- Antonin Novotný
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Antonín Novotný
Antonín Novotný (10 décembre 1904 – 28 janvier 1975) est président de Tchécoslovaquie de 1957 à 1968.
Sommaire
Biographie
Il est issu d'une famille pauvre et apprend la mécanique et la serrurerie, après quoi il travaille comme ouvrier. En 1921, il entre au parti communiste tchécoslovaque et y exerce progressivement plusieurs fonctions, principalement dans la division pragoise du parti. Puis, en 1937 et 38, il est secrétaire du parti à Hodonín. La dissolution forcée du parti communiste tchécoslovaque en 1938 lui fait retrouver un poste de simple ouvrier en province.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe aux activités illégales de la résistance communiste au fascisme, il est arrèté en 1941 et interné jusqu'en 1945 à Mauthausen.
Dans l'immédiat après-guerre, il est, jusqu'en 1951, secrétaire du parti à Prague et, jusqu'en 1968, membre du comité central du parti. En 1951, il est nommé membre du Présidium du parti et en 1953, il est nommé premier secrétaire du parti communiste tchécoslovaque : il est le véritable maitre du pays et sa nomination, le 19 novembre 1957 au poste de président de la Tchécoslovaquie n'est qu'une pure formalité.
Président d'une nouvelle république
Lors de la réunion du comité suprême du PCT les 13 et 14 janvier 1960, il pousse à l'adoption d'une nouvelle constitution « socialiste » du pays. l'Assemblée nationale du pays adopte une réforme du territoire le 9 mai. Les 5 et 7 juillet de la même année, Novotný proclame, lors de la conférence nationale du PCT, la « victoire du socialisme » (dans le sens marxiste du terme) en Tchécoslovaquie. Il ne reste plus qu'à mettre les faits en accord avec la langue de bois et la nouvelle constitution qui proclame la naissance de la Republique socialiste tchécoslovaque (Československá socialistická republika, abrégée en ČSSR) est adoptée le 11 juillet 1960. Les armes du pays sont également mis au gout de la nomenklatura communiste
La couronne de saint Venceslas qui coiffe le lion de Bohême est remplacée par une étoile rouge à cinq branche, le lion porte sur son potrail l'écu de la Slovaquie, dont la double croix déplait aux aparatchiks qui la remplacent par un feu. La forme de l'écu, rappelant la féodalité et l'oppression des masses par la noblesse, est elle aussi repensée pour satisfaire le crédo communiste.
Héritage
L’économie de la Tchécoslovaquie est entrée dans une période de stagnation et l'industrie connait un déclin rapide. La société, dans cette période totalitaire, est figée. La personnalité qui incarne cette période est Antonín Novotný, secrétaire général et président. Fidel Castro dira de lui qu'il s'agissait « d'un cas clinique de médiocrité ». Cette analyse résume sans doute l'homme et parfaitement son époque.
Cette glaciation (qui préfigure la « normalisation » des années Husák) dure jusqu'au Printemps de Prague. Suite à la répression brutale d'une manifestation étudiante, mal acceptée par l'opinion publique, Alexander Dubček, chef du PC slovaque et le général Ludvík Svoboda, tous deux communistes de longue date et fidèles à l’Union soviétique, remplacent Antonín Novotný à la tête, successivement, du parti et de l’État, le 30 mars 1968.
Articles connexes
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