- Monelline
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La monelline est une protéine au goût sucré, découverte dans le fruit du Dioscoreophyllum volkensii, un arbuste vivant en Afrique. La monelline est l'une des sept protéines connues qui sont naturellement édulcorantes : la brazzéine, la thaumatine, la lysozyme, la mabinline, la curculine (ou Néoculine) et la pentadine. Elle est de 800 à 2 000 fois plus sucrée que le sucre à poids comparé, et résistante à la chaleur.
Sommaire
Histoire
Découverte en 1969, la monelline fut d'abord considérée comme un carbohydrate[1].
En 1972, elle fut nommée d'après le Centre Monell des Senses Chimique de Philadelphie, aux États-Unis, où elle fut isolée et caractérisée[2].
Source
La monelline est naturellement présente dans le fruit du Dioscoreophyllum volkensii, une plante grimpante dicotylédone tropical de la famille des Menispermaceaes. La plante est native de l'Afrique, on la trouve au Sierra Leone, en Érythrée, et au sud de l'Angola et du Mozambique. Elle est présente dans la forêt tropicale à basse altitude[3].
Structure
La monelline possèdent un poids moléculaire de 10,7 kDa, de taill similaire aux mabinlines (12 kDa[4]).
Structure primaire
La monelline un hétérodimère, un monomère A composé d'une séquence de 44 acides aminés relié par une liaison covalante à un monomère B composé d'une séquence de 50 acides aminés[2],[5].
La structure primaire (séquences des acides aminés) des monomères sont les suivantes[6],[7] :
Monomère A : REIKGYEYQL YVYASDKLFR ADISEDYKTR GRKLLRFNGP VPPP
Monomère B : GEWEIIDIGP FTQNLGKFAV DEENKIGQYG RLTFNKVIRP CMKKTIYEEN.
Structure secondaire
La structure secondaire de la monelline est composée de cinq feuillets bêtas antiparallèles et une hélice alpha comprenant de 17 acides aminés[8].
Dans sa forme naturelle, la monelline ne possède pas de pont disulfure, ce qui la rend thermolabile et peu stable en milieu acide[8].
Notes
- (en) GE Inglett, JF May. Serendipity berries - Source of a new intense sweetener. J Food Sci 1969, 34:408-411.
- (en) Morris JA, Martenson R, Deibler G, Cagan RH (January 1973). "Characterization of monellin, a protein that tastes sweet". J. Biol. Chem. 248 (2): 534–9. PMID 4684691.
- Dioscoreophyllum volkensii Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève. Base de données Plantes à fleurs d'Afrique :
- (en) S Nirasawa, X Liu, T Nishino & Y Kurihara, « Disulfide bridge structure of the heat-stable sweet protein mabinlin II », dans Biochim Biophys Acta., vol. 1202, 1993, p. 277-280 [résumé, lien DOI (pages consultées le 14/10/2008)].
- (en) Ogata C, Hatada M, Tomlinson G, Shin WC, Kim SH (1987). "Crystal structure of the intensely sweet protein monellin". Nature 328 (6132): 739–42. PMID 3614382. DOI:10.1038/328739a0
- (en) UniProtKB/Swiss-Prot database entry #P02881 sur Swiss-Prot biological database of protein
- (en)UniProtKB/Swiss-Prot database entry #P02882 sur Swiss-Prot biological database of protein
- (en) Hobbs JR, Munger SD, Conn GL (March 2007). "Monellin (MNEI) at 1.15 A resolution". Acta Crystallogr. Sect. F Struct. Biol. Cryst. Commun. 63 (Pt 3): 162–7. DOI:10.1107/S1744309107005271. PMID 17329805.
Voir aussi
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