- Masque mortuaire de Napoléon
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Le masque mortuaire de Napoléon est l'empreinte du visage de l'empereur Napoléon Ier, prise peu après sa mort en 1821 et coulée en platre. Les circonstances de la prise d'empreinte en ont fait un sujet de controverse. Il existe plusieurs masques présentés comme l'authentique empreinte du visage de Napoléon, désignés d'après le nom d'un des medecins de Sainte Hélène ayant pris l'empreinte : Archibald Arnott, Francis Burton et François Antommarchi. Le masque officiel exposé au musée de l'Armée de Paris est le « masque Antommarchi », dont l'authenticité est par ailleurs fortement contesté.
Sommaire
Histoire du masque
Le 5 mai 1821 Napoléon expire à 17 h 49, son cadavre est placé sous la responsabilité du docteur Arnott par Hudson Lowe gouverneur de l'île. Il fut décidé de prendre l'empreinte du visage avant l'autopsie, mais l'opération ne pouvait se faire sans plâtre. Malgré la volonté émanant de la comtesse Bertrand d'obtenir une empreinte , les tentatives d'Antommarchi de faire du plâtre à partir de statuettes furent un échec. Le docteur Burton connaissant la région, et sur la permission du gouverneur se rendit alors dans l'îlot proche de George-Island où il connaissait l'existence d'un gisement de gypse dont il se procura une quantité suffisante pour la fabrication du plâtre nécessaire pour l'empreinte de la tête complète.
Le 7 mai à 16 h 00, la prise d'empreinte fut réalisée par Burton aidé d'Antommarchi. Mais le visage de l'empereur qui selon les témoins avait conservé un caractère juvénile le 6 mai au matin, s'était affaissé et déformé le jour suivant sous l'effet du processus de décomposition. Aidé par les domestiques de Longwood, dont le Vaudois Abram Noverraz, qui prépara le corps, Burton réalisa les deux empreintes: une de la face et une de l'arrière du crâne. De l'empreinte faciale, bien plus petite, Burton put réaliser un buste facial. Mais l'empreinte crânienne, bien plus volumineuse, prit plus de temps à sécher, et il fut décidé d'un commun accord que le travail de réalisation d'un buste complet serait plutôt accompli en Europe, compte tenu de la mauvaise qualité du plâtre et de son manque d'une quantité suffisante. La comtesse Bertrand souhaita ardemment garder le buste facial chez elle, et, de bonne foi, Burton accepta. Mais, son idée était plutôt de l'emballer dans ses bagages afin de faire réaliser le buste complet par le célèbre sculpteur Canova. Antommarchi devait lui remettre cette relique, et l'empreinte crânienne, une fois de retour en Italie. Malgré les protestations du médecin britannique, le buste ne fut pas restitué[1] et Burton, dépité, détruisit l'empreinte crânienne[2].
Détournement artistique
L'Avenir des statues (1937) de René Magritte présente le masque mortuaire de Napoléon peint en bleu ciel avec des nuages[3].
Bibliographie
- George Leo de St. M. Watson, The story of Napoleon's death-mask: told from the original documents édition John Lane, 1915
- Marie Antoinette Ruelle Pardee, L'étrange histoire d'après des documents authentiques du vrai et unique masque de Napoléon le Grand édition Presses de F. Robaudy, 1932
- Eugène de Veauce, Les Masques mortuaires de Napoléon: le point de la question, édition la Pensée universelle, 1971
- François Paoli, Le Dr. Antonmarchi, ou, Le secret du masque de Napoléon édition Publisud Collection Espaces méditerranéens 1996
- Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène, chapitre "Burton - L'affaire du masque", 2010
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
- L'autre Sainte-Hélène: La théorie du baron de Veauce et le masque mortuaire dit Burguersh
- Le masque en cire du docteur Arnott
- La collection Essling et le masque du musée RUSI
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