beaucoup d'universités. L'OFUP n'a jamais révélé le chiffre d'affaires des produits "hors-presse" non autorisés. Les sommes engrangées n'ont pas été restituées à l'Education nationale. Ces pratiques ne seraient désormais plus pratiquées.

Les méthodes de vente de l'OFUP et les ambigüités de leur action a conduit plusieurs universités à leur fermer leur portes, initiative encouragée par une campagne nationale contre l'OFUP engagée par la FSE et relayée par SUD Étudiant. Cette campagne a aboutie à l'interdiction de l'OFUP sur de nombreuses universités et certains lycées (le démarchage dans les lycées n'a jamais été aussi important que au sein des universités).

En plus de vendeurs démarchant les étudiants, l'OFUP vend aussi via des présentoirs de catalogues et panneaux d'affichage installés dans les bâtiment et en a profité pour louer à des sociétés des espaces publicitaires disposés dans les bâtiment[8] (par exemple Gilette ou Loréal)[9], selon SUD Étudiant c'est en 2006 le principal responsable sur les universités de l’agression publicitaire[10].

Les conseillers presse, reçoivent une formation intensive de 3 jours axée sur les techniques de ventes, formation, elle n'est pas rémunérée. Le système de rémunération des conseillers presse est la suivante : 218€ brut la semaine, sur 25h, soit 5 heures par jour sur un contrat de 10 jours renouvelable. En pratique, les conseillers presse travaillent en moyenne 35 heures la semaine car ce n'est qu'en fonction du flux d'étudiants, notamment l'après-midi, que leurs efforts deviennent productifs. Le rôle des responsables d'équipe, quant à eux, est de sur-motivé les conseillers presse à être des vendeurs habiles et efficaces, mais aussi d'en faire un reporting sur la qualité des ventes. Les conseillers presse sont rémunérés à la commission. Mais attention, pour obtenir ces commissions, les conseillers presse doivent dépasser ce qui est appelé le minimum garantie (215€ brut en total payé) pour espérer faire du profit. En 2009, comme l'a relaté un article dans le journal L'Humanité, des conseillers presse de l'OFUP à Censier se sont mis en grève (session de juillet), suite à la mal-information de la part des recruteurs concernant la rémunération d'une part et d'autre part aux ambiguïtés dans le contrat de travail de ceux-ci. Soutenus par de nombreuses organisations dont l'UNEF paris 3, MJS 91, PG, PS vignieux, NPA, UEC, UNEF paris 8, CGT[11], et autres, les revendications et exigences des conseillers presse ont été selon l'UNEF de Censier (paris 3 lieu de l'assemblée générale de tous les conseillers presses essentiellement):

  • le paiement de toutes les heures de travail effectuées
  • le paiement des frais annexes (transport, connexion internet et repas)
  • le paiement des heures de travail de la formation[réf. nécessaire]


Enfin, la société négocie avec les éditeurs un tarif préférentiel[12] pour les étudiants. Ce tarif n'est en principe valable que pour les étudiants dans le cadre d'un premier abonnement dans la mesure où la relance d'abonnement se fera directement par l'éditeur et non par l'OFUP, dans la réalité l'offre est proposée aussi aux lycéens, aux enseignants et a toute personne présente sur les sites où ils exercent (les vendeurs sont aussi encouragés a vendre à leur famille).

Cette offre est également disponible et ouverte à toute personne (non étudiante) sur internet sur le site de l'OFUP. Cette pratique a été dénoncée par les éditeurs mais ils ne peuvent pas résilier leur contrats avec l'OFUP qui leur demande une indemnité multiple de son chiffre d'affaires.

L'OFUP vendait chaque année environ 400 000 abonnements (soit 20 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel). Ce chiffre a fortement baissé après le rachat par Firstream[13].

L'OFUP a filialisé le secteur de la vente sur le terrain via OFUP Education. Cette filiale a ensuite été vendu fin 2006 à la société Cartaix[10]. En 2008, c'est ADL Partner qui possède la totalité du capital de l'OFUP.

En 2009, l'OFUP a par ailleurs signé une convention de partenariat avec l'AFEV[14].

L'OFUP est partenaire des Rencontres universités entreprises du mois de juin 2009.

Annexes

Notes et références

  1. France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne : le diagnostic stratégique de la société OFUP
  2. Alain Stoll est désormais propriétaire d'un grand hôtel à Montreuil acheté avec l'argent issu de la revente de l'OFUP, Emission Capital du 01/10/2006 consacré en partie à la société OFUP
  3. BELLACIAO - Le scandale OFUP / Firstream : Appel aux présidents d’universités - OXYGENE-FSE (Paris 1)
  4. ADL Partner :La France a soutenu l'activité en 2008
  5. jeudi 23 avril
  6. Dépêche de l'AEF n°113011. Pour la lire s'adresser à l'AEF ou sur http://ofup-info.over-blog.com/
  7. Interview sur BFM TV http://www.dailymotion.com/user/ofuptv/video/x9l5z4_lofup-recrute-800-cdd_school
  8. Média Board régie commercialise les panneaux de l'Ofup dans les universités
  9. Site de la FSE, qui cite une offre commerciale à destination des entreprise qui loue des espaces réservés pour 15€ par semaine et par emplacement dans les universités
  10. a  et b Le scandale OFUP - Syndicat SUD Etudiant-e Lille
  11. encontre Filpac CGT Unef Paris 3 - Mission de l’Office universitaire de presse : redynamiser le lectorat de la presse ou exploiter les étudiants salariés ?
  12. jusqu'à 90 % de réduction selon l'OFUP
  13. chiffre divisé par plus de 4 en 5 ans
  14. pour soutenir les étudiants de l'AFEV dans leurs actions de lutte contre l'échec scolaire et pour « promouvoir ensemble la lecture de la presse chez les jeunes comme vecteur de compréhension et de découverte du monde »

Lien externe

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