- Marc-Antoine Desaugiers
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Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers
Pour les articles homonymes, voir Désaugiers.Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers, né à Fréjus le 17 novembre 1772 et mort à Paris le 9 août 1827, est un chansonnier et vaudevilliste français, fils du compositeur Marc-Antoine Désaugiers et frère du diplomate Auguste-Philippe Désaugiers.
Sommaire
Biographie
Après avoir failli entrer dans les ordres, il se voue aux lettres et à la musique. Pendant la Révolution, il s'expatrie d'abord à Saint-Domingue, où il manque d'être fusillé par les noirs révoltés, puis à Philadelphie, où il donne des leçons de clavecin.
De retour en France en 1797, il devient professeur de piano, chef d'orchestre, fournisseur attitré des petits théâtres à la mode, auxquels il donne toute une série de vaudevilles d'une allure franche et rapide. Il est l'âme du Caveau moderne et encourage les débuts de Pierre-Jean de Béranger. En 1815, au retour des Bourbons, il devient directeur du Théâtre du Vaudeville.
Chansons et vaudevilles
Cet épicurien était plein d'obligeance et de générosité. On le disait gai ; d'une gaieté naturelle, intarissable et inoffensive. Ses chansons, parmi lesquelles L'Épicurien, Ma fortune est faite, Les Cadet-Buteux, une parodie de La Vestale, débordent d'une joie un peu épaisse, mais communicative ; une pointe de malice et de libertinage en relèvent la saveur. On y trouve parfois même une piquante observation des mœurs du temps, comme dans Pan-pan, Le Délire bachique, Quand on est mort, c'est pour longtemps, Monsieur et Madame Denis, Paris à cinq heures du matin. En somme, Désaugiers, avec moins d'art que Pierre-Jean de Béranger, moins de style, moins de prétentions littéraires et d'arrière-pensées politiques, moins d'esprit satirique, reste le meilleur type du chansonnier français, malicieux, inoffensif et gai.
Il est également l'auteur de nombreuses petites pièces, vaudevilles, comédies ou parodies, la plupart écrite en collaboration, dont quelques-unes, comme Les Petites Danaïdes, La Chatte merveilleuse, Le Vautour, Je fais mes farces, ont eu une vogue prodigieuse.
Les genres auxquels il s'adonna, vaudeville et chanson, sont aujourd'hui jugés médiocres (par Pierre Larousse notamment) ; mais il y déploya une verve et une bonne humeur incomparables. Il avait composé les quatre vers ci-dessous en guise d'épitaphe pour son tombeau la veille de subir l'« opération de la pierre », dont il ne se releva pas :
- Ci-gît, hélas! sous cette pierre,
- Un bon vivant mort de la pierre.
- Passant, que tu sois Paul ou Pierre,
- Ne vas pas lui jeter la pierre.
Sources
- « Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers », dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].
- « Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
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