- Manifestation à creys-malville en 1977
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Manifestation à Creys-Malville en 1977
La Manifestion à Creys-Malville en juillet 1977 est un rassemblement contre le projet de centrale nucléaire de Superphénix sur le futur site de Creys-Malville dans l'Isère qui a eu lieu le 31 juillet 1977. Des affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre ont fait un mort parmi les manifestants.
Sommaire
Contexte et déroulement
Depuis le début de l'année 1977, des débats et initiatives avaient préparé cette manifestation à l'initiative en particulier du Comité Malville de Grenoble. Avant même de démarrer, elle avait causé un débat qui avait amené la presse nationale à faire de gros titres sur Superphénix et à présenter les spécificités de la filière à neutrons rapides et caloporteur sodium à l'ensemble des Français.
Le 31 juillet 1977, 60 000 antinucléaires, habitants de la région, paysans, syndicalistes, écologistes de plusieurs pays d'Europe (Suisse, Allemagne, Italie), marchent contre Superphénix. Le préfet René Jannin a déployé des moyens importants : 5 000 CRS gendarmes et gardes mobiles, hélicoptères, véhicules amphibies, ponts mobiles, un régiment de gendarmes parachutistes et des membres des brigades anti-émeutes.
Avant la manifestation, il avait été annoncé aux organisateurs de la manifestation qu'il serait interdit d'approcher du site de la centrale nucléaire. 5 500 hectares autour du périmètre de la centrale avaient été interdits à toute circulation.
Lors de la manifestation, quelques milliers de manifestants prennent place dans les champs face à la police. Derrière eux, plusieurs milliers de personnes s'agglutinent sur la route. Quelques manifestants sont armés de bâtons, de barres de fer, ou de cocktails Molotov, certains jettent des pierres. La police riposte avec des grenades offensives et charge. Du côté des manifestants, le service d'ordre est dépassé et des échauffourées éclatent. Vital Michalon est tué par un tir tendu de grenade offensive ; plusieurs dizaines de manifestants sont blessés, dont deux mutilés (Michel Grandjean et Manfred Schultz) : l'un perd une main et l'autre un pied. L'autopsie de Vital Michalon conclut à une mort causée par des « lésions pulmonaires du type de celles que l'on retrouve lors d'une explosion ». Du côté des forces de l'ordre, cinq personnes sont blessées, dont 2 grièvement ; un policier a la main arrachée par l'explosion d'une grenade offensive qu'il venait de dégoupiller.
Cette manifestation à Malville en 1977 représente probablement l'un des derniers grands rassemblements « soixante-huitard » en France avec les manifestations du Larzac et de Naussac.
En 1987, puis en 1997[1] et en 2007, à la date anniversaire de la manifestation, un rassemblement et un jeûne ont été organisés par des militants antinucléaires en commémoration de la mort de Vital Michalon.
Bibliographie
- Collectif d'enquête, Aujourd'hui Malville, demain la France., livre noir sur la manifestation de 1977, La Pensée sauvage, 1978.
- Gérard Borvon, Plogoff, un combat pour demain, Cloître, 2005.
Liens internes
- Ecologisme
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- Pacifisme
- Mouvement alternatif
- Mouvement autonome
- Mouvement social
- Extrême gauche
Liens externes
- Mémento Malville - Une histoire des années soixante-dix version html[html] ou version word[doc] sur le site grenoblois Pièces et main d'œuvre
- Manifestation du souvenir à Superphénix, article de L'Humanité du 4 août 1997 (attention, la date de décès de Vital Michalon dans l'article est erronée)
- Genève contre Malville par Ivo RENS, Professeur d'histoire des doctrines politiques à la Faculté de droit de l'Université de Genève
- Reportage vidéo sur la manifestation (fichier Quicktime, 2 minutes)
Notes et références
- ↑ Manifestation du souvenir à Superphénix, article de L'Humanité du 4 août 1997 (attention, la date de décès de Vital Michalon dans l'article est erronée, 31 janvier au lieu du 31 juillet)
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