- Nicolas Karlovitch de Giers
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Nicolas Karlovitch de Giers
Nicolas Karlovitch de Giers (en russe : Николай Карлович Гирс), né le 21 mai 1820 à Radziwilow, dans la région de Volhynie, et décédé le 26 janvier 1895 à Saint-Pétersbourg, était un homme politique russe. Il fut diplomate et ministre des Affaires étrangères de 1882 à 1895, il succéda au prince Alexandre Gortchakov. Il fut l'un des artisans de l'Alliance franco-russe (1892-1917) qui aboutira en 1907 à la Triple Entente.
Sommaire
Biographie
Comme son prédécesseur le prince Alexandre Gortchakov, Nicolas Karlovitch de Giers étudia au lycée de Tsarskoïe Selo, mais il ne bénéficia pas comme le prince de l'appui de personnes influentes, le déroulement de sa carrière fut plus lent, en outre, il fut handicapé par ses origines allemandes et son protestantisme. Âgé de dix-huit ans, il fit son entrée dans les services des affaires orientales au ministère des Affaires étrangères. Pendant deux décennies il y occupa des postes subalternes, principalement dans le Sud-Est de l'Europe. En 1863, il fut promu ministre plénipotentiaire en Perse, il resta à ce poste six ans. Après avoir servi comme ministre en Suisse et en Suède, en 1875, il fut nommé directeur du département oriental et adjoint au ministre des Affaires étrangères, Alexandre Gortchakov dont il épousa la nièce.
Après l'assassinat d'Alexandre II de Russie le 1er mars 1881, ayant des sentiments nationalistes russes insuffisants, il était convenu que Nicolas de Giers serait écarté. Alexandre III de Russie soupçonna un temps Nicolas de Giers d' avoir des tendances anti-allemandes et slavophiles, mais finalement ce que désirait le tsar, c'était un ministre vigilant, prudent, actif et obéissant ; ce qui lui permettrait de soulager sa peine et de l'inquiétude du travail de routine, tout en lui permettant de contrôler les grandes lignes et parfois les détails de la politique extérieure. Nicolas de Giers fut donc la personne convenant au tsar ; en conséquence, non seulement Alexandre III de Russie le nomma ministre des Affaires étrangères, mais il le conserva jusqu'à son décès en 1894.
Ministre des Affaires étrangères
Conformément à la volonté impériale, Nicolas de Giers suivit une politique systématiquement pacifique. Il chercha à protéger l' entente des trois empereurs (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie), mais la rivalité entre l'Autriche-Hongrie et la Russie dans les Balkans empêcha le renouvellement de l'Alliance des trois Empereurs.
Nicolas de Giers négocia avec le Chancelier de fer et le 18 juin 1887, le ministre des Affaires étrangères russe et Otto von Bismarck signèrent le traité de réassurance. En 1890, ce traité ne fut pas renouvelé. Il accepta comme un fait accompli l'existence de la Triple-Alliance créée par Otto von Bismarck dans le but de résister à toute agression en Europe de la part de la Russie et surtout de la France, isolée diplomatiquement et soupçonnée d' esprit revanchard depuis la perte de l' Alsace-Lorraine. Nicolas de Giers chercha à établir des relations plus amicales avec les cabinets de Berlin et de Vienne et de Rome.
Lors des premières avances du gouvernement français, il fit la sourde oreille. Mais lors du rapprochement effectifs des deux pays, avec peu de coopération de sa part, il utilisa toujours la promotion des intérêts russes. En 1891, Nicolas de Giers signa un accord préparant la signature en 1892 de l'Alliance franco-russe, ratifiée en 1894 et base de la Triple Entente.
Son fils Mikhaïl Nicolaïevitch de Giers fut le dernier ambassadeur de Russie à Constantinople.
Liens internes
Liens externes et sources
Précédé de :
Alexandre GortchakovMinistre des Affaires étrangères de Russie
1882–1895Suivi de :
Alexis Lobanov-Rostovski- Portail de la Russie
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