- Montignies-sur-Sambre
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Montignies-sur-Sambre Administration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Charleroi Commune Charleroi Géographie Coordonnées Superficie 5,98 km² Population 13 020 hab. (2001) Densité ? hab./km² Autres informations Gentilé Montagnard(e) Code postal 6061 Zone téléphonique 071
Localisation de Montignies-sur-Sambre dans la commune de Charleroimodifier Montignies-sur-Sambre (en wallon Montgneye-so-Sambe, localement Mont'gnè-su-Sambe) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
L'orthographe d'avant 1960 (?) était Montigny-sur-Sambre.
Sommaire
Histoire
Le lieu est déjà habité à l'époque romaine puisqu'on a retrouvé des traces d'une villa romaine au Champ de l'Épine.
Pendant plusieurs siècles, les habitants sont surtout des paysans. Ils dépendent de la Principauté de Liège.
Au XIIIe siècle apparaissent des cloutiers et certains habitants exploitent des petites veines de houille.
Au XVIIIe siècle, les charbonnages se multiplient et prennent des noms qui perdureront : Trieu-Kaisin, Bonne Espérance, Mambourg, Poirier... À la fin du siècle, on compte presque deux mille habitants.
Au XIXe siècle, les charbonnages se développent; on compte 19 puits en activité. Les premières fabriques de charbon en briquettes établies en Belgique sont exploitées à partir de 1851 par les Dehaynin père et fils à Montignies-sur-Sambre, sous la direction d’un Français, Jean-Baptiste Bouriez. Une première verrerie voit le jour vers 1830 et une seconde vers 1870. Une première usine métallurgique apparaît vers 1835; elle est dirigée par l'ingénieur Champeaux (en 1950, certains ouvriers disaient encore : « on travaille à Champeaux »). Il y aura aussi la Société du Marais et les aciéries Brachot. C'est à cette époque que débuta le pavage des rues principales. Le financement en fut assuré par des droits de péage.
En 1868, se déroule le drame de l'Épine. Suite à un mouvement de grève, des débordements ont lieu à l' fosse di l'Ispéne (charbonnage de l'Épine situé à l'avenue du Centenaire à la limite de Gilly). Les gendarmes sont débordés et il est fait appel à l'armée. Un détachement du 11e de ligne est envoyé sur place. Suite aux jets de pierres de la foule, le major Quenne ordonne l'ouverture du feu. Il y aura six morts et de nombreux blessés.
En 1874, une concession est accordée pour le premier tramway à traction animale.
Le 22 août 1914, le 19e DIR de l'armée impériale allemande passa par les armes 35 civils et détruisit 103 maisons lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. Des civils furent utilisés comme boucliers humains. Des personnes furent placées sur le pont de la Sambre pour qu'on ne le fasse pas exploser; d'autres durent progresser devant les troupes allemandes en direction de Nalinnes. L'hôpital Ste Thérèse échappa de peu à l'incendie. Le 10 novembre et le 11 au matin, Montigny fut soumis à des "bombardements" par aéroplanes. Le 18, les Anglais arrivèrent.
Après la guerre 1914-1918, l'industrie se développe rapidement. La population s'accroît et atteint, selon les chiffres de l'État-civil 26 244 habitants en 1930.
En 1944, l'aviation alliée fut amenée à bombarder la gare de formation et le pont de Sambre. Il y eut malheureusement de nombreux dégâts collatéraux entre le 2 avril et le 31 mai 1944. Plus de 200 personnes furent tuées, plus de 400 maisons furent détruites et l'église Saint-Remy fut gravement endommagée. Le 23 décembre, une bombe V1 explosa à la rue de la Pensée.
A la fin des années 50, la concurrence des charbons étrangers et des autres formes d'énergie (pétrole, gaz naturel) amène la fermeture des charbonnages : St André en 1957, St Charles en 1958 ..., la Duchère en 1965. Dix ans plus tard, c'est l'industrie sidérurgique qui est frappée.
Le 1er janvier 1977, en raison de la loi sur la fusion des communes, Montignies-sur-Sambre est intégrée dans la Ville de Charleroi.
Démographie
Évolution de la population[1],[2] 1801 1846 1900 1947 1977[3] 2001 719 1 925 8 046 11 063 22 948 13 020 Armoiries
Blason de Montignies-sur-SambreBlasonnement : De gueules au lion d'argent armé, lampassé et couronné d'or, à la queue fourchue, chargé sur l'épaule gauche d'un écusson d'or au chef échiqueté d'argent et de sable de deux tires qui est Bygaerden[4].Les quartiers
- Le Centre
- Les Cités
- Les Trieux
- Saint-Jean
- Le Roctiau
- La Neuville
- Saint Charles
Les monuments
- Chapelle du Calvaire, place Albert Ier. Construite vers 1640, classée en 1952[5].
- L'église Saint-Remy. Construite 1789 sur l'emplacement de l'ancienne église[6]. À côté se trouvent encore des tombes du premier cimetière qui servit jusqu'en 1845.
- Porte de Waterloo ou de la Belle Alliance, rue Petite Aise n° 33. Éléments d'une ancienne porte des fortifications de Charleroi construites par les Hollandais en 1816. Pièces déplacés lors du démantèlement de la forteresse (1869-1872). Monument classé depuis 1985[7],[8].
- Hötel de Ville, place Albert Ier. Construit en 1910[9]
Le folklore
- Les processions : quatre processions se déroulaient chaque année. Il y avait : la procession de la Fête-Dieu (passait par la chapelle des Trieux), la procession Champeaux (date de 1836, faisait une halte au Calvaire et subsista jusqu'en 1967), la procession du 15 août (disparue en 1951), la procession du Roctiau (passait par la ducasse du quartier).
- La Saint-Éloy : fête des métallurgistes. Fêté le 1er décembre.
- La Sainte-Barbe : fête des mineurs. Fêtée le 4 décembre avec grandes libations.
Personnalités liées à Montignies-sur-Sambre
- Johan Muyle, né à Montignies en 1956, sculpteur.
- Joëlle Milquet, née à Montignies en 1961, femme politique.
Bibliographie
- Claude Yernaux, La vie quotidienne à Montigny sous le régime français - 1794 - 1815 : Histoire de Montigny-sur-Sambre - Le régime français, Montigny-sur-Sambre, Édition de l'Administration communale, 1969, 242 p.
- Claude Yernaux, Histoire de Montignies-sur-Sambre - Le XXe Siècle, Montignies-sur-Sambre, Édition de l'Administration communale, 1966, 328 p.
Notes et références
- Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi - Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, 2001, p. 55 Sauf 1977 -
- Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, 1995, 466 p. (ISBN 978-2-930014-42-5), p. 337 1977 -
- Fusion de communes en Belgique
- Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, 2002, p. 218
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, 1994, 602 p. (ISBN 978-2-87009-588-1), p. 167
- Ibid., p. 166-167
- Ibid., p. 171-172.
- Alexandra Vanden Eynde, Anne-Catherine Bioul, Micheline Franc, Marie-Luisa Pazzaglia, Anne-Cécile Ghigny, Martine Soumoy et Marie-Jeanne Ghenne, Balade dans les souvenirs des forteresses, Charleroi, Espace Environnement ASBL, 2006, 2e éd. (1re éd. 1986), A4, 20 p. [lire en ligne (page consultée le 1er janvier 2011)], p. 14.
- Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), 1995, 64 p., p. 35-38
Annexes
Liens externes
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