- Marie Thérèse Sophie Richard de Ruffey
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Marie Thérèse Sophie Richard de Ruffey, marquise de Monnier (9 janvier 1754- 8 septembre 1789), fut pendant de nombreuses années la maîtresse de Mirabeau.
Sommaire
Biographie
Née le 9 janvier 1754, Marie Thérèse Sophie Richard de Ruffey est la fille de Gilles Germain Richard de Ruffey, président de la chambre des comptes de Bourgogne, et d'Anne Claude de La Forest. Promise à Buffon, ami d'enfance de son père, elle épouse pourtant à 17 ans le marquis de Monnier, président à la chambre des comptes de Dole et de 49 ans son aîné (1771).
Très vite, elle fait la connaissance de Mirabeau avec qui elle s'enfuit à Rotterdam de 1776 à 1777[1]. Arrêtés ensemble, Sophie, enceinte, est placée en maison de santé chez Mlle Douay[2]. tandis que Mirabeau est enfermé au donjon de Vincennes. C'est à cette époque qu'une correspondance amoureuse s'échange entre eux, dont les lettres seront publiées en 1792 par Pierre Louis Manuel, ancien administrateur du comte de Mirabeau sous le titre Lettres à Sophie[3]. Le couple a une enfant, prénommée Sophie Gabrielle, qui périt à l'âge de deux ans. Après 42 mois d'emprisonnement, Mirabeau, pourtant jaloux, retourne à Paris et à la politique.
Retirée au couvent des Saintes-Claires, à Gien, Sophie se suicide le 8 septembre 1789, à l'âge de 35 ans[4], après l'annonce de la mort de son futur mari, Monsieur de Poterat. Très éprouvé par cette mort, Mirabeau s'absente trois jours de la jeune assemblée.
Voir aussi
- Mirabeau
- Lettres à Sophie
- Gilles Germain Richard de Ruffey
- Frédéric Henry Richard de Ruffey
- Charles Richard de Vesvrotte
Sources
- Paul Cottin, Sophie de Monnier et Mirabeau, d'après leur correspondance secrète inédite (1775-1789), Paris, Plon-Nourrit, 1903, 282 p.
- Benjamin Gastineau, Les amours de Mirabeau et de Sophie de Monnier, suivis des lettres choisies de Mirabeau à Sophie, de lettres inédites de Sophie, et du testament de Mirabeau, Paris, 1863.
- Jean Richepin, Sophie Monnier, maîtresse de Mirabeau, Paris, Marpon et E. Flammarion, coll. « Les grandes Amoureuses », circa 1890, 48 p.
Notes et références
- fort de Joux, Mirabeau obtient la permission de visiter la ville de Pontarlier. Il en profite, après un passage par Dijon (et son château-prison) sous le nom de marquis de Lancefaudras, pour s'enfuir en Suisse avec Sophie de Monnier (Sophie Richard de Ruffey) avant de poursuivre son périple vers les Provinces-Unies. Enfermé au
- La maison de Mlle Douay, n° 26, rue de Chantilly à Paris, était une maison de santé pour femmes folles et une maison de discipline pour femmes s'étant mal comportées (Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris. Rive droite / Rive gauche. Les îles et les villages, Paris, Rivages, coll. « Rive droite », 2001, p. 326-327).
- Lettres originales de Mirabeau : écrites du donjon de Vincennes, pendant les années 1777, 1778, 1779 et 1780, contenant tous les détails sur sa vie privée, ses malheurs et ses amours avec Sophie Ruffei, marquise de Monnier, recueillies par P. Manuel, 1796 - 1797.
- Encyclopédie sur la mort
Catégories :- Naissance en 1754
- Décès en 1789
- Personnalité féminine française
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