- Mer de Glace
-
Mer de Glace Vue sur la Mer de Glace.
Latitude
Longitude[1] Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Massif Massif du Mont-Blanc Vallée alimentée Vallée de l'Arve Cours d'eau Arveyron Type Glacier de vallée Longueur maximale 7 km Superficie 35 km2 Altitude du front glaciaire 1 400 m Vitesse d'écoulement 110 m/an Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier La Mer de Glace est un glacier alpin situé sur la face nord du massif du Mont-Blanc et formé de la jonction de trois glaciers plus petits : les glaciers du Tacul, de Leschaux et de Talèfre. Il mesure au total sept kilomètres de long[2], son épaisseur est d'environ deux cents mètres et sa surface est de trente cinq kilomètres carrés.
Sommaire
Géographie
La Mer de Glace est le troisième plus important glacier des Alpes, après le glacier d'Aletsch (120 km²) et le Gorner (65 km²). En longueur, il est toutefois devancé, outre le glacier d'Aletsch, par le glacier de Fiesch situé en Suisse.
Son sommet culmine vers 2 140 mètres, au niveau de la jonction entre le glacier du Tacul et le glacier de Leschaux (le glacier de Talèfre rejoignait celui de Leschaux peu avant, il ne conflue plus depuis les années 1930). Sa langue terminale se trouve à une altitude de 1 400 mètres.
La Mer de Glace présente un attrait touristique certain : les touristes peuvent y accéder aisément grâce au chemin de fer du Montenvers. Le site du Montenvers, situé un peu en amont de la langue terminale du glacier, offre un excellent point de vue sur la Mer de Glace.
Le Montenvers est également connu pour sa célèbre grotte de glace, creusée chaque année dans le flanc du glacier depuis 1946. Elle comporte plusieurs pièces, qui sont agrémentées de sculptures de glace.
Le torrent exutoire de la Mer de Glace, appelé Arveyron, est l'un des principaux tributaires de l'Arve.
Historique
Le glacier des Bois
Aux XVIIIe et XIXe siècles, le glacier descendait jusque dans la vallée, au niveau du village des Bois. Pour cette raison, il se nommait glacier des Bois, appellation qui subsiste encore parfois de nos jours. Notons toutefois que le glacier des Bois désignait surtout la partie du glacier qui s'épanchait dans la vallée. En 1741, deux voyageurs britanniques, William Windham et Richard Pococke se rendent au Montenvers, et baptisent du nom de Mer de Glace la partie « haute » du glacier.
À cette époque, l'Arveyron sortait du glacier des Bois au niveau d'une imposante grotte naturelle, située dans sa langue terminale. Elle était appelée la grotte d'Arveyron.
Aujourd'hui, la partie « basse » du glacier a complètement disparu. La langue terminale se situe au-delà de gros rochers arrondis appelés rochers des Mottets : elle est donc invisible de la vallée. Par contre, les rochers des Mottets, au-dessus desquels le glacier s'épanchait autrefois, sont eux bien visibles depuis Chamonix.
Alpages du Mauvais Pas
À la même époque, l'épaisseur du glacier était également beaucoup plus importante. Cela permettait de le traverser assez facilement au niveau du Montenvers, pour atteindre l'autre rive (droite), aujourd'hui rendue beaucoup plus difficile d'accès. On y faisait même passer des troupeaux, qui rejoignaient ainsi des alpages situés en contrebas de l'aiguille Verte et des Drus, via un passage escarpé sur la rive droite, appelé Mauvais Pas ou Maupas.
Évolution
À l'heure actuelle, le glacier perd, chaque année, de 4 à 6 mètres d'épaisseur et une trentaine de mètres en longueur[3]. Entre 1905 et 2005, la mer de Glace a perdu 120 m d'épaisseur[4]. Depuis 1830, elle a perdu 2,5 km de longueur et plus de 150 m d'épaisseur[5].
Hydroélectricité
EDF utilise à certaines saisons les eaux sous-glaciaires pour la génération d'hydroélectricité. Des tunnels creusés sous la langue terminale récoltent l'eau, et l'acheminent dans la vallée via des conduites forcées. Une centrale située aux Bois turbine alors ces eaux pour produire de l'électricité, avant de les libérer dans le lit de l'Arveyron. Le recul du glacier met cette installation en péril. Le premier captage de 1973 a déjà été obstrué par des rochers. Un deuxième, installé provisoirement près de la langue terminale du glacier, doit assurer la transition. En 2011, une nouvelle source d'alimentation, un kilomètre en amont, devrait être mise en service.
Références dans la culture
Dans la pièce de théâtre d'Eugène Labiche, Le Voyage de Monsieur Perrichon :
« Que l'homme est petit quand on le contemple du haut de la mère de Glace ! »
— Acte 2, scène 7
Annexes
Articles connexes
- Chemin de fer du Montenvers
- Observatoire Vallot
- Vallée blanche
Lien externe
- Robert Vivian, La Mer de Glace, Revue de géographie alpine, 1969, sur Persee.fr
- Hélène Zumstein, Les figures du glacier, Histoire culturelle des neiges éternelles au XVIIIe siècle, éd. Presses d'Histoire Suisse, 2009 (ISBN 978-2-9700461-5-8).
- Le Courrier.ch du 23 juin 2009 : L'invention de la Mer de glace, un article d'Hélène Zumstein.
Références
- Géoportail et de WikiMapia Coordonnées médianes du glacier, identifiées à l'aide de
- La Mer de Glace sur Chamonix.net
- LGGE - Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement [PDF]
- (fr) WWF-France, « Mont-blanc : Goûter l'hiver », dans Panda magazine, Paris, WWF-France, no 119, décembre 2009 (ISSN 0248-8124), p. 5
- GEO n° 378, août 2010, p. 32
Catégories :- Glacier du massif du Mont-Blanc
- Glacier des Alpes françaises
- Haute-vallée de l'Arve
- Site touristique de Rhône-Alpes
- Site naturel de France
- Chamonix-Mont-Blanc
Wikimedia Foundation. 2010.