- Mortier (Belgique)
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Mortier
L’église Saint-PierreAdministration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Liège Arrondissement Liège Commune Blegny Géographie Coordonnées Superficie ? km² Population ? hab. (date inconnue) Densité ? hab./km² Autres informations Gentilé Mortiétois(e) Code postal 4670 Zone téléphonique ? modifier Mortier (en wallon Moirtî[1]) est un village du pays de Herve, au Nord-Est de la ville de Liège. Il fait aujourd'hui partie de la commune de Blegny, dans la province de Liège (Région wallonne de Belgique). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Mortier fit partie de l'ancien comté de Dalhem.
Sommaire
Histoire
Une mention du village est faite dans un diplôme médiéval émanant du roi de Germanie Louis IV en 909. Mais cet acte prouve une ancienneté plus grande encore de la localité puisqu'elle avait été donnée par le roi de Lotharingie, Zwentibold (895-900), à un grand personnage, un certain Rohingus, lequel cèda Mortier au chapitre de l'abbaye de Chèvremont (commune de Chaudfontaine). Ce chapitre fut intégré, avec toutes ses possessions dont Mortier, au chapitre Sainte-Marie d'Aix-la-Chapelle.
Ainsi, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le propriétaire foncier de Mortier fut le chapitre de Sainte-Marie d'Aix-la-Chapelle, qui se faisait représenter sur place par un maire ou mayeur, intendant du domaine, puis président de la juridiction locale composée d'échevins, sous la protection théorique d'un avoué. En raison de leurs fonctions religieuses, les chanoines de Sainte-Marie d'Aix-la-Chapelle ne pouvaient en effet entretenir de force militaire. Ce rôle de protection des habitants est donc confié à un voué, lui-même soumis à l'autorité d'un haut-voué.
Depuis une date inconnue, le haut-voué de Mortier est le comte de Dalhem, puis le duc de Brabant. La justice criminelle est également rendue par le comte de Dalhem, puis, par son représentant, le drossard. Ainsi, les criminels, après trois jours de détention à Mortier, doivent être, de l'avis de la cour de justice, livrés au haut-voué, au lieu-dit de Richelette. Le haut-voué se charge alors d'instruire l'affaire et de faire juger le suspect par la haute cour criminelle du comté de Dalhem.
Patrimoine
- L'église Saint-Pierre, dont la tour romane est la partie la plus ancienne. Elle eut certainement un rôle défensif. Nef et chœur furent reconstruits en 1844 en style néoclassique (pour quelques vues générales de l'intérieur et un aperçu du mobilier, voir le site de l'Institut du Patrimoine artistique à Bruxelles (IRPA) : [1] ; entrée : Mortier).
- Le château de Cortils (Curtilia, petite exploitation agricole au Moyen Âge) est mentionné dans les documents historiques concernant la localité de Mortier. Cependant, le château actuel, de style Renaissance mosane, date des XVIIe et XVIIIe siècles. Possession de la famille de Fabribeckers, derniers seigneurs hautains (titulaires des droits d'origine publique) de Mortier, et de la famille Dallemagne, le château a été racheté par des Néerlandais au début de ce siècle (quelques vues sur le site de l'IRPA [2] ; entrée : Mortier). Il est classé comme monument historique (27 novembre 1989).
- La chapelle de Richelette, dédiée à Saint Gilles est une petite chapelle votive, datant de 1733. Erigée en action de grâce pour la délivrance en 1732 des excès de la Bande noire, dont les deux principaux protagonistes habitaient Richelette. Cette bande avait fait régné la terreur dans la région pendant environ quinze ans. Les deux bandits furent roués vifs à Bruxelles en avril 1732. La chapelle est classée comme monument (7 octobre 1987) (quelques vues sur le site de l'IRPA [3] ; entrée : Mortier.
Notes
- prononcé localement Mwertî
Voir aussi
Articles connexes
Histoire
Géographie
Bibliographie
- Henry d'Otreppe de Bouvette, Blegny/Cortils, dans Le patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie, vol. 8, Province de Liège.Arrondissement de Liège, t. 1, (A-J), Liège, Pierre Mardaga, 1980, p. 138-140.-
- [Louis DEMOULIN], Blegny/Mortier, dans Le patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie, vol. 8, Province de Liège.Arrondissement de Liège, t. 1, (A-J), Liège, Pierre Mardaga, 1980, p. 126.-
- Georges HANSOTTE, Mortier, dans Hervé HASQUIN (dir.), Communes de Belgique. Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. 2. Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1983, p. 1046.-
- Martine MARCHAL, Blegny/Mortier, dans Le patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie, vol. 8, Province de Liège.Arrondissement de Liège, t. 1, (A-J), Liège, Pierre Mardaga, 1980, p. 147-150.-
- Martine MARCHAL, Blegny/Richelette, dans Le patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie, vol. 8, Province de Liège.Arrondissement de Liège, t. 1, (A-J), Liège, Pierre Mardaga, 1980, p. 154-155.-
- Joseph SCHNACKERS, « Historique de Mortier » (Société d'Histoire et d'Archéologie du Plateau de Herve, Bulletin n° 51), s.l., 1987.-
- Joseph SCHNACKERS, « La paroisse de Mortier » (Société d'Histoire et d'Archéologie du Plateau de Herve, Bulletin n° 53), s.l., 1988.
Catégories :- Commune avant fusion de l'arrondissement de Liège
- Blegny
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