- Museum für Naturkunde der Humboldt-Universität zu Berlin
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Le Museum für Naturkunde (Musée d'histoire naturelle) fut construit entre 1883 et 1889 par le célèbre architecte berlinois Auguste Tiede. Il se trouve sur l'Invalidenstraße. Sur une surface d'exposition de plus de 6 000 mètres carrés (séparés en salles thématiques), il abrite aujourd'hui une collection comprenant plus de vingt-cinq millions objets, appartenant aux domaines de la zoologie, de la paléontologie, de la géologie et de la minéralogie. Le Museum für Naturkunde apporte ainsi une vue d'ensemble de l'évolution de la vie sur Terre, et permet d'observer de près la beauté et la diversité de la nature.
À l'origine, le musée faisait partie de l'université Humboldt de Berlin. Depuis le 1er janvier 2009, il s'appelle Museum für Naturkunde – Leibniz-Institut für Evolutions- und Biodiversitätsforschung an der Humboldt-Universität zu Berlin et il est un institut membre de la Leibniz-Gemeinschaft.
Histoire du musée
Liste des principaux directeurs du musée :
- Johann Karl Wilhelm Illiger (1775-1813)
- Hinrich Lichtenstein (1780-1857)
- Jean Louis Cabanis (1816-1906)
Au temps des deux Allemagnes, le Museum für Naturkunde der Humboldt-Universität zu Berlin se trouvait en Allemagne de l'Est (RDA).
Collections
La salle sur l'archéoptéryx et autres dinosaures
Cette salle abrite de nombreux ossement originaux venant de toutes les régions du monde. Les pièces majeures du musée font partie de cette collection. Il s'agit du fameux spécimen berlinois de l’Archeopteryx lithographica et des os fossilisés du Brachiosaurus brancai. L'ancêtre des oiseaux, l’Archeopteryx lithographica, découvert dans le calcaire de Solnhofen (Allemagne), est le plus beau et le mieux conservé des dix exemplaires (dont trois appartenant à des collections privées) découverts jusqu'à présent. Quant au Brachiosaurus brancai, avec ses 23 mètres de long, et ses 12 mètres de haut, il est le plus grand squelette de dinosaure reconstitué à ce jour.
La salle sur la préparation
L'exposition sur la taxidermie revient sur l'historique du développement des techniques de préparation des spécimens : De la construction des dioramas et le modelage biologique jusqu'à la naturalisation des mammifères, la taxidermie des oiseaux et les techniques du moulage. L'un des objets phares du musée est le gorille Bobby. Arrivé au jardin zoologique de Berlin à l'âge de trois ans, Booby devient très vite l'animal fétiche des Berlinois. Atteint d'une maladie rare affectant sa croissance il n'atteignit jamais le stade adulte. Après sa mort, en 1935, le musée a souhaité immortaliser cet imposant gorille. Bobby a donc été naturalisé par les artistes taxidermistes du musée, K. Kästner et G. Schröder.
La salle des ongulés
On y découvre une étonnante variété parmi les animaux à sabots. Curieusement, entre les cerfs, les chevaux, les rhinocéros, les oryctéropes, les pécaris et un certain nombre d'autres espèces, on y classe aussi les hippopotames... De nombreux ongulés venant d'Afrique, comme le Syncerus caffer (une race africaine de buffle), sont aussi présentés dans cette salle.
La salle sur l’évolution des mammifères
Les spécimens de cette salle illustrent l'évolution des mammifères et notamment des hommes. L'évolution et la diversité des insectes sont également traités.
La salle des minéraux et météorites
La salle des minéraux et météorites permet de découvrir l'impressionnante variété de formes et de couleurs existant chez les cristaux. De plus, cette salle contient une des plus importantes collections de météorites au monde. On y trouve notamment des météorites datant de la formation du système solaire, il y a 4,5 milliards d'années, provenant pour la plupart des collections du célèbre scientifique Alexander von Humboldt. L'exposition de Météorites du Musée comprend aussi des échantillons originaux ayant appartenu à Ernst Chladni, fondateur de la théorie de l'origine cosmique des météorites.
La salle des oiseaux de nos régions
Meries, grives, pinsons et de nombreux autres spécimens d'oiseaux exposent leur plumage grâce à plus 300 modèles taxidermiques.
La salle des poissons locaux, batraciens et reptiles
Parmi les 80 espèces de poissons, batraciens et reptiles vivant dans nos lacs et rivières, une cinquantaine sont représentés dans leur environnement naturel. Le silure est remarquable par sa taille exceptionnelle. Ce carnassier glouton n'a que de très petites dents mais il aspire dans son énorme gueule avec une puissance extraordinaire ses proies telles que : poissons, grenouilles, petits mammifères et oiseaux aquatiques.
La salle des mammifères indigènes
Presque toutes les espèces des mammifères d'Europe centrale sont représentées dans ces dioramas. Un diorama est une reproduction en trois dimensions d'un animal naturalisé dans son environnement naturel. La collection des mammifères indigènes comprend des animaux comme le cerf et le daim. Les dioramas les plus vieux datent des années trente du siècle dernier mais de nouveaux dioramas ont récemment été créés par les employés du Département des expositions du musée.
La salle sur les modèles d'insectes
Des modèles uniques représentant des insectes indigènes à des échelles allant de 25 à 100, œuvres d'Alfred Keller, furent créés en papier mâché, plâtre, cire, bois et cellulose entre 1930 et 1955.
La salle des fossiles
Cette collection de fossiles, unique au monde par la qualité de ses échantillons, présente des fossiles de poissons, végétaux, reptiles, mammifères, insectes... Cette salle présente aussi des fossiles de lys marin ou lys de mer (comatule en rosace ou crinoïde) ressemblant fortement à des plantes bien que le lys de mer soit un animal.
Historique des différentes collections zoologiques
Les collections zoologiques du musée font partie des plus grandes du monde et comptent plus de 21 millions d’objets.
Poissons : Les collections d’ichtyologie comptent 1 100 squelettes, 1 750 spécimens séchés et plus de 130 000 spécimens conservés dans du formol. Elles sont riches de 1 700 types différents. Les exemplaires les plus anciens sont ceux de Marcus Elieser Bloch (1723-1799) et de Peter Simon Pallas (1741-1811) et datent du XVIIIe siècle. Parmi les autres collections d’importance historique, il faut citer celles de Johannes Peter Müller (1801-1858), celles d’Amérique du Sud de Alexander von Humboldt (1769-1859), Robert Hermann Schomburgk (1804-1865) et Moritz Richard Schomburgk (1811-1891), celles d’Afrique de Wilhelm Carl Hartwich Peters (1815-1883), Franz Ludwig Stuhlmann (1863-1928), et Friedrich Fülleborn (1866-1933), celle du Japon de Franz Martin Hilgendorf (1839-1904), celles de la Mer Rouge de Friedrich Wilhelm Hemprich (1796-1825), Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876) et Carl Benjamin Klunzinger (1834-1914), et celles du sud-est asiatique de Francis Day (1829-1889) et de Eduard Carl von Martens (1831-1904).
Mammifères : Ce département compte 150 000 spécimens dont un millier de types différents, fruit de deux cents ans d’effort notamment d’Hinrich Lichtenstein (1780-1857), de Wilhelm Peters (1815-1883), de Paul Matschie (1861-1926) et bien d’autres.
Crustacés : 27 000 spécimens sont conservés dans ce département, les plus anciens sont ceux rassemblés par Johann Friedrich Wilhelm Herbst (1743-1807).
Invertébrés marins : Ce département compte 40 000 spécimens d’onze phylums comme les porifères, les cnidaires, les échinodermes, etc. Les principales collections ont été faites durant le XIXe siècle et au début du XXe siècle notamment par Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876), Carl Benjamin Klunzinger (1834-1914), Ludwig Heinrich Philipp Döderlein (1855-1936), Fritz Schaudinn (1871-1906), de Willy Georg Kükenthal (1861-1922), ...
Mollusques : Cinq millions de spécimens sont conservés ce qui en fait la deuxième collection en nombre de spécimens du muséum après celle d’entomologie. Nombre d’entre eux ont été rassemblés par Eduard Carl von Martens (1831-1904). Le muséum a acquis, au cours de l’histoire, différentes collections historiques comme celles de Wilhelm Bernhard Rudolph Hadrian Dunker (1809-1885), de Friedrich Paetel (1812-1888), de Franz Alfred Schilder (1896-1970)...
Insectes : Le département compte neuf millions de spécimens, dont la collection d'Arnold Schultze.
Activités scientifiques
Dans l'enceinte du Museum für Naturkunde der Humboldt-Universität zu Berlin, travaillent plus d'une centaine de scientifiques. Ils étudient la collection afin de mieux comprendre l'histoire de la Terre ainsi que le développement et l'évolution de la vie. Ces importants travaux de recherche, méconnus du grand public, forment l'activité principale et la raison d'être du musée. Les spécialistes attachés au musée sont en contact permanent avec des collaborateurs venant du monde entier et participent à de nombreux projets. En plus de cela, des scientifiques de nombreux pays visitent et utilisent les collections du musée.
Sources
- (en)(de) Site officiel du muséum
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