Milo Đukanović

Milo Đukanović
Milo Đukanović
Мило Ђукановић
Milo Đukanović.jpg
Milo Đukanović, en 2009.

Mandats
3e président du gouvernement monténégrin
(Depuis l'indépendance du Monténégro de 2006)
29 février 200821 décembre 2010
Président Filip Vujanović
Prédécesseur Željko Šturanović
Successeur Igor Lukšić
1er président du gouvernement monténégrin
(Depuis l'indépendance du Monténégro de 2006)
5 juin 200610 novembre 2006
Président Filip Vujanović
Prédécesseur Lui-même
Successeur Željko Šturanović
3e président du gouvernement monténégrin
(Au sein de la Serbie-et-Monténégro)
8 janvier 20035 juin 2006
Président Filip Vujanović
Prédécesseur Filip Vujanović
Successeur Lui-même
2e président de la République du Monténégro
(Au sein de la Rép. féd. de Yougoslavie)
15 janvier 19988 janvier 2003
Président du gouvernement Filip Vujanović
Prédécesseur Momir Bulatović
Successeur Filip Vujanović
1er président du gouvernement monténégrin
(Au sein de la Rép. féd. de Yougoslavie)
15 février 19915 février 1998
Président Momir Bulatović
Prédécesseur Aucun
Successeur Filip Vujanović
Biographie
Date de naissance 15 février 1962 (1962-02-15) (49 ans)
Lieu de naissance Drapeau : Yougoslavie Nikšić, Monténégro (Yougoslavie)
Nationalité monténégrine
Parti politique DPS
Diplômé de Université de Belgrade
Religion Athéisme

_Coat of Arms of Montenegro (1992-2004).png Coat of arms of Montenegro.svg
Présidents de la République du Monténégro
Présidents du gouvernement monténégrin

Milo Đukanović (Мило Ђукановић en serbe, parfois transcrit Djukanovic en français, prononcer [ˈmilɔ ˈdʑukanɔʋitɕ]) (né le 15 février 1962 à Nikšić), est un homme politique monténégrin successivement chef de l'État puis président du gouvernement de son pays entre 1991 et 2010. Il fut donc le dirigeant européen le plus longtemps au pouvoir, et le dernier homme d'État issu de la période des guerres yougoslaves dans les Balkans.

Sommaire

Jeunesse

Né dans une famille de la classe moyenne supérieure (son père Radovan était juge, sa mère Stana infirmière), Đukanović a grandi avec ses frères et sœurs Aco et Ana, Il a fait ses études dans sa ville natale, Nikšić jusqu'à la fin du secondaire puis a intégré la Faculté d'Économie à Titograd où il a obtenu un diplôme en Tourisme en 1986.

Carrière politique

Premiers pas en politique

En 1979 alors qu'il était encore au lycée, Đukanović rejoignit la Ligue des communistes de Yougoslavie. En tant que membre de diverses sections de jeunes il sortit rapidement du lot, gagnant le surnom de Britva (rasoir droit) grâce à sa rhétorique fort directe et brillante. Il progressa rapidement dans l'appareil du Parti et suite au mouvement de la "révolution anti-bureaucratique" de 1989 il devint membre du plus important organe de décision du parti, le comité central.

Ascension au pouvoir au Monténégro

Collaborant activement avec des membres plus expérimentés de la Ligue communiste tels Momir Bulatović et Svetozar Marović, Đukanović n'avait que 26 ans quand le trio monta en puissance au Monténégro le 10 janvier 1989. Ils poussèrent dehors les vieux apparatchiks du régime en menant le mouvement de la prétendue « révolution anti-bureaucratique » un putsch administratif au sein même de la Ligue des Communistes orchestrée par Slobodan Milošević et l'appareil de la sécurité d'État.

En quelques jours ils mirent à la porte Miljan Radović (président de la Ligue des communistes du Monténégro) et Božina Ivanović (président de la République socialiste du Monténégro) les remplaçant par des hommes acquis à leur cause comme Milica Pejanović-Đurišić et Branko Kostić respectivement. Le président du Conseil exécutif Vuko Vukadinović qui avait initialement réussi à se maintenir à son poste après le putsch dut cependant quelques mois après céder sa place à Radoje Kontić.

Đukanović, Bulatović et Marović galvanisèrent l'opinion publique au Monténégro en rassemblant des ouvriers et en les convoyant en bus jusqu'à la capitale Titograd afin qu'ils manifestent devant l'assemblée. Bien que nombreux soient ceux qui aient mis en cause la Sûreté d'État pour le rôle qu'elle aurait joué dans le transfert forcé du pouvoir (Slavko Perović parmi beaucoup d'autres[1]), il est indéniable que le trio bénéficiait d'une image de « jeunes, beaux et intelligents » (mladi, lijepi i pametni), qui a influencé beaucoup de gens.

En moins d'un an, le système du parti unique fut aboli et le trio débaptisa la branche monténégrine de la Ligue des communistes qui devint le Parti démocratique socialiste du Monténégro (DPS).

Président du gouvernement (1991-1998)

Le 15 février 1991, le jour de ses 29 ans, Đukanović parvint au poste de président du gouvernement avec l'assentiment du président serbe de cette époque, Slobodan Milošević. À cette époque, Đukanović était le plus jeune chef de gouvernement de toute l'Europe. C'était aussi le premier travail salarié de toute sa vie.

De 1991 à 1997 il aligna ses positions sur celles de Milošević. Le rassemblement à grande échelle par le Monténégro des réfugiés bosniaques et par la suite leur livraison aux forces serbes de Bosnie eut lieu alors que Đukanović était Premier ministre.

Đukanović rendait souvent visite à des unités de réservistes et de volontaires qui combattaient sur les lignes de front du Konavle et de Dubrovnik en 1991. Parmi les déclarations qu'il fit à l'époque on peut retenir celle où il disait « commencer à détester le jeu d'échecs à cause de la šahovnica » (le blason croate à damiers). Et une déclaration agressive tenue lors d'un discours public lors de l'assaut sur Dubrovnik : « il est temps d'établir une bonne fois pour toutes une frontière la plus solide possible avec la Croatie, mais ce sera une frontière bien plus juste et réaliste que celle qui existe qui a été dessinée par les cartographes bolchéviques ».

Bien qu'ayant été marxiste dans sa jeunesse, Đukanović a été présenté comme étant « le genre d'homme politique qui a la photo de Margaret Thatcher sur son bureau ». Il était vu d'un bon œil par les investisseurs étrangers. Dans les années 1990 il a rapidement obligé les coopératives ouvrières à devenir entreprises d'État, les privatisant dans la foulée[2].

En 1996 il a commencé à s'écarter de Milošević, le critiquant ouvertement dans une interview à l'hebdomadaire Belgradois Vreme. À cette époque Milošević faisait face à une critique acerbe en Serbie en particulier au sein du mouvement étudiant de l'hiver 1996/1997. Ceci contrastait radicalement avec la position de Momir Bulatović qui, en plus d'être président de la République, dirigeait alors le Parti démocratique socialiste du Monténégro pro-Milošević.

Président de la République (1998-2003)

Très vite, le protégé de Bulatović pris le contrôle à la fois du parti et de la République au détriment de son mentor.

D'abord, Đukanović obtint une mince majorité au sein du DPS, un levier politique qu'il utilisa alors rapidement pour évincer du parti de tous les partisans de Bulatović tandis que simultanément il prenait le contrôle des médias contrôlés par l'État et de l'appareil sécuritaire avec l'aide de son allié du DPS, Vukašin Maraš.

Puis en juillet 1997, Đukanović brigua face à Bulatović à l'élection présidentielle. Au premier tour il avait 2000 voix de moins que Bulatović mais, au second tour trois candidats qui totalisaient 11 000 voix négocièrent leur soutien à Đukanović pour le second tour. Les résultats du vote donnèrent une marge de 5 000 voix à Đukanović qui avait recueilli 29 000 voix de plus qu'au premier tour. Les partisans de Bulatović mirent en doute la régularité de ce second tour et refusèrent d'en reconnaître les résultats, organisant de violentes manifestations à Podgorica en janvier 1998. Cependant, les résultats furent confirmés et Đukanović prêta serment en tant que président de la République le 15 janvier 1998.

Cette victoire consolida la position hégémonique de Đukanović au Monténégro, Bulatović son ancien mentor était complètement hors jeu et désormais tous les leviers de pouvoir (le DPS, le gouvernement, le parlement et la Présidence) étaient entre les mains de Đukanović et de ses amis politiques.

Déjà distant de Milošević et de son régime, Đukanović poussa cette politique plus loin, assurant néanmoins à tous ses interlocuteurs qu'il envisageait le futur du Monténégro au sein du même pays avec la Serbie. Il essaya vraiment de donner l'impression que tous les problèmes qui surgissaient au Monténégro en ce qui concernait sa participation à la République fédérale de Yougoslavie avaient uniquement à voir avec le régime autoritaire de Milošević et non avec les forces démocratiques de Serbie ni avec le peuple Serbe. Il déclara le 27 février 1999 : Le Monténégro n'est pas la Slovénie, c'est une partie de la Yougoslavie et il entend le rester.

En 1998, l'Occident commença aussi à tourner le dos à Milošević. Naturellement Đukanović devint automatiquement un allié local de ce changement de point de vue. C'était extrêmement clair après la fin du bombardement de l'OTAN quand la Yougoslavie était plongée dans un profond isolement diplomatique. Milošević et les membres de son clan étaient considérés comme des parias par chaque gouvernement occidental. Ainsi Đukanović devint l'un des seuls hommes politiques de Yougoslavie avec qui ils pouvaient dialoguer ouvertement. Ils furent prêts à mettre de côté le passé communiste de Đukanović et sa position initiale en faveur de la guerre en Croatie; si bien qu'il put régulièrement rencontrer les chefs de l'administration Clinton tels la secrétaire d'État Madeleine Albright, le secrétaire de la Défense William Cohen et le ministre de la Défense nationale, Sandy Berger ainsi que le Premier ministre britannique Tony Blair, son ministre des Affaires étrangères Robin Cook et, le secrétaire général de l'OTAN Javier Solana durant toute cette période.

Đukanović avec le secrétaire de la défense William Cohen (à gauche dans son bureau au Pentagone le 4 novembre 1999

Certains ont crédité Đukanović du fait que le Monténégro ait été largement épargné des bombardements dévastateurs qui détruisirent les infrastructures de Serbie.

En tout cas cette relation spéciale a perdu en intensité après octobre 2000 quand Milošević fut finalement évincé et que la coalition dirigée par Zoran Đinđić et Vojislav Koštunica prit le pouvoir à Belgrade.

Peu après le changement politique en Serbie, Đukanović changea encore une fois d'orientation politique et, commença ouvertement à mettre en avant l'idée de l'indépendance du Monténégro.

Président du gouvernement (2002-2006 et 2008-2010)

À partir de la chute de Milošević et jusqu'à la reconnaissance de l'indépendance du Monténégro en juin 2006, Đukanović lutta contre la Serbie au sujet de l'indépendance du Monténégro. Son engagement pro-indépendance se traduisit par un compromis où l'on peut voir la main de l'Union européenne et de son haut représentant de la politique étrangère alors récemment nommé, Javier Solana qui se traduisit par la création de la Communauté d'États Serbie-et-Monténégro remplaçant la République fédérale de Yougoslavie qui n'était plus formée que de ces deux états. Mais cela produisit des retombées négatives dans le camp de ses soutiens qui désiraient qu'il revendique la pleine souveraineté. En conséquence lors du référendum de 2006 sur l'indépendance du Monténégro il prit fortement parti pour l'indépendance dont il est considéré comme le père.

Le 20 juin 2006, Đukanović crée le ministère de la Défense et se place temporairement à la tête de celui-ci jusqu'au 3 octobre 2006[3], ce qui entraîna un concert de critique de la part de différentes ONG qui signalent que cela constitue une infraction claire à la constitution Monténégrine et à la loi sur les conflits d'intérêt qui toutes deux interdisent aux membres du gouvernement le cumul des portefeuilles ministériels. En plus de son poste de président du gouvernement puis du portefeuille de la Défense, Đukanović se nomma ensuite président du Conseil national du développement soutenable, membre du Conseil pour l'intégration européenne, et président de l'Agence pour la promotion des investissements étrangers[4].

Le 3 octobre 2006, Đukanović annonça qu'il ne se représenterait pas au poste de président du gouvernement bien qu'il reste aux rênes du DPS[5]. Son successeur fut nommé le 4 octobre, il s'agit de Željko Šturanović considéré comme un proche allié et précédemment ministre de la Justice dans le cabinet de Đukanović. Après la démission de son successeur pour raison de santé, il a été désigné pour un troisième mandat de président du gouvernement dont il est investi le 29 février 2008. Le 9 octobre, son gouvernement reconnaît l'indépendance du Kossovo. Il démissionne de nouveau le 21 décembre 2010, quelques jours après l'obtention par le Monténégro du statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne[6]. Remplacé par le vice-président du gouvernement et ministre des Finances Igor Lukšić, il conserve toutefois la présidence du DPS[7]

Enquête judiciaire en cours en Italie, sur les activités illégales de Djukanovic

Pendant des années, Milo Đukanovic a été accusé de liens personnels et politiques et à une large diffusion au Monténégro de tabac de contrebande dans les années 1990. En mai 2010, il est reconnu par le journal britannique The Independent, comme le 20e dirigeant le plus riche au monde[8] , sa fortune est estimée à 10 millions de livres (environ 11,5 millions d’euros). Selon une enquête et un rapport interne compilé en 1997 par la Guardia di Finanza (les douanes et la police financière italiennes), le Monténégro est le cœur de la contrebande de cigarettes en Europe, divisé en hiérarchie entre les différents familles criminelles de la mafia sicilienne, la Camorra et la Sacra Corona Unita. Le rapport affirme que la contrebande de tabac en Europe a provoqué environ 700 millions $ par année en pertes pour les gouvernements et les négociants légitimes.

Divers rapports rattachent et impliquent Đukanović dans les affaires avec les différents boss de la Mafia napolitaine Camorra, tel Ciro Mazzarella qui a été arrêté en 1993 à Lugano.

Depuis, les services italiens ont découvert que d'autres groupes mafieux comme ceux de Francesco Prudentino, Gerardo Cuomo, Filippo Messina sont étroitement liés à Djukanović et à son parti politique.

En 1996 en Italie, la police de lutte anti-mafia a enregistré une conversation téléphonique entre Cuomo et Santo Vantaggiato, un fugitif recherché par la police italienne qui serait caché au Monténégro. Les deux hommes ont débattu de l'élection au Monténégro et Cuomo a assuré qu'il était proche de hauts responsables politiques du Monténégro. Il a indiqué que si ses «amis» étaient réélus, il serait "beaucoup plus fort". Vantaggiato a été assassiné au Monténégro deux ans plus tard dans une guerre entre mafias rivales.

En juillet 2003, le bureau du procureur de Naples a nommément cité Đukanović comme rouage essentiel dans le commerce illicite de tabac et l'accuse d'avoir utilisé le Monténégro comme point de transit pour des millions de cigarettes de contrebande à travers la mer Adriatique vers Italie puis de revente à la mafia italienne pour la distribution dans toute l'UE.

Entre autres, la cour a indiqué que Đukanović a fait tout son possible en précisant qu'il a utilisé des méthodes "cruelles et honteuses" pour détruire des preuves et saboter l'enquête.

Đukanović a étouffé toutes ces affaires lors de l'organisation du référendum sur l'indépendance. La presse internationale a aussi largement ignoré d'autres scandales qui pourraient être liés à ce dernier, comme l'assassinat du fondateur et rédacteur en chef du seul journal d'opposition au Monténégro, Dan, un nouveau scandale impliquant des membres du gouvernement Djukanović, et la prétendue association de malfaiteur avec l'ancien faussaire Stanko Subotic Cane.

Le mandat d'arrêt délivré contre Đukanović, pour crime mafieux et destruction de preuve

Le 16 avril 2003, le juge des enquêtes préliminaires dans Naples a rejeté la demande du Bureau d'un mandat pour l'arrestation de Đukanović, affirmant qu'il est à l'abri d'une arrestation en tant que président du gouvernement. Le Bureau a enquêté sur lui pendant un certain temps et maintenant, il l'a accusé de "crimes de type mafieux" et a, en outre, demandé son arrestation comme mesure de précaution pour l'empêcher de commettre plus de crimes et stopper la destruction de preuves pour que l'enquête puisse se poursuivre.

Le 28 décembre 2004, ce tribunal a statué en faveur de l'ouverture d'un mandat. Il a fait valoir que le Monténégro n'est pas plus protégé par son statut de chef d'État. Đukanović n'avait pas l'immunité diplomatique. La cour a également ajouté que si Đukanović n'était pas au courant de la gravité de ses crimes, ce n'est pas un argument pour ne pas l'arrêter.

À la mi-2005, Robert Amoroso, un conseiller juridique italien du ministère des Affaires étrangères, a confirmé le mandat d'arrêt de Đukanović en déclarant que « Đukanović sera arrêté si jamais il met le pied en Italie. »

Depuis le référendum sur l'indépendance au Monténégro, Đukanović a ouvertement utilisé les changements dans le statut du Monténégro pour pouvoir bénéficier de l'immunité diplomatique. Le rendant ainsi intouchable par la justice.

Mis en cause à partir de 2002 par des repentis de la Sacra Corona Unita et de la Camorra, Milo Đukanović n'a pas été poursuivi car il était protégé par son immunité de chef du gouvernement. Et a ainsi échappé aux poursuites du parquet de Naples, ainsi que 15 de ses proches collaborateurs et un de ses ministres, Miroslav Ivanevic. L'enquête s'est tout de même poursuivie et il a été découvert par les magistrats italiens, Eugenia Pontassuglia et Giuseppe Scelsi que Đukanović est l'homme clé d'une organisation mafieuse de 1994 à 2000 alors qu'il était chef du gouvernement du Monténégro. Le 3 octobre 2006, après qu'il a perdu son immunité, la justice italienne et européenne s'intéresse à nouveau à son cas.

Absence de liberté de la Presse au Monténégro

Sous le gouvernement de Đukanović, un climat de terreur a été instauré au Monténégro vis a vis des médias independants[9]. En 2004, le journaliste Duško Jovanović, rédacteur en chef du quotidien Dan, est abattu à Podgorica[10]. Dans un premier temps, Damir Mandić, un expert en arts martiaux, est arrêté et condamné, mais il est libéré en seconde instance. Au cours du procès, les médias ont souligné les liens entre les juges et le régime au pouvoir[11],[10]. Pour les journalistes, la résolution du meurtre du journaliste est indispensable et fait office de symbole de leur lutte pour le liberté de la presse[12]. Les journalistes subissent régulièrement des intimidations comme par exemple, l'explosion de leur voiture[13]. En aout 2011, l'Allemagne menace de suspendre les négociations avec le Monténégro sur son adhésion a l'UE en raison du non respect de la liberté de la presse[12].

Références

Notes

Liens externes

Voir aussi



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Milo Đukanović de Wikipédia en français (auteurs)

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