Mohammed ibn-Abi Amir

Mohammed ibn-Abi Amir

Almanzor

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Statue d'Almanzor à Algésiras

Abû `Âmir “al-Mansûr bi-llah” Muhammad ben `Abd Allah ou Ibn `Âmir Al-Mansûr ou Mohamet ibn Abu Adher "al-Mansûr" ou hajib, Ibn Abi Amir al-Mansûr (en arabe : أبو عامر "المنصور بالله" محمد بن عبد الله), né à Torrox (Málaga) vers 937-938, appelé par les chrétiens Almanzor (le Victorieux), vizir du palais du calife omeyyade de Cordoue (Córdoba). Hichâm II (976-1013). Il eut tout pouvoir dans l'Espagne musulmane de 978 à sa mort en 1002.

Sommaire

Jeunesse

Muhammad ibn Abî'Amir est issu du côté paternel d'une famille arabe yéménite de juristes. Il est berbère de son côté maternel. Un de ses ancêtres a d'ailleurs participé en 711 à la conquête de l'Espagne sous les ordres de Tariq ibn Ziyad[1].

Son grand-père maternel a été médecin et vizir. Il suit donc des études soignées et commence sa carrière comme écrivain public puis aide d'un greffier de justice.

Ascension

Le 22 février 967 commence réellement son ascension politique : il est recommandé par son employeur au vizir al-Mushafî pour un poste d'intendant et choisi par Subh, la favorite basque du calife, pour gérer ses biens et ceux d'un garçon que lui a fait al-Hakam II. Soutenu par Subh, Muhammad va rapidement gravir les échelons du pouvoir. Au bout de dix années, il sera devenu l'homme de confiance du calife. En 973-974 il conduit une mission au Maghreb occidental, ce qui lui permet d'établir des liens avec les populations berbères. En février 976, al-Hakam, très malade, désigne officiellement son fils Hichâm comme successeur. Il n'a qu'une dizaine d'années quand son père meurt le 1er octobre.

Prise du pouvoir

Encore allié à al-Mushafî, Muhammad déjoue immédiatement un complot esclavons contre Hichâm qu'il fait introniser le 3 octobre. Mais bientôt, de concert avec son beau-père Ghâlib dont il vient d'épouser la fille Asma, il organise la chute de al-Mushafi qui est arrêté le 26 mars 978 et devient hâdjib, c'est-à-dire chef du gouvernement. Il a désormais les pleins pouvoirs, sauf celui d'être calife à la place du calife. Il parvient ensuite à vaincre les Arabes qui s’étaient rebellés après son coup de force en s’appuyant sur de nouveaux arrivants berbères. En 981, il se débarrasse de son beau-père à la bataille de San Vicente.

Al-Zâhira

Dés 978-979, il fait construire et installe sa résidence à al-Madînat al-Zâhira, près de Cordoue (Córdoba - Espagne). Une véritable ville se développe très rapidement autour du palais et ses faubourgs touchent bientôt ceux de la capitale. Al-Mansûr crée une école de poésie, ce qui ne l'empêche pas d'expurger la bibliothèque d’al-Hakam II des ouvrages qu’il juge suspects d’hérésie.

Djihad

Les campagnes d'Almanzor

De 977, date de son premier exploit guerrier, à sa mort, Al Mansûr mènera une bonne cinquantaine d'expéditions militaires victorieuses au nom d'Allah. Victorieux du roi de León Ramire III en 978, il relance la guerre sainte (980). Dans Al-Andalus, il maltraite et persécute les mozarabes. Juifs et chrétiens se réfugient vers le nord. Il lance des raids contre la Catalogne (Barcelone est détruite en 985) et contre les Asturies (987) où il prend Saint-Jacques-de-Compostelle dont le sanctuaire est rasé (997).

Cette intolérance religieuse va avoir des conséquences funestes pour le califat de Cordoue: les réfugiés emmènent avec eux les connaissances techniques du califat et vont déclencher le rattrapage technologique de l'Occident chrétien. Les anciens états de la marche espagnole vont se muer en puissances pouvant rivaliser en tout point avec le califat. Profitant des désordres régnants en Andalousie ils vont mener la reconquista.

Articles détaillés : Renaissance ottonienne et Reconquista.

Succession

À sa mort (1002) dans la ville de Madinat-al-Salim (aujourd'hui Medinaceli), au retour d'une expédition à Calat-en-Nossor (aujourd'hui Calatañazor), ses fils Abd al-Malik et Sanchuelo lui succèdent jusqu'en 1009, quand commence la guerre civile qui aboutira à la disparition du califat en 1031.

Notes et références

  1. (Philippe Sénac, p. 15)

Annexes

Bibliographie

Philippe Sénac, Al-Mansûr, le fléau de l'an mil, Perrin, 2006 (ISBN 2-262-01578-3) 

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