- Nœud de carrick
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Le nœud de Carrick est un nœud d'ajut. Il est particulièrement adapté aux cordages très lourds ou aux câbles qui sont trop épais et trop raides pour permettre des nœuds plus communs[1],[2]. Il se défait facilement, même après avoir supporté une charge importante, et même après être resté un certain temps dans l'eau[3]. C'est un des symboles du scoutisme mondial[4].
Sommaire
Origine du nom
L'origine de ce nom remonte au moins avant 1783, année à laquelle il a été utilisé par M. Lescallier dans Vocabulaire des Termes de Marine[1]. Il n'y a pas de certitude quant à l'origine du nœud avant cette époque. Plusieurs explications sont avancées pour le terme « Carrick ». Au château d'Ormonde, à Carrick-sur-Suir (comté de Sud-Tipperary, Irlande), il y a de nombreux bas-reliefs moulés pendant le règne d'Élisabeth Ire représentant des nœuds de Carrick. Le nom pourrait aussi venir de « Carrick roads », un immense port naturel près de Falmouth, dans les Cornouailles, en Grande-Bretagne. Le nom pourrait aussi être dérivé de la Caraque, un bateau médiéval[5].
Variations
Le nœud de Carrick, avec ses huit croisements caractéristiques, offre de nombreuses variantes. Dans un « vrai » nœud de Carrick, les brins passent successivement au-dessus puis au-dessous des brins qu'ils croisent, alternant à chaque croisement. Les dormants peuvent soit sortir du même côté, soit chacun d'un côté. Il est considéré comme plus sécurisé d'opter pour cette dernière forme[1]. Avec tant de variantes possibles, le nœud de Carrick est quasiment condamné à être noué de façon incorrecte[3].
Nœud de Carrick « retourné »
Le nœud de Carrick est généralement noué à plat, dans la forme montrée sur la première photo. Si on ne rajoute rien, il se renversera dès qu'on le mettra en charge, pour atteindre une forme stable mais plus volumineuse, et moins esthétique. Le problème de la forme retournée est que le nœud est plus difficile à défaire que la forme « maintenue ».
Nœud de Carrick « maintenu »
Afin de rendre le nœud de Carrick plus facile à défaire, particulièrement dans le cas de cordages très épais, les courants peuvent être attachés aux dormants afin d'empêcher le nœud de se retourner. Autre avantage, avec cette technique le nœud conserve un profil plus fin, ce qui lui permet de passer plus facilement un cabestan ou un treuil[6].
Usage esthétique
Quand le nœud de Carrick est noué dans un but esthétique, les courants entrent généralement du même côté, et sortent du même côté. On obtient alors ce qu'on appelle un nœud de Joséphine. Cette forme du nœud de Carrick se retrouve parfois en héraldique, les queues de deux serpents s'entrelaçant pour former ce nœud[7].
On peut également effectuer le nœud sur une corde doublée pour obtenir un effet encore plus élaboré et un nœud plus plat.
Résistance
La forme complète du nœud de Carrick est celle qui offre le plus de sécurité. Toutes les autres formes sont inférieures[3], et il n'est pas recommandé de les utiliser[1], du moins dans un but utilitaire. Étant donné les nombreuses variantes possibles du nœud de Carrick, et donc les nombreuses possibilités de se tromper en le nouant, il est recommandé de le vérifier soigneusement à chaque fois qu'il est utilisé.
Bien que le nœud de Carrick ait la réputation de ne pas trop affaiblir le cordage sur lequel il est noué, certains tests ont montré que son efficacité, c’est-à-dire le rapport entre la résistance de la corde avec le nœud et celle de la corde sans le nœud n'était que de 65%[1].
Annexes
Notes et références
- (en)Geoffrey Budworth, The Complete Book of Knots (London: Octopus, 1997), 43.
- (en)Brion Toss, Chapman's Nautical Guides: Knots (New York: Hearst Marine Books, 1990), 79-80.
- (en)Clifford W. Ashley, The Ashley Book of Knots (New York: Doubleday, 1944), 262-263.
- scoutopedia Source sur
- (en)Geoffrey Budworth, The Ultimate Encyclopedia of Knots (London: Hermes House, 1999), 60.
- (en)Des Pawson, Pocket Guide to Knots & Splices (Edison, NJ: Chartwell Books, Inc., 2002), 114-115.
- (en)J.C. Turner and P. van de Griend (ed.), The History and Science of Knots (Singapore: World Scientific, 1996), 388.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Carrick bend » (voir la liste des auteurs)
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