- Antonino Rèpaci
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Antonino Rèpaci[1],[2] (né le 9 novembre 1910 à Turin en Italie et mort dans la même ville le 19 février 2005 ) était un magistrat, un écrivain, un historien et un activiste politique italien antifasciste. Antonino est le fils de Francesco Rèpaci, avocat et Clelia Allegri, et le neveu de Leonida Rèpaci, écrivain et activiste politique[3].
Sommaire
Biographie
Enfance et études
Antonino Rèpaci grandit à Turin. Il est le fils de Francesco Rèpaci, avocat civil au bareau de Turin[4]. Il sera profondément marqué par son père, resté paralysé sur une chaise roulante après la première guerre mondiale ; un père socialiste et antifascite. Comme son père, étudie le droit à l'université de Turin. Il devient avocat en 1935. Il épouse Giuliana Tarizzo en 1936 avec qui il vivra toute sa vie et avec laquelle il aura deux filles : Gabriella en 1940 et Valeria en 1949. Il entre dans la magistrature en 1939.
Résistance
Il entre dans la résistance italiene aux cotés de son ami Duccio Galimberti en 1940 en rejoingnant le Partito d'Azione[5]. Entre l’automne 1942 et avril 1943, il élabore avec Tancredi Galimberti (Duccio) le 1er projet de constitution européenne, Progetto di costituzione confederale europea ed interna [6]. Ce projet sera publié pour la première fois par Antonino Rèpaci à Turin en 1946[7]. Auparavant, seul un manuscrit avait circulé auprès d'un groupuscule. En tant que membre du Partito d'Azione, il participe aux réunions du Comité provisoire multipartiste, le futur Comité de Libération Nationale (Comitato di Liberazione Nazionale - CLN) de Cuneo. De ces réunions nait l'organisation des premiers groupes de résistants armés de l'Italie du Nord[4]. Poursuivi par la police fasciste[4], il est alors contraint à la clandestinité[8]. Puis il participe à la lutte assurant une liaison entre les territoires du Monferrato (Piémont) et de Savona (Ligurie). Il est l'un des promoteurs du Comité de Libération Nationale de Savona[4].
Engagement intellectuel
À la libération, il reprend du service au tribunal de Turin puis renonce à participer au Comité de Libération Nationale italienne. Suite à une incompatibilité avec son père, il est tranféré à sa demande[4] au tribunal de Cuneo où il est nommé procureur[9] à la cour d'assises extraordinaire en charge des procès des collaborateurs et fascistes accusés de crimes, parmi lesquels les assassins de son ami Ducio Galimberti[8].
Il fonde à Cuneo avec des amis Spartaco Beltrand et Dino Giacosa la section du mouvement fédéraliste européen[8], mouvement qui souhoutait promouvoir un fédéralisme européen[9].
En 1949, il est muté à Turin. Il partage alors son temps entre la magistrature et l'écriture de livres. Il consacre le reste de sa vie à étudier l'Italie contemporaine et à écrire des livres sur le fascisme dont le plus connu est La marche sur Rome sur la prise du pouvoir par Mussolini. Il collabore également avec plusieurs revues dont Il Ponte de Piero Calamandrei, Comunità de Adriano Olivetti et Nord e Sud de Francesco Campagna[8].
Antonino Rèpaci fut un ami de Norberto Bobbio philosophe et des peintres Romano Gazzera et Luigi Roccati.
Fin de vie
Il publie son dernier livre en 1984 Da Sarajevo al "maggio radioso" aux éditions Mursia. Victime d'un accident vasculaire cérébral en 1985, il arrète de se consacrer à l'écriture. Il décède à Turin le 19 février 2005 à l'age de 94 ans[10], ville où il est enterré[11],[10],[4].
Bibliographie
Antonino Rèpaci ècrira de nombreux livres essentiellement liés au fascisme[12]. Ces livres, de par leurs précisions et leurs très nombreuses sources sont des aujourd'hui des références pour de très nombreux universitaires sur le fascisme[13].
- Progetto di costituzione europa, clandestinement en 1942[14], et en édition en (1946) Turin, éditeur : bottega d'erasmo. En collaboration avec Duccio Galimberti
- Fascismo vecchio e nuovo (1954) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
- Il problema giuridico metodologia, dialettica, struttura (1956) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
- Non Mollare (1956) extrait du tiré à part "Il Movimento di Liberazione in Italia"
- Dio e Popolo, (1961) Turin, éditeur : bottega d'erasmo, en collaboration avec Carlenrico Navone,
- Giolitti e Frassati di fronte al fascismo, (1961) Turin, editeur : bottega d'erasmo
- La marcia su Roma, (1963) Milan, éditeur : Rizzoli
- Rodolfo graziani di fronte alla giustizia e alla storia, (1963) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
- Duccio galimberti e la resistenza italiana, (1972) Cuneo
- Sessant'anni dopo, (1982) Milan, éditeur : Rizzoli
- Da Sarajevo al "maggio radioso", (1984) Milan, éditeur : Mursia
Notes et références
- (it) Voir dizionario rai NB : l'accent grave n'est pas obligatoire, mais on l'écrit assez souvent pour indiquer la prononciation correcte.
- NB : malgré l'utilisation de l'accent aigu sur ses livres, son nom portait bien un accent grave.
- (it) A Leonida Rèpaci. Dediche dal '900 Par Santino Salerno - Publié en 2003 - Page 52 Numérisé par Google Books
- la Stampa Cuneo du 21 février 2005 Article de
- Livre numérisé par Google Le temps de la Résistance - Par Alya Aglan - Actes sud, 2008 - Page 332
- (it) Site Internet Uniti per l'Italia
- (en) Documents on the history of European integration: Plans for European union - Par Walter Lipgens - Volume I page 497 Numérisé par Google Books
- (it) Article de Michele Calandri dans la Masca - Cuneo le 23 février 2005
- (it) Biographie au dos du livre Sessant'anni dopo publié en 1982
- Nécrologie du journal de la Stampa
- La cérémonie d'enterrement a eu lieu a Gran Madre à Turin
- (it) Source bibliographique
- Par Google Books Liste des livres faisant référence aux livres de Antonino Rèpaci -
- (it) Archives sur Ducio Galimberti
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