- Subh
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Subh[1] ou Aurora était une esclave d'origine basque, née entre 930 et 940. Elle devint la favorite du calife omeyyade Al-Hakam II vers 960. Mère de Hichâm II, elle mourut en 999.
Sommaire
Biographie
Règne d'Hakam II
A son accession au trône le 16 novembre 961, le calife al-Hakam II a déjà 47 ans mais n'a pas d'héritier. Subh, devenue sa favorite, lui donne un premier fils `Abd ar-Rahmân.
En février 967, le hâjib Al-Mushafî lui a proposé plusieurs candidats pour administrer ses biens et ceux de son fils aîné. Elle choisit Muhammad ben Abî `Âmir (connu en Espagne sous le nom d'Almanzor), un jeune juriste dont elle devint aussitôt l'influente protectrice et peut-être la maîtresse, lui assurant promotion sur promotion.
Subh a eu un deuxième fils Hichâm en 965. L'aîné est mort en 970. Ibn Abî `Âmir a alors assumé la fonction de précepteur d'Hichâm devenu l'héritier présomptif du trône.
De bonne santé jusque là, Al-Hakam a fait une attaque cérébrale qui l'a laissé hémiplégique (974). Il a nommé Hichâm comme successeur. Al-Hakam est mort un an et demi après. Subh se retrouve veuve le 1er octobre 976.
Règne d'Hichâm II
Subh a dû manœuvrer pour obtenir que son fils Hichâm monte sur le trône. Elle a fait alliance avec le tout-puissant hâjib Al-Mushafî et Ibn Abî `Âmir. Tous deux font introniser Hichâm le 3 octobre 976. S'appuyant sur l'aristocratie omeyyade et les berbères, ils déjouent un complot mené par des officiers esclavons qui voulaient mettre sur le trône Al-Mughira frère d'Al-Hakam. Ibn Abî `Âmir se charge d'étrangler Al-Mughira. Ensuite, il décida alors de changer d'alliance et épousa la fille du gouverneur Ghâlib, un des pires ennemis d'al-Mushafî, lequel fut arrêté le 26 mars 978 avec ses fils et son neveu sans que Subh s'y oppose. Al-Mushafî dépossédé de ses biens et humilié fut finalement exécuté dans sa cellule en 983. Ibn Abî `Âmir devenu hâdjib avait désormais les pleins pouvoirs, sauf celui d'être calife.
Ibn Abî `Âmir est parvenu à vaincre les Arabes qui s'étaient rebellés après son coup de force en s'appuyant sur de nouveaux arrivants berbères. En 981, il s'est débarrassé de son beau-père à la bataille de San Vicente. A cause de ses nombreuses campagnes victorieuses, il a reçu le surnom d'Al-Mansûr bi-llah[2] devenu Almanzor.
Le meurtre d'Al-Mughira et les énormes sommes de l'argent dépensées par Subh pour rallier les familles les plus influentes ont sûrement dissuadé les autres omeyyades de revendiquer le trône.
Peu à peu, l'arrogance d'Ibn Abî `Âmir a rendue Subh furieuse. Il l'avait délaissée et écartée du pouvoir. Il devenait clair qu'il ferait passer ses intérêts avant ceux du califat. Se rendre compte de cela et ourdir une complot contre lui a été tout un. Subh prend la tête d'un complot avec l'aide du gouverneur de l'Ifriqiya Ziri ben Atitya. Ibn Abî `Âmir envoie à son fils `Abd Al-Malik qui prend Tanger. Ziri ben Atitya, battu, s'est retiré (997). Il est pardonné en 999 en devenant le gouverneur de tout le Maghreb central.
Subh est morte en 999[3] et Ibn Abî `Âmir en 1002.
Notes
- arabe : ṣubḥ, ﺻﺒﺢ, aurore. espagnol : Aurora
- المنصور بالله, le victorieux avec l'aide de Dieu arabe : al-manṣūr bi-llāh,
- Calatañazor: la batalla según Simonet. 999 est l'année la plus fréquemment citée pour la mort de Subh, mais selon d'autres source elle ne serait morte qu‘après la mort d'Ibn Abî `Âmir. Par exemple, Francisco Javier Simonet (Almanzor, una leyenda árabe Ediciones Polifemo. Madrid, 1986.) laisse entendre que Subh est présente auprès d'Hichâm à l'annonce de la mort d'Ibn Abî `Âmir. Cité dans
Articles connexes
Documentation externe
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