- Mohamed Iguerbouchène
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Mohamed Iguerbouchène
Mohamed Iguerbouchène (en kabyle: Muḥand Igerbucen) est un compositeur algérien né le 13 novembre 1907 à Aït-Ouchen (commune d’Aghribs chez les Aït Djennad dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Kabylie) et décédé le 23 août 1966 à Hydra.
Biographie
C’est premier pas dans l’instruction il les effectuera à l’âge de 6 ans, à l’école de Sarrouy, à Soustara un quartier d’Alger. C’est réellement à 12 ans qu’il approche le monde de la musique en y suivant des cours de solfège.
Musicien très doué dès son jeune âge il a la chance de croiser la route du comte Ecossais Fraser Ross. Ce dernier, séduit par le potentiel du jeune Mohamed alors âgé de 15 ans décide de l’aider à accroître son talent. La générosité de Fraser Ross, conduira Mohamed Iguerbouchène à Londres où il intègre « Norton Collège » en 1922.
Nourrit par ses échanges avec les gens qu’il rencontre à Londres, Mohamed Iguerbouchène intègre la prestigieuse Royal Academy of Music où le professeur Livinngson l’aide à mûrir. Cette école de musique aujourd’hui partie intégrante de l’université de Londres continue de recevoir plus de 600 musiciens de plus de 50 pays différents tous les ans. Il n’y passera cependant qu’un an.
En 1924, Toujours en quête de progression, il profite des terres de chasse de son bienfaiteur le compte Fraser Ross pour se rendre à Vienne en Autriche, parfaire son art auprès d’Alfred Kronfeld.
Et c’est en 1925, à 18 ans à peine qu’il offrira son premier concert à Bergenz, sur le lac de constance. Il fait étalage de son talent enchaînant les œuvres de son propre répertoire comme Rapsodie Kabilia et Arabic rapsodie.
Aboutissement de ces jeunes années de travail, Mohamed Iguerbouchène est couronné de succès puisqu’à cette occasion il obtient le premier prix de composition d’harmonie et contrepoint ainsi que le premier prix d’instrumentation et de piano.
En 1934, après plusieurs symphonie à succès Mohamed Iguerbouchène est admis à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) comme auteur-compositeur et, dans la même année, comme membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Au fur et à mesure, Mohamed Iguerbouchène se détache un peu de la musique symphonique et tend vers le cinéma. Après quelques documentaires (Aziza) et un court métrage (Dzaïr), Julien Duvivier lui propose de collaborer à la bande son de « Pépé le Moko », un film dont le rôle principale est joué par Jean Gabin. Associé à Vincent Scotto, les deux artistes se partagerons les musiques du film.
Pépé le Moko est vraiment le détonateur de la carrière de Mohamed Iguerbouchène en tant que compositeur pour le cinéma.
En 1937, il écrira notamment la partition du film Terre idéal en Tunisie finissant d’établir sa renommer mondiale.
En 1938, il fait, à Paris, la rencontre de Salim Hallali, chanteur originaire de Annaba pour qui Mohamed Iguerbouchène écrira une 50 aine de titre essentiellement interprété dans un style Flamenco en Arabe. Un succès énorme dans les clubs Parisiens, une tournée en Europe et surtout un triomphe retentissant en Afrique du Nord. Un répertoire qui sera enrichie par la suite d’une vingtaine de chanson en Kabyle.
La même année il retourne en Angleterre invité par la BBC pour diriger l’une de ses symphonies. Il présentera une 3ème rapsodie mauresque, dans la continuité de celles qui lui avait valu un grand succès en Autriche. Le publique Anglais en admiration devant cet œuvre pensait que le compositeur était Russe, ce qui lui valu le surnom d'Igor Bouchen !
En 1940, Paris Mondial lui confie sa direction musicale, c'est ainsi qu'il compose pour une vingtaine de courts-métrages de la maison Mercier films Inc
En Début 1945, il compose une centaine de mélodies d'après les poèmes des Milles et Une Nuits, de Rabindranath Tagore.
Catégorie : Compositeur algérien
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