- Nicée
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İznik
NicéeLa Mosquée Verte (Yeşil Cami)Administration Pays Turquie Région Région de Marmara Province Bursa Code postal 16860 Indicatif téléphonique international +(90) Plaque minéralogique 16 Indicatif téléphonique local 224 Géographie Coordonnées Altitude 99 m Démographie Population 22 962 hab. Localisation
Districts de la province de BursaInternet Site de la ville http://www.iznik.bel.tr Site du district http://www.iznik.gov.tr Sources World Gazetteer Index Mundi/Turquie Nicée (en turc moderne İznik) est une ville d'Anatolie (Turquie) connue surtout pour deux conciles du début de l'histoire de l'Église chrétienne. Elle fut aussi au Moyen Âge la capitale de l'empire de Nicée, vestige de l'empire byzantin pendant les croisades.
Sommaire
Description
La ville se situe dans un bassin fertile à l'extrémité orientale du lac Ascanion, entouré par une chaîne de collines au nord et au sud. Le mur ouest donne sur le lac, fournissant une protection contre un siège et une source de ravitaillement difficile à bloquer. Le lac est suffisamment grand pour qu'il soit difficile d'y organiser un blocus (durant le siège de Nicée, la ville fut d'ailleurs ravitaillée par le lac) et la ville assez importante pour rendre difficile toute tentative de blocage des bateaux avec des machines de siège depuis la côte.
Ancien évêché, la ville était complètement entourée par 5 km de murs d'une hauteur de 10 m, renforcés de plus de cent tours. Eux-mêmes étaient entourés par un double fossé sur la partie terrestre. De grandes portes sur les trois côtés terrestres étaient les seules entrées dans la ville.
De nos jours les murs sont percés à de nombreux endroits par les routes, mais beaucoup de ces fortifications demeurent et sont un attrait touristique majeur. La population est d'environ 15 000 personnes.
Histoire
Fondation
Nicée (en grec ancien : Νικαία / Nikaia, victoire) fut fondée vers 316 av. J.-C. par le roi macédonien Antigone le Borgne, sur un site sans doute plus ancien. Il avait pris le contrôle de la plus grande partie de l'Asie Mineure après le décès de d'Alexandre le Grand, sous les ordres duquel il avait servi comme général. Il donna son nom à cette nouvelle ville : Antigoneia.
D'autres généraux d'Alexandre le Grand (connus ensemble comme les diadoques) conspirèrent ensuite pour chasser Antigone le Borgne. L'ayant vaincu le territoire fut donné, comme sa part, à Lysimaque, roi de Thrace, en 301 av. J.-C.. Il renomma la ville Nicée en hommage à son épouse Nikaia.
Antiquité
Nicée devint ensuite la capitale du royaume de Bithynie qui devait être annexé en 74 avant J.-C. à l’Empire romain. Cette domination ne pénalisa pas la ville qui se développa encore et se dota même de nouveaux remparts, d’un théâtre antique, de bains et de temples. Le christianisme s’y imposa facilement.
La ville était bâtie sur un carrefour important entre la Galatie et la Phrygie, elle avait donc un commerce actif. Elle paraît avoir perdu de son importance pendant le début de l'empire romain quelques centaines d'années après. Mais cela changea complètement avec la division de l'empire entre l'est et l'ouest. La partie orientale connue ensuite comme l'empire byzantin en fit une protection au sud de sa capitale Constantinople. La plus grande partie de l'architecture et des travaux défensifs furent érigés à cette période vers 300 avant que des tremblements de terre ne les ruinent.
En 325, la ville abrita le premier concile de l'Eglise alors universelle. Ce concile de Nicée, sous le règne de Constantin Ier, élabora le symbole de Nicée et condamna l'arianisme.
Moyen Âge
L'église Ayasofya de Nicée (en grec Αγια Σοφια / Hagia Sophia, la sagesse divine) fut construite par Justinien Ier au VIe siècle au milieu de la ville (sur le modèle de Sainte-Sophie de Constantinople), et le IIe concile de Nicée en 787 y discuta de la question des icônes (querelle iconoclaste).
La ville connut une longue paix jusqu'à la conquête par les Turcs seldjoukides en 1077. Elle ne retrouva la paix que lorsqu'elle fut solidement entre leurs mains l'année suivante. Elle devint leur capitale.
Cet évènement déclencha la première croisade à la demande de Byzance et les armées de toute l'Europe convergèrent jusqu'à mettre en 1097 le siège devant la ville. N'ayant pu piller celle-ci parce que Byzance l'avait occupée avant eux, les croisés furent mécontents.
Constantinople tomba plus tard en 1204 aux mains des armées occidentales de la quatrième croisade qui installèrent l'empire latin de Constantinople. Celui-ci avait peu de contrôle sur la région et plusieurs petits royaumes byzantins virent le jour comme l'Épire et Trébizonde. Cependant ce fut Nicée qui forma le noyau de la résistance byzantine avec Théodore Lascaris. Ses successeurs agrandirent lentement leurs domaines et en 1259 Michel VIII Paléologue usurpa le trône. Il reprit Constantinople sur les Latins en 1261 et restaura l'Empire byzantin (Empire romain d'Orient).
Les Ottomans conquirent la ville en 1331 et lui donnèrent son nom actuel, Iznik. Avec la conquête de Constantinople en 1453, la ville perdit de son importance, mais resta néanmoins un centre de fabrication de céramique surtout au XVIIe siècle. Puis cette industrie se déplaça à Kütahya et Istanbul.
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plat d'Iznik, fin du XVIe siècle, Musée national de la Renaissance
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plat d'Iznik, British Museum
Temps modernes
Lorsque la ligne principale de chemin de fer l'évita, elle devint une ville secondaire.
Personnes célèbres
- Hipparque grand astronome grec, est né à Nicée vers -194|194 av. J.-C.
- Sporos mathématicien et astronome grec vers 240.
- Georges Pachymères (1242 - c. 1310), historien byzantin
- Dion Cassius ( AD c.165-c.229), historien romain
Articles connexes
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