- Monitoring de la biodiversité
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Observatoire de l'environnement
Un observatoire de l'Environnement est une structure, généralement publique ou associative (éventuellement non gouvernementale), collectant et centralisant des données environnementales, sous forme d'indicateurs, pour la surveillance (ou bio-monitoring), la gestion et/ou l'élaboration et l'évaluation des politiques environnementales.
Sommaire
Les données observées
Elles viennent de sources nombreuses et de différents niveaux géographiques et séries temporelles.
Elles sont rassemblées ou agrégées, éventuellement au sein d'une structure supra nationale (Europe, ONU, OCDE..), d'un pôle de compétence en environnement ou d'un observatoire dédié (Exemple ; Observatoire de la biodiversité, collectant des Indicateurs de biodiversité).Moyens d'acquisition
Ce sont les moyens classiques de l'observation humaine directe, mais aussi la bioindication, l'acquisition automatique de données via des capteurs ou encore l'analyse d'imagerie aérienne et/ou satellitaire (télédétection). Dans un futur proche les véhicules, les téléphones portables pourraient eux-mêmes être équipés de GPS et capteurs qui renseigneraient en temps réel les observatoire de qualité de l'air. Intel a déjà en 2008 conçu 5 téléphones mobiles testés à San Francisco, capable d'analyser et afficher les taux de 5 polluants de l'air [1].
Fonctions des observatoires de l'environnement
Leur première fonction est le monitoring de l'environnement. Ceci passe généralement par la création de bases de données statistiques ou descriptives à régulièrement mettre à jour. Leur couverture thématique et géographique est plus ou moins restreinte à un certain territoire (ex : Observatoire du littoral) et/ou à un certain nombre d'indicateurs (ou bioindicateurs) choisis en fonction d'objectifs initaux de suivi ;
- Certains de ces observatoires ont un objectif applicatif direct (ex : certification, écocertification, écosociocertification, évaluation d'impacts d'aménagements ou d'opération de renaturation)
- D'autres sont plutôt des outils de recherche (recueil et valorisation des données scientifiques) ou d'évaluation (ex : cartographie des corridors biologiques, observatoires de la qualité de l'air, de l'eau ou des sols, etc.
Ils travaillent à des échelles variables, du local (observatoire des impacts d'une autoroute par exemple) à des échelles plus globales. Ils utilisent souvent des techniques statistiques d'interpolation.
Représentation des données
Les données de bases ; quantitatives et/ou qualitatives sont généralement agrégées, croisées et rendues au public et à leurs utilisateurs potentiels sous de nombreuses formes, dont ;
Tableaux et bases de données
De nombreux logiciels, éventuellement interactifs et dynamiques (compteurs par exemples) permettent de présenter divers types de données statistiques
Représentations graphiques
Graphes, graphiques, illustrations
Représentation cartographique
- Cartes statiques ou dynamiques (animations), de plus en plus souvent construites sur SIG (système d'information géographique), avec un souci croissant d'interopérabilité.
Photographies (ancienne et contemporaine)
Séries évolutives de photos (pour un observatoire du paysage par exemple)
Imagerie satellitaire
Imagerie aérienne
Aspects juridiques
Les droits d'auteurs, le partage des coûts d'acquisition parfois élevés (imagerie satellitaire par exemple) et de mise à disposition des données posent de complexes problèmes juridiques.
Difficultés
Outre leur financement, les principales difficultés rencontrés par les observatoires de l'environnement sont ;
- l'accès à la donnée
- la complexité de certains sujets (biodiversité, fragmentation écopaysagère, naturalité, diversité génétique par exemple)
- le manque de standardisation
- la rareté de certaines données statistiques anciennes nécessaires à caler ou valider des modèles (dans les domaines d'étude de tendance, pour la prospective, par exemple dans le domaine de la biodiversité.
- le manque d'homogénéité dans les protocoles,
- le manque de définitions partagées, ou leur variation dans le temps, ainsi que la difficulté de travailler avec un grand nombre de pays et donc de langues.
- les questions juridiques (Cf. § ci-dessus)
Types de mise à disposition
Les indicateurs peuvent être livré sous forme brute ou agrégées, éventuellement commentées, sur différents supports ;
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- CD ROM
- Publication papier
- Mise en ligne sur l'Internet
Des développeurs bénévoles, utilisant des données officielles et des logiciels libres ou logiciels ouverts (Google earth par exemple) produisent des mises à disposition originales d'indicateurs. A titre d'exemple, une visualisation cartographique des usines les plus polluantes en Europe
Voir aussi
Bibliographie
Liens internes
- Observatoire, indicateur, bioindicateur
- Observatoire de la biodiversité
- Observatoire astronomique (la luminosité du ciel nocturne est un des indicateurs de pollution lumineuse et de qualité de l'Environnement nocturne)
- Observatoire météorologique
- Observatoire océanographique
- Observatoire du littoral
- système d'information géographique)
- Cartographie des corridors biologiques
- Biosurveillance humaine
- Évaluation environnementale
Liens externes
Observatoire de l'Environnement
- départemental de l'environnement (Finistère, France, produisant un « atlas de l'environnement»).
- Observatoire de l'environnement naturel (Luxembourg)
Observatoires des forêts
- Observatoire de la forêt méditerranéenne
- Observatoire de l'aménagement forestier durable de Galice (en Espagne)
- Observatoire des forêts d'Aquitaine
- Observatoire Européen des forêts de montagne
- Observatoire National du Marché, des Produits et des Services Forestiers, Italie
- Forêt modèle (Concept canadien, qui joue pour partie un rôle d'observation)
Observatoires des sites et sols pollués
- BASIAS et BASOL (en France)
Galerie d'illustrations
Notes et références
- ↑ Matthieu Quiret « Intel sort de son coeur de recherche », Les Echos, 19 juin 2008, p 15
Catégorie : Organisation de gestion de l'environnement
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