- Medecin anesthesiste-reanimateur
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Médecin anesthésiste-réanimateur
L'anesthésie est un acte médical. En conséquence, cet acte ne peut être effectué que sous la responsabilité et la conduite d'un médecin anesthésiste-réanimateur. Il revient à celui-ci d'évaluer l'état du patient, de l'informer sur le déroulement et les conséquences de l'acte anesthésique et de déterminer la technique anesthésique la plus appropriée, enfin d'assurer les suites interventionnelles relevant de l'anesthésie-réanimation. L'acte anesthésique ne se limite pas à la seule prise en charge durant l'intervention, mais comprend d'autres étapes avant et après celle-ci. Seul le médecin anesthésiste-réanimateur peut maîtriser l'ensemble de ces étapes. Notamment, la réduction du risque opératoire, dont découlent des choix thérapeutiques, suppose une analyse et un raisonnement physiopathologique que seul le médecin peut assurer de par sa formation et sa compétence spécifiques.
La réalisation de l'anesthésie proprement dite nécessite la présence d'un médecin anesthésiste-réanimateur impérativement lors de l'induction (début de l'anesthésie), à tout moment où, du fait d'évènements critiques, l'état du patient peut justifier une modification de la conduite de l'anesthésie et / ou de la réanimation opératoire, ainsi qu'à la sortie de salle d'intervention après anesthésie générale ou rachidienne. La décision de sortie de la salle de réveil est aussi du ressort du médecin anesthésiste-réanimateur.
De même, la décision de surseoir à une anesthésie ou de changer de technique sont de la compétence exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur.
De retour dans le secteur d'hospitalisation, le patient se trouve alors placé sous la responsabilité du chirurgien [1].
En France
Le rôle de l'infirmier(e)-anesthésiste diplômé(e) d'État est d'assister le médecin anesthésiste-réanimateur dans la pratique de l'anesthésie et dans l'organisation plus générale de cette activité. Ce rôle comprend notamment la vérification, la préparation et l'entretien du matériel d'anesthésie, l'exécution de certains gestes sous la direction du médecin anesthésiste-réanimateur, l'assistance de celui-ci pour l'exécution des gestes techniques qu'il effectue, la surveillance et l'adaptation du déroulement de l'anesthésie, ainsi que certaines tâches transversales telles que la matériovigilance.
Les fonctions du médecin anesthésiste-réanimateur et de infirmier(e)-anesthésiste diplômé(e) d'État s'inscrivent donc en complémentarité et non en substitution de l'une à l'autre. Ce mode d'exercice offre la meilleure garantie de la qualité des soins prodigués aux patients et de la sécurité de ces derniers.
Hypocrisie de ce que vous venez de lire : Principe de réalité
Les syndicats de médecins anesthésistes voient d'un mauvais oeil l'affranchissement de la profession d'infirmier anesthésiste. Il est faux d'écrire que le médecin anesthésiste doit être présent à l'induction de l'anesthésie. L'IADE, selon la législation, est apte à appliquer les techniques d'anesthésie générale, loco-régionale et réanimation per-opératoire du moment que le patient ait été vu en consultation pré anesthésique et que le médecin ait établit le protocole d'anesthésie (rarement fait dans la réalité!), un médecin anesthésiste pouvant intervenir à tout moment. Dans les faits, l'IADE est donc apte à anesthésier seul un patient, pour peu que tous les éléments pré anesthésiques aient été effectués antérieurement
Références
- ↑ (cf Recommandations du Conseil national de l'Ordre des médecins concernant les relations entre anesthésistes-réanimateurs et chirurgiens,autres spécialistes ou professionnels de santé - EDITION DECEMBRE 2001)
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Catégorie : Anesthésie-Réanimation
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