Marie-Denise Villers

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Jeune femme dessinant, considéré comme un autoportrait.

Marie-Denise Villers, dite Nisa, née Lemoine en 1774 à Paris où elle est morte le 19 août 1821, est une artiste-peintre portraitiste française.

Nisa Lemoine venait d’une famille d’artistes ; fille de Charles Lemoine et d’Marie-Anne Rousselle, sa famille vivait dans le 1^er arrondissement de Paris, rue Saint-Honoré-Traversière, près du Palais-Royal. Ses sœurs Marie-Victoire Lemoine et Marie-Élisabeth Gabiou étaient également des portraitistes accomplies, de même que sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet. On sait peu de choses sur sa jeunesse, mais il est probable sa sœur ainée Marie-Victoire et sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet avaient, dès leur vingt ans, fait leurs débuts en peinture.

En 1794, elle épousa l’étudiant en architecture Michel-Jean-Maximilien Villers. Son contact avec Anne-Louis Girodet-Trioson comme élève en 1799 est démontré par le fait qu’elle exposé trois œuvres dans le Salon de Paris de l’an VII. Elle a aussi pris des leçons avec le baron Gérard et David. Au nombre des œuvres présentées par Nisa Villers au Salon de 1799, on trouve un Portrait d’une femme peintre, auquel fut attribué un prix d’encouragement de 1 500 francs, et que les critiques ont perçu comme un autoportrait.

Elle exposa au Salon de 1801 une Étude d’une jeune femme assise sur une fenêtre, suivie, en 1802, par un tableau de genre, intitulé Un enfant dans son berceau, entrainé par les eaux du mois de l’inondation de Nivôse an X. Sa dernière œuvre connue est un portrait de la duchesse d’Angoulême, exposé en 1814.

Cette artiste surtout connue pour ses portraits dans le style classique tomba alors dans l’oubli jusqu’à sa mort, et sa redécouverte ne date que de la fin du XIX^e siècle. Ses œuvres ont souvent été attribuées à son professeur Girodet-Trioson, ainsi qu’à David. Une de ses meilleures œuvres les plus connues aujourd’hui, son Jeune femme dessinant, de 1801 (Metropolitan Museum of Art), après avoir été attribué à un certain moment à David, ne lui est attribué que depuis 1996. Les historiens de l’art suggèrent que cette toile est un autoportrait^[1].

Œuvres

Portrait présumé de Madame Soustras

• La Peinture. Une Bacchante endormie, 1799.
• Étude d’une jeune femme assise sur une fenêtre, 1800-1801.
• Jeune femme dessinant, précédemment appelé Portrait of Mlle Charlotte du Val d’Ognes, New York, Metropolitan Museum of Art, 1801.
• Une étude de femme d’après nature, Portrait présumé de Madame Soustras, Paris, musée du Louvre, légué en 1836.
• Étude d’une femme à sa toilette. Un portrait, 1801.
• Un enfant dans son berceau, entrainé par les eaux de l’inondation du mois de Nivôse an X, 1802.
• Un enfant dans son berceau, entrainé par les eaux de l’inondation du mois de Nivôse an X, taille réduite de l’œuvre de 1802, 1810.
• Une petite fille blonde, tenant une corbeille de jonc remplie de fleurs; figure de grandeur naturelle, à mi-corps; elle est vêtue d’une robe rouge, sur fond de paysage, avant 1813.
• Portrait de la duchesse d’Angoulême, 1814.

Notes

Liens externes

• Biographie de Nisa Lemoine sur le site de la SIÉFAR
• Nisa Lemoine dans la base joconde

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