Mary Hope (navire)

Mary Hope (navire)

Le Mary Hope amène en 1710 des dissidents religieux anglais et allemands à Philadelphie, 94 personnes en tout.

Sommaire

Va-t-on réussir à quitter l'Angleterre ?

Le Mary Hope, capitaine John Annis, quitte Gravesend le 29 juin 1710 (selon Chalkey).

A bord, dix familles mennonites (29 personnes) qui se fixeront sur 10 000 arpents près de la petite rivière appelée Pequea Creek, dans le Comté de Lancastre, Pennsylvanie. Il y a aussi d'autres passagers, 94 en tout, dont deux personnes qui tiennent un journal de la traversée : le quaker Chalkley, et le piétiste Samuel Guldin.

Avant de partir, les Mennonites ont écrit une lettre de remerciements aux Mennonites hollandais qui leur ont prêté une assistance financière.

Les débuts du voyage sont laborieux : sur la Tamise, le Mary Hope passe par dessus un petit bateau, tuant un jeune homme ; il heurte aussi un autre navire ; le capitaine est remplacé.

On part pour Harwich à la rencontre de la flotte russe avec laquelle on doit faire route au début. Départ de Harwich. C'est un beau dimanche ensoleillé, mais une tempête se lève soudain et brise les mâts. Retour à Harwich pour une escale forcée de trois jours, afin de réparer les mâts.

Dans l'ombre de la flotte russe

Les îles Shetland

La Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) bat son plein et rend la navigation plus dangereuse que jamais. L'Angleterre étant alliée à la Russie, le Mary Hope commence par se rendre à Harwich pour rejoindre une flottille de bâtiments de guerre russe et naviguer de conserve avec elle. Six autres navires de passagers pour l'Amérique font de même. On espère ainsi échapper à la menace des navires française de guerre et des corsaires

D'où le choix d'une route très à première vue surprenante, passant par la région des îles Orcades et Shetland. L'île de Grande-Bretagne sera donc contournée par nord. La guerre explique ce trajet, probablement choisi par la flottille russe, et qui permet en outre d'éviter la Manche, la mer la plus dangereuse possible en temps de guerre contre la France.

A côté de ces grands navires de guerre, les navires marchands ont l'air, selon les voyageurs, de petites maisons médiocres à l'ombre de splendides châteaux.

Sept petits Poucets

Poisson volant Cheilopogon exsiliens, avec de grandes nageoires pectorales et pelviques

Arrivés dans les parages des Shetland, la flotte russe poursuit sa route vers le nord et les sept petits navires abandonnés à eux mêmes se sentent plus minuscules que jamais.

La mer est dure et plusieurs personnes ont le mal de mer. Il faut encore 7 semaines et 4 jours avant d'arriver en vue de l'Amérique. Malgré cela, Chalkley trouve que le bateau est le plus sain qu'il ait rencontré, et Guldin est lui aussi excité et heureux. On s'émerveille de voir des marsouins et des poissons volants. Un groupe de baleines émerveille par l'ordre qui y règne, Guldin le compare à une procession de vaches. Même une tempête soulève l'enthousiasme, les voyageurs montent sur le pont pour admirer les vagues hautes "comme des montagnes", sans que personne s'en porte plus mal.

L'ambiance est pieuse. Chalkley organise des réunions de prière quaker sur le pont, les allemands sont invités, il y a des interprètes, et Chalkley les trouve tendres, sobres et bien disposés.

Le 14 août, le dernier des six bateaux qui accompagnaient le Mary Hope la quitte pour suivre sa propre route.

En remontant le fleuve

Le fleuve Delaware

Le 16 septembre, on est dans la baie du Delaware, en vue de la terre, à l'abri des attaques de pirates. Personne n'est mort à bord, ni n'a été malade (sauf le mal de mer).

Le navire remonte le Delaware (fleuve) dont le cours les mène à Philadelphie. Après un choc avec un banc de sable, le voyage est très plaisant. Un pilote monte à bord. Des sacs de pommes et de pêche sont embarqués, remplaçant avantageusement la viande salée dont tous sont las ; tous admirent les fruits; les plus gros et les meilleurs qu'ils aient vus ; certains sont si impatients de toucher terre qu'ils descendent du navire et le suivent en marchant à pied le long de la berge. Chalkley n'en est pas à son premier voyage en Amérique, mais il note les réactions de Mennonites, impressionnés de voir d'aussi grands espaces aussi peu peuplés. Ils admirent la terre, ils pensent qu'elle s'avèrera fertile.

Le Mary Hope arrive à Philadelphie le 23 septembre.

Sources

Primaires :

  • Lettre de Samuel Guldin à ses amis en Suisse relatant son voyage (Publié dans le Journal of the Presbyterian Historical Society, Vol. XIV, 1930, pp.28-41; 46-73).
  • The Journal of Thomas Chalkley, to which is annexed a collection of his works, New York, printed and sold by Samuel Wood, 1808 ; mis en ligne par Google ;

lecture en ligne


Secondaires :

  • A Voyage to Pennsylvania and Native American Voices, by John L. Ruth ; mis en ligne par le Mennonite Church Historical Comittee ; lecture en ligne



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mary Hope (navire) de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Index alphabétique maritime — Projet:Maritime/Index Projet maritime Bistro du port Participants Actualités   Agenda Outils À faire …   Wikipédia en Français

  • Contenu:Australie — Projet:Australie/Liste des articles Liste mise à jour régulièrement par MyBot (d · c · b) à partir des articles liés au bandeau {{Portail Australie}} Modifications récentes des articles ayant le bandeau de ce portail… …   Wikipédia en Français

  • Great Eastern — Le Great Eastern à Hearts Content en juillet 1866 Autres noms Leviathan Type Paquebot transatlantique Histoire …   Wikipédia en Français

  • Les Voiles écarlates — est un film soviétique réalisé par Alexandre Ptouchko en 1961. Sommaire 1 Synopsis 2 Fiche technique 3 Distribution 4 Autour du film …   Wikipédia en Français

  • Persuasion (roman) — Pour les articles homonymes, voir Persuasion (homonymie). Persuasion …   Wikipédia en Français

  • John Jervis — 1er comte de St Vincent Portrait de John Jervis en jeune capitaine par Francis Cotes …   Wikipédia en Français

  • Henry Poe — William Henry Poe William Henry Léonard Poe, né le 30 janvier 1807 à Boston, dans le Massachusetts, mort le 1er août 1831 à Baltimore, dans le Maryland, est le frère aîné d Edgar Allan Poe. Sommaire 1 Vie 1.1 La famille Poe …   Wikipédia en Français

  • William Henry Poe — Pour les articles homonymes, voir Poe. William Henry Léonard Poe, né le 30 janvier 1807 à Boston, dans le Massachusetts, mort le 1er août 1831 à Baltimore, dans le Maryland, est le frère aîné d Edgar Allan Poe. Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Virginia Poe — Pour les articles homonymes, voir Poe. Virginia Poe …   Wikipédia en Français

  • Martin Chuzzlewit — The Life and Adventures of Martin Chuzzlewit Vie et aventures de Martin Chuzzlewit Frontispice de Martin Chuzzlewit par P …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”