Négation de la grâce

Négation de la grâce

Pélagianisme


Le pélagianisme est le courant considéré comme hérétique par l'Église catholique, issu de la doctrine du moine Pélage (v. 350 - v. 420).

Pélage minimisait le rôle de la grâce et exaltait la primauté et l'efficacité de l'effort personnel dans la pratique de la vertu.

Pélage soutenait que l'homme pouvait, par son seul libre arbitre, s'abstenir du péché, niait la nécessité de la grâce, le péché originel, les limbes pour les enfants morts sans baptême. En effet, pour le moine breton les hommes ne doivent pas supporter le péché originel d'Adam dans leurs actions et ne doivent donc pas se rédimer à jamais.

Trois conciles s'étaient opposés à cette doctrine : ceux de Carthage, 415 et 417, et celui d'Antioche en 424. Le Concile oecuménique d'Éphèse, en 431, condamna cette hérésie en dépit des correctifs que Pélage inséra dans ses apologies.

Le pélagianisme subsista jusqu'au VIe siècle. Il fut surtout combattu par saint Augustin qui a tout fait pour que Pélage soit excommunié car il le considérait comme un disciple du manichéisme. En 426, l’Église catholique romaine excommunie Pélage.

Les doctrines pélagiennes furent en partie soutenues par Jean Cassien et Vincent de Lérins. Il y eut un léger désaccord entre l'Orient et l'Occident sur la manière de traiter ce problème. Ainsi, plusieurs théologiens orthodoxes blâment Augustin et soutiennent Cassien alors que Rome fait inversement.

L'histoire du pélagianisme fut écrite par Gérard Vossius et le cardinal Noris.

Le théologien catholique Henri de Lubac a dénoncé le fait qu'à trop exalter le libre-arbitre, on produit une « religion humaniste », croyante ou athée.[réf. nécessaire]

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges de Plinval, Pélage et les premiers aspects au pélagianisme, Paris, 1936, extrait de la Revue des sciences philosophiques et théologiques.
  • Jean-Marie Salamito, Les virtuoses et la multitude, Aspects sociaux de la controverse entre Augustin et les pélagiens, Millon, coll. Nomina, Grenoble, 2005.

Liens internes

  • Portail du christianisme Portail du christianisme
Ce document provient de « P%C3%A9lagianisme ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Négation de la grâce de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Negation de la Shoah — Négation de la Shoah Antisémitisme Fondamentaux Définitions : Antijudaïsme · Antisémitisme · Judéophobie Allégations : « Peuple déicide, perfide et usurier, profanateurs  …   Wikipédia en Français

  • Négation de la shoah — Antisémitisme Fondamentaux Définitions : Antijudaïsme · Antisémitisme · Judéophobie Allégations : « Peuple déicide, perfide et usurier, profanateurs  …   Wikipédia en Français

  • Négation du génocide juif par les nazis — Négation de la Shoah Antisémitisme Fondamentaux Définitions : Antijudaïsme · Antisémitisme · Judéophobie Allégations : « Peuple déicide, perfide et usurier, profanateurs  …   Wikipédia en Français

  • Négation de la Shoah — La négation de la Shoah est la remise en cause de la réalité du génocide commis par l Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale à l égard des Juifs. Elle est généralement défendue par des militants d extrême droite, voire néonazis, et… …   Wikipédia en Français

  • DIEU - La négation de Dieu — L’affirmation est un acte simple; visant intentionnellement un donné de l’expérience, sujet d’une proposition, elle lui confère les attributs qui lui reviennent; pré interrogative, l’existence de cet homme, de cet arbre, de cette maison fait… …   Encyclopédie Universelle

  • Actual Grace — • A grace that is given for the performance of salutary acts and is present and disappears with the action itself Catholic Encyclopedia. Kevin Knight. 2006. Actual Grace     Actual Grace …   Catholic encyclopedia

  • Nature et la Grâce —     On voit ainsi le principe de tout l’occamisme. L’aristotélisme chrétien reposait sur l’idée d’une certaine fixité dans les formes des êtres, qui ont chacun une nature qui leur assigne une place dans la hiérarchie. C’est cette idée de nature… …   Philosophie du Moyen Age

  • auto- — ♦ Élément, du gr. autos « soi même, lui même » : autoanalyse, autodérision. ⊗ CONTR. Hétér(o) ; allo . ● auto Préfixe, du grec autos, soi même, lui même (autodidacte, autodéfense), ou du français automobile (autocar, auto école). auto élément, du …   Encyclopédie Universelle

  • Indian philosophy — Any of the numerous philosophical systems developed on the Indian subcontinent, including both orthodox (astika) systems, namely, the Nyaya, Vaisheshika, Samkhya, Yoga, Mimamsa, and Vedanta schools of philosophy, and unorthodox (nastika) systems …   Universalium

  • DIEU — LE TERME «Dieu» (au singulier et avec une majuscule) renvoie dans notre culture pénétrée de christianisme à l’affirmation monothéiste de l’Ancien et du Nouveau Testament (la Bible juive, plus les premiers écrits chrétiens que les Églises tiennent …   Encyclopédie Universelle

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”