Merapi (Java centre)

Merapi (Java centre)

Merapi

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Mont Merapi
Le Merapi en juillet 2005.
Le Merapi en juillet 2005.
Géographie
Altitude 2 968 m
Massif Île de Java
Longueur  km
Largeur  km
Superficie  km2
Coordonnées 7° 32′ 31″ Sud
       110° 26′ 31″ Est
/ -7.542, 110.442
7° 32′ 31″ S 110° 26′ 31″ E / -7.542, 110.442
Administration
Pays Indonésie Indonésie
'
'
Géologie
Âge
Roches
Type Volcan gris
Activité Actif
Dernière éruption avril 2006 - 9 août 2007
Code [1] 0603-25=
Observatoire Directorate of Volcanology and Geological Hazards Mitigation
  Géolocalisation sur la carte : Indonésie
Indonesia blank map.svg
Mont Merapi

Le Merapi est un volcan d'Indonésie situé dans le centre de l'île de Java. Avec 68 éruptions entre 1548 et 2007, il est considéré comme étant le volcan le plus actif d'Indonésie, produisant de périodiques nuées ardentes (awan panas ou « nuages chauds » en indonésien). Il s'élève de près de 2 900 mètres au-dessus des forêts et des champs.

Volcan très actif, de petites éruptions ont lieu tous les deux ou trois ans et de plus importantes tous les dix-quinze ans. D'importantes éruptions ont eu lieu en 1006, 1786, 1822, 1872, la plus importante de l'histoire moderne, et 1930 au cours de laquelle treize villages furent détruits et plus de 1 400 personnes tuées par des coulées pyroclastiques.

Sommaire

Toponymie

Merapi est un terme malais signifiant « montagne de feu ». Il est aussi appelé Gunung Merapi soit « Mont Merapi » en français.

Géographie

Ce stratovolcan aux éruptions explosives, est situé dans le centre de l'île de Java, au point de rencontre des plaques tectoniques australienne et de la Sonde, sur la ceinture de feu du Pacifique.

La voie d'ascension la plus facile se fait par le nord au départ de Selo.

Histoire

  • 1041 : la "pierre de Calcutta" (conservée au Musée indien de Calcutta) mentionne une "grande catastrophe" (mahapralaya) survenue en 1006, qui pourrait désigner une éruption du Merapi[1].
  • 1672 : une coulée pyroclastique tue 3 000 personnes environ.
  • 1930-1931 : une explosion fait environ 1 400 victimes.
  • 1954 : 54 personnes périssent suite à une éruption.
  • 1976 : 28 morts et 1 176 personnes privées d'habitation.
  • 22 novembre 1994 : 63 morts, 500 blessés, 6 000 habitants doivent être évacués suite à un éboulement de blocs de lave brûlante qui a surpris les habitants du versant sud en pleine journée de travail.
  • avril 2006 : le volcan se réveille et le gouvernement indonésien envisage d'évacuer 30 000 personnes qui habitent à proximité. Le 4 mai, 5 000 personnes préfèrent évacuer les lieux par précaution. Le 13 mai, l'alerte passe au niveau 4 d'une échelle de 4 degrés : l'évacuation est ordonnée pour certains villages et des zones proches des rivières. Le 14 mai, les manifestations volcaniques s'accélèrent : entre minuit et 6 heures du matin, on dénombre 23 nuées ardentes et 66 secousses provoquées par des avalanches de blocs. Plus de trois mille personnes sont réfugiées dans les camps d'accueil préparés. Le 15 mai, une nuée ardente se produit toutes les trois minutes environ, d'une longueur moyenne de 2,5 kilomètres, souvent en direction des rivières Boyong, Krasak et Gendol. Le dôme s'est surélevé de 95 mètres. Le 17 mai les nuées ardentes s'amplifient encore. Le 19 mai son intensité baisse toutefois.
  • 27 mai 2006 : à 5h54 locales (23h54 GMT), un violent séisme d'une magnitude de 6,2 se produit au centre de l'île de Java. Le volcan regagne en intensité. Son panache modifie la météo jusqu'à une grande distance.

Risque humain et surveillance

Considéré comme le volcan le plus dangereux d'Indonésie, le Merapi a été équipé dès 1924 d'un sismographe puis dès 1952 un observatoire situé à Yogyakarta lui a été consacré. Nommé en 1985 Merapi Volcano Observatory (MVO), il est renommé Volcanology Technical Research Center (VTRC) en décembre 1997 et travaille en lien avec des scientifiques étrangers (Allemagne, France, Japon, États-Unis, etc).

À ses pieds vivent les 500 000 habitants de Yogyakarta située à seulement 25 kilomètres au sud du volcan, certains villages étant même perchés à 1 700 mètres d'altitude alors que le volcan culmine à 2 914 mètres. Ce sont environ 1,3 million d'habitants qui vivent sous la menace d'une explosion du dôme de lave et des lahars engendrés par les pluies tropicales s'abattant sur les épais dépôts de cendre volcanique. Les communautés les plus exposées à une catastrophe sont celles des villages de Kinaherjo, Pelemsari, Kalitengah, Kaliadem, Ngangkah, Turgo (pakem) et Tritis (turi) où la terre fertile attire les fermiers dans cette zone volcanique dangereuse. Bien que les sols volcaniques ne couvrent que 1 % des terres, ils subviennent aux besoins de 10 % de sa population.

Le plus gros problème auquel se trouvent confrontés les Indonésiens, déclare un volcanologue, est d'arriver à ce que les populations locales croient les scientifiques lorsqu'ils prédisent une éruption[réf. nécessaire].

Symbolisme et croyances

Quand le Merapi gronde, des habitants portent une civière chargée de maïs, de légumes, de fausse monnaie ainsi qu'une offrande en forme de volcan qu'ils jetteront dans une rivière pour apaiser le volcan.

Le Merapi est considéré comme un lieu sacré par les Javanais. À Yogyakarta, il est l'une des deux extrémités d'un axe symbolique qui le relie à la « mer du Sud » (c'est-à-dire l'océan Indien) en passant par le kraton (palais royal) de Yogyakarta.

Selon la tradition, Senopati, le premier souverain du second royaume de Mataram, avait un lien profond avec les maîtres spirituels du Merapi. Ces derniers promirent de protéger le royaume. Pour préserver ce lieu, la cour de Yogyakarta nomme un serviteur particulier juru kunci ou « gardien » du Merapi qui réside dans le village de Kinahrejo, sur le flanc sud du volcan. L'actuel juru kunci est Mbah (« grand-père ») Maridjan.

Chaque année, la cour de Yogyakarta observe un labuhan ou offrande en l'honneur du Merapi.

Annexes

Article connexe

Liens externes

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Sources

Notes et références

  1. Supriyati D. Andreastuti et Brent V. Alloway, "Stratigraphy, age and correlation of a tephra marker bed found in Central and East Java, Indonesia : could this widespread marker be the "milk sea" as described in the Calcutta Stone and have contributed to the demise of the C. 10th century Hindu Mataram civilisation?"
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