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Michel de Séréville
Michel de Séréville, né à Saumur 28 avril 1922, décédé le 23 février 2006, à Paris est un peintre français.
Biographie
Michel de Séréville a passé une enfance entre deux différents mondes : un château médiéval aux limites les plus lointaines de la Lorraine, éclairée par la douce présence d'une grand-mère et une maison ancienne Lekueder dans le Pays basque.
Son père était un cavalier réputé, le Cadre Noir, et sa mère, artiste et musicienne.
Il a trouvé les réponses à ses doutes adolescents dans la communion avec les arbres, le vent, l'Océan … Ainsi, dès les premières années, Michel de Séréville a été impressionné par les forces sauvages de la nature.
Après les études d'architecture à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1941, Michel de Séréville est entré dans le monde fascinant de la danse classique. Remarqué par Alexandre Volinine des Ballets russes, le partenaire de la grand Anna Pavlova, il devait rapidement devenir un danseur professionnel, avec le Grand Ballet du Marquis de Cuevas, la Compagnie de Ballet Moderne de Paris, et le Ballet de Dirck Sanders à la Comédie-Française.
En 1953, un accident à la jambe met fin à toute activité chorégraphique. Séréville a aussi avancé dans le théâtre et le cinéma. En 1954 - bref passage au théâtre, aux côtés de Laurent Terzieff et Jean-Marie Serreau au Théâtre de Babylone (Garcia Lorca), de Roger Blin et Michel Lonsdale. Il a joué dans le film Normandie-Niémen.
N’ayant jamais cessé de dessiner durant toutes ces années, il rompt définitivement avec la scène et se retire dans la solitude de l’atelier. En 1957 il rencontre Henri Filipacchi qui lui demande de définir le style de couverture d’une toute nouvelle collection : Le Livre de Poche.
Les années suivantes, plus de quatre cents couvertures et illustrations de livres signées « Séréville » sont publiées chez Hachette, Plon, Fayard, La Table Ronde, JC Lattès etc. Pendant 18 ans, Michel de Séréville a illustré les travaux d’Henri Troyat, Graham Greene, Francois Mauriac, Simone de Beauvoir, Alain Decaux, Maurice Druon (Les Rois maudits) et bien d'autres encore.
Michel de Séréville a eu de nombreuses expositions partout dans le monde : France, États-Unis, Russie, Ukraine, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Kenya, etc.
En 1966 à Kiev, sur invitation du poète Ievgueni Ievtouchenko, en 1968 à Moscou, exposition personnelle, sur invitation du Ministère de la Culture soviétique, en 1970 à Leningrad, exposition personnelle sous le patronage du poète Andreï Voznessenski.
À Paris en 1971, exposition personnelle, Galerie Chaillot Galliera. 1973, exposition personnelle à Galerie P.C.B., présentée par Jacques Tati et exposition personnelle au Festival du Marais, Galerie Charles V.
En 1975, Pierre Emmanuel, qui préside aux destinées du tout jeune Institut national de l'audiovisuel, offre au peintre une exposition personnelle rétrospective de la totalité de son œuvre illustrée 18 années d’art graphique dans l’édition. Alexandre Tarta réalisa une émission consacrée à cette manifestation pour Antenne 2, ainsi que la télévision soviétique.
En 1975 il a décidé de cesser le travail d'illustration et de se consacrer entièrement au dessin et à la peinture. Séréville aime peindre la mer et le vent, les arbres et les figures dont les expressions d’attente vous posent des questions.
Les années suivantes, il dessine des centaine de tableaux et expose partout dans le monde : 1982- Denver, Colorado, USA, Exposition personnelle, Amparo Gallery ; 1983-Cologne, RFA, Exposition personnelle, Galerie des Beaux-Arts ; 1984- Valbonne, Exposition personnelle, Festival de Sophia-Antipolis ; 1986- Bruxelles, Exposition personnelle, Galerie l'Angle Aigu ; 1987- Pays-Bas, Exposition personnelle, Hillversum, Galerie Carleen ;
En 1988, Michel de Séréville décide enfin de présenter la totalité de son œuvre à l’Hôtel Drouot. Le catalogué de la vente est publié.
En 1989, il expose à Paris, Galerie Triangle, en 1995 à Denver, Colorado, USA, en 1996 à Kiev, Ukraine, en 1997 au Pays basque, en 1998 à Paris, Atelier de la Grange et exposition permanente au Galerie Les Alliés et en 1999 à Malaga, Espagne, Galerie G. Van .
Sa dernier exposition a lieu en 2003 à Nairobi, Kenya, à l’École Internationale du Kenya, et au Centre Culturel Français.
Michel de Séréville nous a quittés le 22 février 2006 et est enterré à Mouguerre dans son pays bien aimé: le Pays basque.
Son amie Nadine Puissesseau a écrit :
« Homme serein et solitaire, Séréville porte en lui l’audace et la calme angoisse des purs. Peintre qui ne virevolte pas devant la déesse « mode », qui ne glose pas avec habileté sur les « pourquoi » de tel arlequin peint comme si, devant nous, il était de passage ou de tel paysage, saisi à l’instant même où l’homme est ailleurs, Séréville appréhende la vie a travers le filtre qu’on n’ose plus appeler l’âme. Car nous y voilà. L’offrande unique que nous font ces bruns, ces roses, ces bleus cernés de noir est de ranimer en nous les véritables émotions, celles qu’on ne sait plus nommer. La peinture de Séréville est à la fois contemporaine et classique, au contraire de l’avant-garde porteuse d’arrière garde, ses nus, ses clowns, ses places et ses plages mouillées ont la vie devant eux… La peinture de Séréville est française… personne n’osera l’appeler hexagonale. C’est rare ! La peinture de Séréville est faite de regards intérieurs, de personnages qui, pour exister, n’ont pas besoin du regard de l’autre. Leur mystère, leur rêve nous entraînent… Devant les tableaux de Séréville dont la maîtrise picturale est telle que l’œil comme une flèche peut aller droit au cœur du tableau, toutes les portes s’ouvrent. »Lien externe
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Catégorie : Peintre français
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